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La communauté musulmane du Tchad a célébré ce 9 juillet la Eid Al-adha ou la fête de la Tabaski. C'est un moment de joie, de partage et aussi de détente. L'équipe d'Ialtchad s'est rendue à la Place de la nation pour le constat.

Ce samedi, 9 juillet c’est la fête de la Tabaski. Une fête où les musulmans égorgent des moutons en guise de sacrifice rituel islamique. C'est aussi l'occasion de se pardonner, de visiter la famille, les amis, etc. Pour les enfants, cette fête est un moment de détente. À la place de nation, il est 15h. Les enfants de tout âge confondu et quelques adultes ont envahi le lieu. Certains se font prendre en photo sur les statuts et la verdure. D’autres par contre apprennent à conduire la bicyclette, la moto ou la voiture.  A côté, quelques activités de petite revenues sont créées. Des jeunes filles comme garçon vendent aux visiteurs d'eau fraîche, de jus d'oseille ou de mangue.

Oumar Hissein, à 12 ans et affirme que la fête s'est bien passée, « nous avons mangé de la viande et rendu visite à la famille. Actuellement je suis à la place de la nation pour me détendre et aussi apprendre à conduire la moto », dit-il. Pour Amné Saleh, vendeuse d'eau et de jus « le premier jour de fête a été bénéfique pour moi ici au cinquantenaire. J'ai fait beaucoup de bénéfice et j'espère que cela continue jusqu'à trois jours », déclare-t-elle. Sadia Mahamat, fille accompagnée de sa sœur et son frère adultes présente au parc d'attractions de la place de la nation dit, « nous sommes venu pour se détendre, changer d'air », affirme-t-elle.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Dans le cadre de la deuxième journée du championnat national qui se déroule depuis le week-end dernier dans la capitale tchadienne, Foullah Édifice a affronté Boule d'Or de Pala ce 8 juillet au stade de Diguel. Les deux équipes se sont départagées sur un score de 2 buts à 0 en faveur de Foullah. Reportage.

C'est dans un stade avec peu rempli, les gradins pratiquement vide que le coup d'envoi a été donné au stade de Diguel, cet après-midi. A l'entame du match, les 11 joueurs de Foullah ont bien gardé leur philosophie de jeu : le pressing, exploiter le terrain avec des passes longues surtout avec les deux couloirs. Foullah Édifice a dominé la première partie sur presque tous les plans du match. À la 14mn,  Mahamat Abakar a ouvert le score au compte de son équipe,  Foullah. Faible dans la lecture de jeu, Boule d'Or n'a créé que deux occasions durant la première période de ce match.  Foullah quant à lui a menacé plusieurs fois son adverse, mais le portier de Boule d'or a tenu bon jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre pour la mi-temps. De retour de la pause, le rythme de Foullah Édifice est resté inchangé. Boule d'or a été mis en danger. Le gardien de Pala a repoussé plus de 2 tirs.

A la 60 mn, l'entraîneur de Foullah fait entrer le chouchou des supports, Toto et l'attaquant Kerim. 5mn plus tard, Toto fait une passe à Kerim qui met la balle au fond du filet. A 10 min de la fin du match, une grosse pluie s'est abattue sur le stade poussant le peu de public à vider les gradins et les staffs techniques et quelques agents de la sûreté à se cacher sous les tribunes.

M. Tawa supporteur de Boul d'Or qui a suivi le match du début à la fin, tout mouillé et frustré, se confie « même si nous n'avons pas gagné le match, notre qualification au championnat national est une fierté ». Il ajoute, « le chemin pour une qualification pour la finale est déjà sombre et quasi impossible, mais nous avons des joueurs capables de représenter Pala à la sélection nationale », dit-il. Jonathan Dircap, gardien de but de Boule d'Or affirme que son équipe n'a pas été au rendez-vous aujourd'hui, « nous n'avons pas fait ce qu'il fallait faire, l'équipe adverse était supérieure », lance-t-il. Toutefois, le gardien de Boule d'Or dit être confiant pour le reste du championnat.

Pour AbdelAziz Issa alias Romario, latéral de Foullah Édifice, « nous sommes content de cette victoire, mais pas du score. On aurait dû gagner avec plus de but mais dommage », a-t-il déclaré. Il se dit toutefois confiant pour le reste de match et leur qualification à la finale, « le prochain match contre As Santé d'Abéché sera décisif et nous comptons bien l'emporter et prendre la tête de notre poule et viser la finale », conclut-il.

Il faut le rappeler, la victoire de Foullah Édifice cet après-midi a permis à l’équipe d'empocher trois points supplémentaires et de se rapprocher du leader, As Santé d'Abéché avec quelques détails. Le chemin est encore long pour ses deux rivaux jusqu'à là imbattables et incontestables.

Abderamane Moussa Amadaye

Pour immortaliser certaines personnalités qui ont marqué la vie tchadienne, les autorités municipales ont baptisé quelques rues de la capitale en leurs noms, le 7 juillet dernier. C'était dans le cadre du projet « N'Djamena, ville de la paix ». Il s'agit de Lol Mahamat Choua, Général Mamari Djimet Ngakinar, Général Massoud Dressa, Mme Bintou Malloum, Général Routouang Yoma Golom, et le Sultan Chérif Kachallah Kasser. Ialtchad est allé plus loin sur le sujet, vendredi, 8 juillet avec l'enseignant-chercheur Sali Bakary, docteur en Histoire. Reportage.

Dr Sali Bakary, Enseignant-chercheur, docteur en Histoire, rappelle que le baptême des rues n'est pas un phénomène récent. Cela remonte à l'époque coloniale quand les forces coloniales étaient arrivées ici au Tchad, explique-t-il. Il précise que pour certains soldats français tombés sur le sol tchadien, des rues et villes ont été baptisées en leurs noms. Fort-Lamy, Fort Archambault par exemple, sont des anciennes appellations de N'Djamena et Sarh dit-il. Il renseigne que les Commandants, Lamy et Chambault étaient à la tête des forces françaises en conquête au Tchad.

Seulement, l'enseignant-chercheur indique qu'ici au Tchad, on n'a pas une très bonne politique dans ce sens. Normalement poursuit-il, le baptême des rues doit prendre en compte les personnes de différentes sensibilités sinon l'élite tchadienne dans sa globalité. Il s'agit selon lui, des chercheurs, des producteurs d'idées, des cadres civiles ou militaires. « Malheureusement, on fait seulement la part belle aux militaires comme ils sont toujours devant la scène politique, ils dictent ainsi les choses », affirme l'historien. Heureusement constate Dr Sali Bakary, on trouve les noms de Lol Mahamat Choua, le Sultan Chérif Kachallah Kasser, Bintou Malloum et autres civiles. Sinon il fait constater qu'il suffit de circuler dans la ville de N'Djamena pour se rendre compte que les rues ne portent que les noms des militaires.

M. Bakari affirme qu'on n'a un problème de mémoire avec notre histoire. À son avis, il faut se poser une question honnête : pourquoi il n'y a pas une rue ou un monument portant le nom de Rabah ? Et pourtant justifie-t-il, c'est un grand résistant aux conquérants français. « Il n'y a rien sur lui mais beaucoup sur ceux qui l'ont tué. Il faut que les tchadiens se réapproprient leur histoire et se réconcilie avec leur mémoire », Dr Sali Bakary. Les critères sont simples d'après lui, il faut des gens qui ont marqué l'histoire du pays et non ceux qui n’ont rien fait pour la population. Il ne s'agit pas de ceux qui ont contribué seulement à la consolidation de leurs ethnies, clans ou communautés au détriment du peuple tchadien. Le baptême ne doit concerner que des gens qui ont réellement édifié le pays, souligne le chercheur. Au Tchad, le peuple est pris en otage par l'armée, dit l'historien. « Lorsqu'on connait plusieurs années de guerres, l'État devrait être reconstruit. La guerre n'a pas seulement une fonction destructive. Une guerre placée sous le sceau de l'Etat doit construire. Bien dommages, nos guerres sont ethniques et claniques donc elles détruisent l'État et construisent les communautés et les familles", déplore Dr Bakary. Le chercheur insiste en disant que les baptêmes des rues doivent imposer des valeurs au travers lesquelles, les gens se reconnaissent en induisant leur histoire.

Pour la journée d'hier, ce sont les personnalités suivantes qui ont étét immortalisées. Il s'agit de, Lol Mahamat Choua (rue 3.632 au quartier Klémat, 2ème arrondissement), Général Mamari Djimet Ngakinar (voie de Contournement Farcha, 1er arrondissement), Général Massoud Dressa ( rues 1.516, 1.716, Farcha 1er arrondissement), Mme Bintou Malloum (rue 2.136, Ambassatna 3ème arrondissement), Général Routouang Yoma Golom ( rue Corniche, Sabangali 3ème arrondissement), et le Sultan Chérif Kachallah Kasser ( rue Corniche 3ème arrondissement). C'était en prélude au Dialogue National Inclusif que ces avenues ont été baptisées selon les autorités communale et gouvernorale.

Au total, 34 personnalités qui ont marqué positivement l'histoire de notre pays qui vont être immortalisées, dit le maire de N'Djamena Ali Haroun. Tout s'était déroulé en présence du Délégué Général du Gouvernement auprès de la Commune de N'Djamena, Général Brahim Seid Mahamat ainsi que des maires des Communes d'Arrondissement.

Moyalbaye Nadjasna

Pour le compte de la deuxième journée du championnat national qui se déroule à N'Djamena, la populaire équipe de la capitale Renaissance FC a été battue par As Santé d'Abéché ce matin 8 juillet au stade de Paris-Congo. Reportage.

L'une des meilleures équipes du championnat national a été pour la deuxième fois désagréablement surprise. Après sa défaite en début de semaine face à sa rivale, Foullah Édifice sur un score de 2 à 1, Renaissance FC est une fois de plus battue, cette fois-ci par As Santé d'Abéché.

Le public du football d'une manière générale et celui d'As santé d'Abéché a été au rendez-vous pour apporter leur soutien à leur équipe de cœur. Dès l'entame du match, les abechois ont su maîtriser l'adversaire. Pressing, récupération et passes longues ont fait la particularité de As Santé. Sur deux occasions trouvées, les abechois ont ouvert le score à la 40e mn par Amadou Djibi, qui compte désormais deux buts dans cette compétition. Du côté de RFC, le jeu était laborieux, les attaquants n'ont eu qu'une seule occasion, mais ils l’ont raté.

À la seconde période, le match est devenu vif entre les deux équipes. La tension montait de partout jusqu'aux gradins. Renaissance FC a été largement dominé par les abechois. N'eût été l'endurance et les parades du gardien de but Triomphe, trois occasions de buts allaient faire trembler le filet de RFC. Il a été précis et intelligent face aux attaquants, ce qui lui a permis de repousser le face-à-face. Agressifs et nerveux quand ils perdent la balle, les joueurs de As Santé ont écopé 2 cartons jaunes en cette deuxième phase de la rencontre. Dans les 10 dernières minutes, les 11  de As Santé d'Abéché ont failli baissé la garde, ils étaient quasiment tous fatigués après leur démonstration phénoménale, mais Renaissance FC n'a pas pu profiter de cette faiblesse pour égaliser ou remporter la rencontre. Le match est fini sur le score de 1 but à 0 en faveur de As Santé d'Abéché.

Cette deuxième défaite de suite fait réagir les supporteurs et joueurs de RFC. Kali Abicho un de plus ancien supporteurs de ce club confie qu' As Santé est une équipe engagée, mais son club, RFC était au-dessus de la moyenne. Pour lui, cette compétition est déjà terminée, « il n'y a plus aucun espoir de voir Renaissance qualifié pour la finale », dit-il. À quelques mètres se trouve Ousmane Hassan. Il est aussi supporteur de RFC. Il accuse l'entraîneur de son équipe d'être à l'origine de cette défaite, « depuis 6 matchs, Renaissance n'a enregistré aucune victoire. Il ne s'est pas préparé en avant. Notre équipe n'a ni un bon attaquant, moins encore des défenseurs centraux, gardiens et milieux de terrain aptes à défendre les couleurs de notre maillot ». Il rajoute, « Coach Amane doit partir », lance-t-il. Triomphe, gardien de but de RFC dit que l'équipe adverse était de haut niveau, « As Santé a fait un beau jeu et le "dieu de foot" n'était pas de notre côté ». Toutefois, il relève que son équipe reste confiante pour la suite du tournoi malgré ces deux défaites.

Contrairement à RFC, le public et joueurs de As Santé d'Abéché sont enthousiasmés par cette belle victoire qui leur donne de l'avance dans leur poule. Pour Dahab Abdoulaye, cette victoire est méritée, mais le score devrait être plus qu'un seul but. Il affirme, « le championnat est encore long et mon équipe pourra arriver jusqu'au bout du tunnel », a-t-il martelé. Alfadil Mahamat Moustapha alias Alpha, milieu de terrain d'As Santé d'Abéché soutient que cette victoire a été capitale pour eux. Il insiste, « cette victoire nous a permis d'empocher trois points supplémentaires et d’être provisoirement premier. L'objectif suivant sera de battre Foullah Édifice et de viser la finale. Depuis 2002, Abéché n'a pas gagné un titre national, cette fois-ci nous sommes venus pour écrire une nouvelle page de l'histoire » a-t-il conclut.

Rappelons qu'après cette victoire, As Santé d'Abéché prend provisoirement la tête de la poule « B ».

Abderamane Moussa Amadaye

Les employés de la Maison nationale de la Femme tchadienne n’ont pas gagné leurs salaires depuis plus de 5 mois. Cette maison sous la tutelle du ministère de la femme peine à fonctionner à cause du manque de moyens financiers dû à de la mauvaise gestion. Cette situation met les employés dans de situations sociales difficiles. Reportage.

La maison nationale de la femme tchadienne de N’Djamena a deux catégories d’employés. Les contractuels et le personnel que le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance a envoyés. Les contractuels ont un salaire et le personnel envoyé par le ministère bénéficie de primes. Mais depuis 5 mois, ils peinent à entrer dans leur droit.

Pour le secrétaire général (SG) de la cellule syndicale du syndicat national des travailleurs, des affaires sociales et de la santé du Tchad (SYNTASST) Landam Laoungou, la maison fonctionne grâce à l’aide de l’État et c’est le retard de cette aide qui serait à l’origine des arriérés de salaires. Il souligne que la situation sociale des employés est déplorable si rien n’est fait pour éponger les arriérés de salaires. Selon le SG de la cellule du SYNTASST, les premiers concernés sont les contractuels, parce qu’ils dépendent exclusivement de la maison nationale de la femme. Il ajoute que les agents envoyés par le ministère ont leur salaire qui passe et ce sont les primes qu’ils réclament. Landam Laoungou souligne que l’administration leur a dit que les choses vont rentrer en ordre, mais rien n’est concrètement prêt et les employés ne savent plus quoi faire. Pour le SG, la patience est de trop et que la cellule syndicale de la maison de la femme va bientôt se réunir pour prendre de décision pour entrer dans leur droit. Le SG qui s’exprime au nom des agents envoyés par le ministère de la femme ajoute les deux syndicats, c’est-à-dire les représentants des contractuels et les agents envoyés par le ministère doivent se mettre ensemble pour réclamer les arriérés de prime pour les uns et les arriérés de salaire pour les autres.

Pour le secrétaire général national du SYNTASST, Younous Mahadjir, ce n’est pas normal de rester 5 mois sans salaire. Il dit ne pas comprendre que la cellule de la Maison de la femme ne puisse agir pour que le bureau national intervienne. « Cette situation devrait être évoqué par les travailleurs eux-mêmes et par la cellule », dit le SG national Younous Mahadjir qui exhorte ses camarades à se réunir le plus tôt que possible pour prendre de décisions qu’il faut. 

Il conseille la cellule du SYNTASST de la Maison de la Femme à se préparer et à écrire au bureau national qu’il dirige afin de les aider à entrer dans leur droit.

Les arriérés de salaires ont aussi impacté sur le fonctionnement de la radio la voix de la femme qui est logée et gérée par cette même organisation. Les confrères de cette radio pilotée par la directrice de la maison nationale de la femme tchadienne broient du noir, c’est depuis 5 mois qu’ils n’ont pas perçu leur salaire.

Pour avoir plus d’information, la rédaction Ialtchad presse a rencontré la directrice générale de la maison nationale de la femme, mais, elle a refusé de se prononcer sur la question. Plusieurs sources affirment que l’ancienne directrice aurait détourné à son seul profit des millions de francs CFA. Interrogé sur cette affaire, aucun cadre ni employé n’a voulu répondre à nos questions.

Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat Abakar

Dans le cadre de la deuxième journée du championnat national qui se tient à N'Djamena du 3 au 17 juillet, l'équipe des hommes en treillis, As Psi a affronté ce matin Espoir de Guéra au stade de Paris-Congo dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne. Les provinciaux ont été battus 2 buts à 0. Le match s’est terminé par une tentative d’agression des arbitres. Reportage.  

Le match entre Espoir de Guéra et As Psi est fini par le score de 2 buts à 0. Visiblement en courroux après le coup de sifflet final de l'arbitre, les supporters de Espoir ont tenté d’agresser les arbitres. Ils les accusaient d'avoir arbitré en faveur de l'équipe adverse. La police municipale débordée a tiré deux balles de gaz lacrymogènes sur le terrain afin de dissuader le public.

Noël Adoum supporteur de Espoir de Guéra présent à cette rencontre, dit « les règles de football sont ainsi, il y a un perdant, un gagnant ou match nul. J'encourage les joueurs a gardé le moral haut, rien n'est perdu ». Il ajoute « je suis confiant que mon équipe ira loin si elle rectifie ses erreurs et se donne à fond pour la suite du tournoi » dit-il. Mahamat Yaya Arim, supporteur du football tchadien qui a effectué le déplacement de N'Djari dans le 8e arrondissement pour le stade Paris-Congo déclare « c'est un beau match et la meilleure équipe a gagné ». Sur les altercations qui ont eu lieu à la fin du match, Mahamat Yaya appelle les supporteurs et les équipes en compétition à la retenue, « dans un match de football, il y a un perdant et un gagnant. Il faut accepter cela et avoir l'esprit de fairplay, sinon ça risque de créer des problèmes graves tant pour les joueurs que les équipes en compétition », a-t-il dit.

Hamid Youssouf Djabir, joueur d’Espoir de Mongo affirme que son équipe a fait de son mieux, mais l'arbitrage était biaisé. Il souligne que malgré cela, son équipe pourra se qualifier et gagner la coupe, « c'est notre ultime objectif », a-t-il déclaré. Masra Yannick attaquant de As Psi, buteur de son équipe et du championnat national soutient que l'adversaire a été plus vif, mais son équipe a su gérer la situation et marqué le premier but avant la fin de la période et boucler la rencontre avec un score de 2 à 0, « nous avons marqué 2 buts et avons ramassé 3 points. Nous avons besoin de ces points pour avancer. Notre objectif est d'aller jusqu'au bout pour nos supporteurs et jouer la Ligue de Champion Africaine », soutient-il. Pour AbdelMadjid Hamad, Président du club Espoir de Guéra qui a écopé un carton jaune se confie à notre micro que l'arbitre du match n'a pas été impartial et a sifflet en faveur de l'adversaire au détriment de son équipe, « c'est inadmissible » dit-il.

Et pourtant tout avait bien commencé…

Il était 7h00 min le coup d'envoi a été donné au stade de Paris-Congo en présence d'un public matinal et très actif dans les gradins. Le public de Espoir de Guéra a une fois de plus répondu présent à ce rendez-vous et en masse. Il sifflait et criait pour galvaniser les 11 joueurs entrants pour cette belle affiche. Si tout semble rose le match passé pour Espoir de Guéra, pour celui-ci la tendance a changé face à As Psi qui est plus technique, vif dans la lecture de jeu, conversation et pressing. Après des fébrilités défensives commises par les défenseurs d'As PSI, les mongolais ont raté deux occasions grâce à la vigilance de gardien de but de l'adversaire. As Psi a gardé son calme et avait le contrôle de jeu grâce à leur milieu Issa Hassaballah qui conservait, contrôlait et orientait le jeu de son équipe.  A la 45 min, Ahmat Mahamat Ali alias Goukouny perse le filet de Espoir de Guéra et l'arbitre centrale siffle la fin de la première période. As Psi 1, Espoir de Guéra 0.

De retour de vestiaires, le rythme de jeu reste intact dans leur style de jeu presseur et conservateur de balle. Les mongolais dépassés par la qualité de jeu de leur adversaire, montent en attaque et commettent de fautes. Au banc des remplaçants le staff technique de Espoir de Guéra conteste les décisions de l'arbitre central. AbdelMadjid Hamid, Président de ce club assis avec le staff technique a écopé un carton jaune. A la 64 min, Masra Yannick le chouchou de public alias « El pistelero » marque le 2e but de son équipe. Il a en même temps augmenté son compteur de buteur de ce tournoi à 3 buts. Malgré le score et le rythme des mongolais moins actif et plus agressif, ils ont écopé 5 cartons jaunes. A 5 min de la fin de la rencontre, Espoir de Guéra ont tenté de rattraper le match avec des tirs, mais le gardien adverse a répondu présent. Le match a fini par le score de 2 buts à 0 en faveur de As Psi. Après le coup de sifflet final de l'arbitre, certains publics ont failli agresser les arbitres qu'ils accusaient d'avoir arbitré en faveur de l'équipe adverse. La police municipale débordée a tiré deux balles de gaz lacrymogènes sur le terrain afin de dissuader le public.

Rappelons qu'après cette victoire, As Psi prend provisoirement la tête de sa poule avec 4 points, 4 buts inscrits et 2 buts encaissés. Dans la même poule, deux équipes vont croiser le fer cet après-midi. Expérience de Bongor affrontera Tout Puissant Elect Sport de N'Djamena au stade de Diguel et Olympique de Mao fera face à Gazelle FC de Sahr au stade de Paris. Tous les matchs vont être joué à la même heure, 15h30 très précise.

Abderamane Moussa Amadaye

Le comité de pilotage de la plateforme interconfessionnelle pour l'appui au processus de la transition politique en cours au Tchad prépare activement les leaders religieux et de la société civile pour une transition apaisée et un dialogue réellement inclusif. Suite à un atelier qui se poursuit jusqu'au vendredi, 8 juillet, Ialtchad a échangé ce jeudi, avec le président de cette plateforme et les participants sur les enjeux de cette formation. Reportage.

Dr Mahamat Zène Abakar, représente de l'Union des cadres musulmans du Tchad. Il affirme que la formation se déroule à merveille pour l'instant et souhaite la même ardeur pour la fin des modules programmés. La manche d'hier, dit-il, était enrichissant avec un bon niveau de débats. « Ce sont des débats logiques avec beaucoup de respect les uns pour les autres. Les leaders religieux jouent un rôle majeur dans le processus de la transition. Notre vocation c'est de sensibiliser nos fidèles musulmans et chrétiens à cultiver dans leur rapports quotidiens la paix et le vivre-ensemble », soutient Mahamat Zène. De plus, il souligne que ce pays nous appartient tous et c'est dans la culture de la paix que nous pouvons espérer le reconstruire. Il recommande aux chrétiens et musulmans de prier et demander continuellement la faveur d'Allah Tout-puissant, sa miséricorde pour notre nation.

Allahtara Fortunan, président du comité de pilotage de la plateforme interconfessionnelle plante le décor en affirmant que la plateforme qu'il dirige dispose d'un plan d'action. C'est à cela que les actions de renforcements des capacités et les techniques de sensibilisation en matière de culture de la paix et de la cohabitation pacifique y sont inscrites. M. Allahtara soutient que la plateforme forme en ce moment, 65 participants provenant de l'Église Catholique, de l'Église protestante et du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI). 4 modules, dit-il, constituent 4 ateliers dans cette formation. « Le premier module c'est la culture et la consolidation de la paix, le deuxième c'est les enjeux et les défis de la cohabitation pacifique au Tchad de 1960 à nos jours, le 3ème c’est le rôle que doivent jouer les organisations confessionnelles et la société civile pour une transition apaisée. Le 4ème module est transversale. Il considère les questions de gestion, résolution et prévention des conflits ainsi que le problème de l'extrémisme violent pour les jeunes », dit le président de la plateforme. Ce sont des participants de tout sexe et âge, notamment, les femmes, les hommes et les jeunes, précise-t-il.

L'objectif principal d'après Allahtara Fortuna, c'est d'outiller les leaders religieux et les responsables de la société civile en technique de sensibilisation sur la paix et la cohabitation pacifique. L'enjeu poursuit le président, c'est d'œuvrer pour une transition apaisée. Il estime que le Tchad depuis un an et plus est dans une période d'exception. Ce qui induit des réformes institutionnelles. A son avis, après le décès du Maréchal du Tchad, il y a eu rupture de légalité et pour y retourner, il va falloir outiller ces acteurs dans ce domaine. « La question de la révision de la Charte de transition qui fait jusque-là l'objet de polémique au sein de la société civile et l'ensemble des forces vives. c'est l'occasion de dire à ces responsables religieux et de la société civile c'est quoi une transition, qu'est-ce qui se passe au sein d'une transition et les lois qu'il faut adopter. l'enjeu réel c'est de les préparer au dialogue national inclusif en cours de préparation », raconte M. Allahtara. Autre intérêt, assure-t-il, c'est de préparer les délégués de ces corporations qui vont prendre part à ces assises afin que le dialogue soit réellement inclusif. Le même niveau d'information sera donné à ceux des provinces cités ci-haut afin que cela soit répertorié sur toute l'étendue du territoire, informe-t-il.

Le président de la plateforme interconfessionnelle explique qu’hier, avec le module sur la culture et la cohabitation pacifique, les gens sont sortis très satisfaits. La stratégie adoptée selon lui, est participative et interactive, ainsi le niveau des débats était intéressant. M. Allahtara signale que des questions telles que, les conflits intercommunautaires et agrosylvopastoraux qui peinent à trouver de solutions malgré ce que les gens font, ont été posées et abordées avec beaucoup de réalisme par les participants. L'inclusivité du dialogue est tributaire de sa réussite, dit le président.

La dynamique qui a commencé à N'Djamena, indique-t-il, va se poursuivre à Moundou, Abéché et Mongo. Elle est rendue possible grâce à l'appui du Bureau de liaison de l'Union Africaine.

Moyalbaye Nadjasna

Une nouvelle coalition composée d’une dizaine de partis politiques d’opposition dénommée Coalition de l’opposition politique pour le redressement et l’alternance au Tchad (COPRAT) condamne les détournements à ciel ouvert des deniers publics et exige au gouvernement la traduction sans délai des présumés coupables devant les juridictions compétentes afin qu’ils soient jugés. Les représentants de cette coalition qui rencontraient la presse ce jeudi à N’Djamena se sont aussi exprimés sur la transition en cours et le pré dialogue avec les politico-militaires à Doha au Qatar. Reportage.

L’affaire de détournement de deniers publics ces derniers jours n’a pas cessé de faire couler de l’ancre. Une coalition d’une dizaine de partis politiques d’opposition dit ne pas pouvoir fermer les yeux sur une affaire aussi scandaleuse de détournements de deniers publics. Elle a rencontré la presse ce matin pour dénoncer cette pratique dangereuse pour l’économie du pays.

Pour le président de cette coalition et président national du parti PPRDT, Bergue Tieguy Fidèle, la coalition n’a pas cessé de sonner l’alarme sur la situation sociale que traverse le pays. Selon lui, c’est au moment de redressement quasi difficile du pays que certains compatriotes foulent aux pieds les lois de la République et procèdent à des détournements de l’argent public. Il souligne que la coalition qu’il préside ne peut rester sans réagir et condamne cette délinquance financière. Elle exige que le gouvernement traduise sans délai les présumés coupables de ces actes devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent.

Le Président Bergue Tieguy Fidèle critique aussi le comportement de certains hommes politiques qui ne permet pas de conduire une transition dans la paix voulue par tous les tchadiens. « Nous observons depuis quelques jours un comportement anti démocratique dans les médias et sur la toile, quelques hommes de la classe politique et de la société civile cherchant vaille que vaille à ce que ce pays se dirige vers un bain de sang », dénonce-t-il.  Il ajoute que ces agitateurs professionnels habitués des faits doivent comprendre que les Tchadiens sont fatigués des guerres et veulent la paix.

Au sujet d’une éventuelle démission du président du Conseil militaire de la transition (PCMT) et de son Premier ministre, la COPRAT précise que cette idée n’est pas une solution au problème tchadien. Selon la coalition, l’urgence actuelle reste le dialogue national inclusif (DNI). Et c’est seulement à cette occasion que les Tchadiens pourront se prononcer sur la destinée de leur pays. « L’heure n’est pas aux agitations stériles, mais plus tôt aux actions de conscientisation du peuple et à l’appel à la paix ».

Concernant le pré dialogue avec les politico-militaires à Doha au Qatar, le préside de la PCOPRAT dit suivre avec beaucoup d’intérêt le déroulement du pré dialogue. Le président de la coalition Bergue Tieguy Fidèle exhorte les deux parties à privilégier l’intérêt du peuple afin de faciliter le futur DNI. Ce dernier a aussi critiqué le pré dialogue qui piétine, notant que les décisions sur la vie des Tchadiens doivent se prendre au Tchad et non à l’étranger.

La Coalition appelle les autorités de la transition à prôner la justice et l’équité entre les Tchadiens pour éviter les frustrations, source du mal vivre.

Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat Abakar

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