Pour ce numéro de chronique santé la rédaction d’Ialtchad discute avec Dr Manikassé Palouma, Président de la ligue tchadienne de lutte contre le Cancer. Chronique.
Pour Dr Manikassé Palouma, la maladie du cancer c’est lorsqu’une cellule présente un déraillement du fonctionnement interne. C’est-à-dire une perturbation au niveau d’un noyau de la cellule et elle se met à se multiplié d’une manier anarchique explique-t-il. Il rajoute qu’à ce stade la multiplication ne s’arrête. C’est ce qui est appelé cellule cancéreuse. Concernant sa manifestation Dr Manikassé Palouma affirme que ça dépend de chaque type de cancer. Par exemple, dit-il, le cancer de sain a un stade début il n’y a pas de signe. C’est lorsque quand la femme constate quelque chose d’anormale dans ses sein. Il poursuit que c’est en faisant de touché que cette dernière va remarquer. Parfois soit une plaie au niveau du sein, soit sont lait coulent accompagné du sang quand l’enfant tète. Pour une femme qui a le cancer du sein elle va présenter un écoulement mamellonaire, soit le sein sort du pue, ou parfois une modification de la peau du sein comme celle d’une orange, le bout du lait est rétracté ce sont là les signe du cancer de sein souligne-t-il. Il explique qu’il faut que le médecin traitant complète ces signes clinique avec des examens complémentaire précise-t-il.
C’est l’hystographie seul qui déterminera si oui ou non il y a des cellules cancéreuse souligne-t-il. Le cancer de prostate dont pour le Dr surgit le plus souvent chez les personnes âgées. A un stade de début il n’y a pas de manifestation c’est quand la maladie évolue que les complications arrivent souligne-t-il. Pour le Dr ces complications sont la desihurine (difficulté d’uriner). Parfois souligne-t-il la personne urine avec du sang et en fin il fait une rétention uriner explique-t-il. Il continu de relaté que cette rétention va avoir elle aussi des complications a longue terme et qui finira par toucher les reins, le rectum, et tous les organes pelviens ou abdominaux souligne-t-il. Afin de confirmer pour le Dr il faut un examen de l’histologie qui déterminera. Il poursuit pour ce il faut la biopsie de la prostate qui consiste à prélever une partie de cette organe et envoyer au laboratoire pour les analyses et si oui ou non déterminer s’il y a une cellule cancéreuse. Pour le cancer du foie il donne comme exemple le scandale de farine de maïs qui contient l’aflatoxine. D’après lui l’aflatoxine libère des cellules cancéreuses qui attaquent le foie mais à un début il n’y a pas de signe. C’est lorsque la maladie complique souligne-t-il qu’on voit une voussure au niveau du côté droit et après la maladie présentera de l’eau sur le ventre qu’on appelle acide explique-t-il. Pour le Dr ces signes prouvent que la personne a une Syros ou un cancer de foie. Pour lui ce n’est pas seulement dans le maïs qu’on peut détecter l’aflatoxine mais dans toutes autres denrées alimentaires mal conservés souligne-t-il. Pour Dr Manikassé Palouma des facteurs favorisant le cancer sont nombreuses d’où le tabagisme, l’abus de consommation de l’alcool, la consommation de viande grasse a longue terme, l’utilisation des produits toxiques sur les denrées alimentaires. Le vagabondage sexuel où la personne peut contracter le HPV un virus qui est à 90% l’une des facteurs du cancer de col de l’utérus. Les prédispositions familières aussi sont l’une de cause pour ne citer ceux-ci. Pour le Dr le dépistage précoce est l’une de prévention efficace conseil-t-il.
Traitement :
Pour le cancer de sein d’après les explications du Dr les médecins opèrent enlèvent tous le sein. Au cas de récidiviste la radiothérapie et chimiothérapie se fait mais ça n’existe pas en Afrique souligne-t-il. Les soins palliatives se font aussi à un stade finale précise-t-il. Il laisse entendre que le vaccin existe en Europe mais pas encore pour le continent africain. Au Tchad pour le Dr il rencontre beaucoup de cas mais ce qui sont à un stade avancé il les réfèrent à l’extérieur. Par ce que souligne-t-il au Tchad il n’existe pas encore un plateau technique pour prendre en charge les malades.
Djénom Josiane
Le parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) a organisé la cérémonie de remise des attestations de formation en secrétariat bureautique à plusieurs jeunes, ce jour 13 août 2022 au sein de son QG dans le 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.
C’est dans une ambiance électrique que la cérémonie de remise des attestations de formation en secrétariat bureautique, couplée d'accueil des nouveaux adhérents a été lancée en présence du président Théophile Bongoro. 39 jeunes, 18 filles et 21 hommes issus de toutes les couches sociales avec ou sans coloration politique ont pris part à cette formation lancée le 26 juillet dernier au sein du QG du parti PRET. Cette formation gratuite a duré 14 jours.
« Durant deux semaines, la formation est axée sur ces modules retenus : la rédaction des actes administratifs, la saisie, le bureautique...elle est apolitique et sans propagande », a confié le formateur principal, Armand Dobsoumouna. Pour Kagdo Eugènie, participante à cette formation estime que cela a été capitale pour elle. « Après les études, il faut d'autres techniques professionnelles supplémentaires pour augmenter sa chance sur le marché de l'emploi et cette formation m'a permis d'accroître mes chances ». Toutefois, elle affirme que la durée a été courte et formule quelques recommandations au parti, « il faut qu'une pareille formation soit faite en 2 à 3 mois, organiser de débats ouverts, des formations en droit de l'homme », dit-elle.
Théophile Bongoro, président du parti affirme que cette formation a été faite par son parti pour soutenir les jeunes diplômés sans emploi. Il estime que l'accès à l'emploi est devenu difficile, voire même impossible. La fonction publique censée être pour tous a été transformée par certains comme un bien réservé exclusivement à quelques têtes, a-t-il déclaré. Face à cette crise, il pense qu'il est important de former des jeunes afin de leur donner une certaine indépendance, un moyen d'insertion dans la vie professionnelle d'une autre manière. Après les interventions des uns et des autres s'en est suivie la cérémonie d'accueil des nouveaux membres. Plus de 200 membres ont signé leur entrée au PRET. Djérassem Bertrand, nouveau adhérant et représentant du 7e arrondissement affirme, « j'étais ancien militant du Parti socialiste sans frontière (PSF). J'ai fait ce choix par respect à mes convictions, les idéaux du PRET correspondent parfaitement aux miennes. J'ai quitté le PSF, parce qu'il manquait du sérieux », a-t-il déclaré.
Pour conclure, le président Théophile Bongoro a laissé entendre que son parti a choisi le camp de la paix et du dialogue. Il relève que le dialogue sera le lieu idéal pour mettre le point sur les « i ».
Rappelons que le PRET est un parti existant depuis 3 ans. Son Président Théophile Bongoro a été candidat à la présidentielle de 2021 sous l'Alliance Victoire.
Abderamane Moussa Amadaye
Ces derniers jours les perturbations d’Internet sur les deux réseaux de téléphonie mobile d’Airtel Tchad et Moov Tchad deviennent de plus en plus récurrentes. La rédaction d’ialTchad Presse s’est entretenue avec quelques clients de ces entreprises de téléphonies.
« Cher client, Airtel s’excuse pour les perturbations sur l’internet du fait de coupure au Soudan et au Cameroun. Des travaux de rétablissement sont en cours. Merci », c’est le message partagé par Airtel à ces clients pendant la coupure d’Internet de plus de 4 heures. Même si des travaux doivent être effectués, ces réseaux de téléphonie mobile doivent signaler en avance leurs clients avant de couper le réseau. Mais ce n’est pas le cas et ils ne sont pas à leurs premières fois d’afficher un tel comportement à l’endroit de leurs clientèles. Ces réseaux de téléphonie mobile se moquent éperdument du respect de leurs prestations envers leurs clients.
A ce sujet l’Autorité de Régulation des Communications Électronique et des Postes (ARCEP) qui est censée amener ces derniers aux respects de leurs contrats avec les clients agissent en sapeur-pompier après l’accident. C’est ainsi qu’après des heures écoulées ils ont réagi sur leurs pages Facebook. Les internautes les ont traités de tous les noms d’oiseaux. C’est en ce terme qu’ARCEP a réagi : « vers 10 heures, les internautes ont constaté la rupture de l’internet. Il y a eu effectivement interruption sur les deux fibres notamment du Cameroun et du Soudan. Maintenant la fibre est rétablie. Celle du Soudan est aussi en cours de rétablissement. Au soulagement de tous, la fibre venant du Soudan vient aussi d’être rétablie » telle était leurs réactions. Face à la situation, quelques clients de ces deux réseaux de téléphonie mobile réagissent.
Larkos Sabine Mbawa, chargée de formation à l’hôtel Radisson Blue, par rapport à la perturbation du réseau d’internet d’hier 12, vraiment c’est un manque de respect envers nous les consommateurs.
Pour ARCEP, Soit on nous cache le véritable problème soit ils ont failli à leurs communications. Le réseau était coupé vers 10heurs et c’est aux environs de 12 heures que nous avons reçus le message d’Airtel et de Moov Tchad qui s’excuse pour les perturbations. Selon eux la perturbation vient du fait qu’il y a coupure au Soudan et au Cameroun voisins et que les travaux de rétablissement sont en cours.
Jean Bosco Manga, Juriste affirme, « au Tchad il y a trop d’amalgames en ce qui concerne les relations contractuelles de droit privé entre les clients abonnés et les sociétés téléphonies mobiles. On constate qu’il y a trop d’intrusion des tiers, alors que les clients attendent que leurs co-contractuelles qui sont ces sociétés décident ou régissent de concert avec eux. Mais tantôt c’est l’État, tantôt c’est le régulateur qui se mêlent de tout. Ces agissements peu orthodoxes ne sont pas de nature à maintenir la confiance avec les abonnés. C’est ce qui met toujours les abonnés en colères lorsqu’il y a des décisions ou des incidents qui peuvent même être raisonnables et compréhensibles. Souvent, on ne donne des explications qu’après la réaction des usagers, et cela est souvent diversement apprécié. Et cela se comprend ».
Rarissengar Ndjenarem Romaric, étudiant : « le 12 dernier les perturbations du réseau Internet nous a mis dans tous nos états. Il est impossible dans un premier temps de contacter ma famille et le comble je suis sur un projet de recherche à Dshang en collaboration avec des personnes au pays. La situation a vraiment perturbé notre séance de travail qui était d’abord une priorité et sans mentir je suis très déçu de cette situation. J’appelle les autorités au bon sens et nous exigeons plus de mesure pour la stabilité du réseau internet parce que les réseaux sociaux ne sont pas seulement pour une finalité banale. Mais veille également a l’accomplissement de plusieurs prérogatives qui sont bénéfiques pour les uns a autres qui sont au pays ou partout ailleurs ».
Pour Sonia Djérayom : « rien ne justifie ce comportement. Car le peuple doit s’informer et s’exprimer sur les sujets du pays. Même si c’est pour le Dialogue ou ils se disent que c’est inclusif ils n’ont pas le droit de nous limiter. Les règles doivent être redéfinies par nos prestataires de téléphonie mobile et un respect envers leurs clientèles est une obligation pour eux ».
Djénom Josiane
La tentative d'assassinat sur Ahmat Haroun Larry
Selon l’activiste, dans la nuit du 12 août 2022, des individus armés ont attenté à sa vie. Il dit avoir été agressé physiquement à quelques mètres du domicile familial à côté du marché Al-Afia appelé communément « souk choléra » dans la commune du 4e arrondissement de N'Djamena. L'équipe d'Ialtchad s'est rendue dans son lieu d'hospitalisation pour avoir sa version de fait.
Connu pour ses sorties sur les réseaux sociaux, l'activiste Larry a semble-t-il échappé hier, dans la nuit du 12 août, à une tentative d'assassinat, dit-il. Il souligne qu'à quelque minutes de ce drame, un monsieur l'a contacté pour lui donner un rendez-vous au terrain poste, ce monsieur ne rien d'autre que Abbass Ousmane, le conseiller à la communication de la Mairie centrale de N'Djamena a affirmé M. Larry. Il ajoute, j'ai refusé son rendez-vous, « je lui ai dit, je ne suis pas de ton âge, ne me rappelle plus. Il m'a répliqué pourquoi tu ne nous laisses pas tranquille, ni à la mairie jusqu'à même tu te permets de t'attaquer à ma mère ? Dis-moi là où es-tu actuellement ? » Larry révèle « je lui ai dit que je suis à la rue de 40 mètres, là où on vend les poulets ». Il souligne qu'en ce moment, il était sorti avec un de ses amis avec une voiture pour déposer la femme de ce dernier.
À leur retour, sur le lieu du rendez-vous, trois voitures ont encerclé leur voiture soutient Ahmat Haroun. Des individus sont descendus et nous ont encerclés confie Larry. Il ajoute que ces individus ont tiré à balle réelle sur lui et sur son ami Ibrahim Oumar Mahamat alias Yves mais sans succès. Il dit aussi qu'après les tirs, une autre personne est embarquée sur leur voiture et s'est enfuie avec et d'autres agresseurs ont commencé à les tabasser. Après les tirs à l'arme et des bruits, les voisins sont venus au secours, c'est ainsi que les agresseurs ont essayé de fuir et ont percuté gravement son ami Ibrahim Yves.
Dans la foulée, deux personnes ont été arrêtées, il s'agit de Ousmane Abbass, Conseiller à la communication de la mairie centrale et le fils de la belle-sœur du maire de la ville de N'Djamena, Ali Haroun et Zakaria Ali Haroun, fils du Maire de la ville de N'Djamena. La victime confie qu'une plainte a été portée contre ses agresseurs. « Si jamais la justice n'est pas faite comme il se doit, nous allons nous même faire justice », martèle Ahmat Haroun Larry.
Abderamane Moussa Amadaye
Le syndicat des magistrats du Tchad a organisé son 6e congrès ordinaire sous thème « Le rôle du juge dans le règlement des conflits et la consolidation de la paix » ce samedi 13 août 2022 à l’École Nationale d’Administration (ENA) de N’Djamena. Reportage.
Moussa Wade Djibrine président du syndicat des magistrats du Tchad lors de son discours souligne que le corps judiciaire en général et les magistrats en particulier font l’objet de menace de tout ordre tant sur le plan économique, physique, psychologique, social et économique. « Il ne se passe pas un temps sans qu’il ne soit porté à notre attention des menaces ou des violences parfois des agressions sur des magistrats, et ce, dans l’exercice de leur fonction. Certains collègues ont même perdu la vie en exerçant ce noble métier, celui de rendre la justice, d’autres qui ont survécu à des agressions parfois lâches et barbares ont subi des humiliations et de discrédits ». Il a ajouté qu’au cours de cette transition, des efforts louables et salutaires ont été consentis par le gouvernement pour assurer la sécurité et la protection des magistrats, c’est le pourquoi il est important d’interpeller davantage le gouvernement à ne pas baisser la garde afin que d’autres mesures soient prises pour que l’institution judiciaire soit à l’abri et épargné définitivement les magistrats des menaces et agressions.
Le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabbo dit dans ses propos qu’un congrès est une fête « un congrès est une fête parce qu’on se réuni pour poser les vrais problèmes et pour trouver des bonnes solutions, si jamais les problèmes ne sont pas posés d’une manière correcte les solutions qui en découlent seront des mauvaises solutions». Comme dans tous les congrès il appartient à ses organisateurs de faire un bilan rétrospectif, un bilan pour se projeter dans l’avenir, un bilan pour tracer des canevas à suivre pour relever des défis observés et les insuffisances, ajoute-t-il. « Je suis venu pour donner l’espoir et construire un pont pour l’avenir. Les problèmes vous les connaissez mieux que moi, le peuple tchadien le connaît et vous-même vous en êtes les acteurs. Vous avez la possibilité de les poser, de les résoudre et vous avez également la possibilité de les éviter et de choisir la politique de l’Autriche », ajoute-t-il
Ce 6e congrès se tient à environ 20 ans après la tenue des états généraux de la justice et 5 ans après l’adoption par le gouvernement de la République du Tchad de la politique sectorielle justice 2018-2027 retient l’attention des magistrats.
Haoua Adoum Ibeth
Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a dirigé une séance de travail sur la carte sanitaire du Tchad sur la période 2019-2025. Plusieurs techniciens et chefs de service ont pris part à cette séance de travail. Reportage
Avoir la carte sanitaire est d’une importance capitale pour le système de santé d’un pays. C’est ce sens que le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdel-madjid Abderahim a procédé à une séance de travail sur la carte sanitaire de notre pays, et cela, allant de la période de 2019 à 2025 prochain. Ce travail a été réalisé grâce à la contribution de toutes les directions du ministère de la santé et d’autres acteurs intervenants dans le domaine de la santé.
Le ministre de la Santé, Dr Abdel-madjid, se réjouit du travail réalisé par les services concernés et les partenaires. Selon lui, la carte sanitaire est un instrument qui tient lieu de principe de justice, d’équité, d’évaluation et renforce les documents de premier plan pour une bonne gestion de santé. « Cet outil permet de réglementer et de recadrer les actions et les interventions des acteurs », ajoute Dr Abdel-madjid.
Il soutient aussi l’importance de la vulgarisation du document pour une appréhension générale par les techniciens et les responsables à tous les niveaux afin de mieux cerner la réalisation et œuvrer pour plus de progrès dans le système de santé au Tchad.
Les ressources humaines et la couverture vaccinale, qui sont des thématiques phares de la carte sanitaire ont permis de faire des propositions pour couvrir les besoins constatés afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
Dans un exposé, le directeur de la statistique et du système d’information sanitaire, Bassounda Poidingem a expliqué les étapes de l’élaboration, la recherche documentaire, la poursuite de la planification et la validation des outils de collectes. Le technicien a également rappelé que l’un des buts recherchés est l’amélioration de l’offre de soins. A son avis, la carte sanitaire donne toutes les informations nécessaires sur le système de santé, en particulier la fonctionnalité de services de santé dans tout le pays et ce qui permet d’observer le principe d’équité, de coordination et de suivi régulier des formations sanitaires.
Le Tchad est l’est l’un des pays de la sous-région de l’OMS où le système sanitaire et le plateau technique restent en bas de l’échelle. L’élaboration d’une bonne carte sanitaire devrait permettre aux autorités de mieux prendre les besoins de la population en matière de la prise en charge sanitaire.
Jules Doukoundjé
Le Président de la transition, Mahamat Idriss Deby dans sa page Facebook sur les réseaux, instruit le gouvernement que justice soit rendue suite aux événements survenus le 6 août au Mayo-Kebi Est. Un conflit a éclaté dans le canton Léo, département de la Kabia et s'est déplacé dans plusieurs autres localités de la province du Mayo-Kebi Est. Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates affirme que « dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple ». Reportage.
Suite au conflit qualifié d'agriculteurs-éleveurs le 6 août, le Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates rejette ce qualificatif. D'abord, dit-il, c'est incompréhensible que des individus en coalition sortent de nulle part, armée et viennent tirer sur des paisibles citoyens et les tuer. D'après lui, août est un mois d'intenses activités agricoles, les champs des paysans. Il est inconcevable qu'on perturbe ainsi les agriculteurs. « Je suis en colère d'autant plus que ceux qui se sont mis à massacrer les villageois il y a deux semaines ne sont pas des éleveurs. C'est un faux qualificatif lorsqu'on parle d'un conflit agriculteur-éleveur. C'est depuis des décennies qu'on vivait avec des Peuls et des Arabes, mais je n'ai jamais vu cette forme de violence orchestrée de façon gratuite sur la population du sud' », déclare Pr Avocksouma. Pour lui, c'est un génocide organisé. Il rappelle que le défunt maréchal révélé la vérité le 18 novembre 2020. Il précise qu'il a fait venir tous les gouverneurs 80% militaires et les généraux. Il leur a dit « vous laissez tomber l'activité d'élevage ou vous quitter l'armée ». Cela suppose que le maréchal avait déjà identifié ces éleveurs modernes. Le natif du Mayo-Kebi souligne que ce sont des éleveurs déguisés qui arment leurs bouviers qui tuent la population. C'est toujours eux qui les protègent, insiste-t-il.
Avocksouma balaie d'un revers de main l'argumentation du gouverneur de la région affirmant que des poursuites sont enclenchées contre les voleurs de bétail. C'est un manque de respect envers les administrés à son avis. Le politique souligne que dans un pays ou les mamelles de l'économie sont l'élevage et l'agriculture, il faut plutôt œuvrer pour la conciliation de ces activités. « On tend la main à l'extérieur pour question de famine et on met encore les bétails dans les champs pour les détruire. Ce gouverneur sait qu'il est au-dessus de la loi, il est protégé », affirme-t-il.
Rendre justice
J'interpelle le PCMT parce que depuis qu'il est arrivé au pouvoir il y a 15 mois, il y a eu autant de morts, assure Avocksouma. Pour lui, il faut y veiller, car ce qui se passe ouvre une porte aux gens pour s'entretuer au Tchad. Il n'y a rien à attendre de ce dialogue national inclusif. Il déplore qu'à l'approche d'un événement pareil on massacre la population. « Le militaire le plus puissant c'est le peuple et le peuple va arracher son indépendance. Dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple. Nous sommes le peuple et le peuple doit résister, rien d'autre », signifie-t-il.
Dans un communiqué de presse, le cercle des jeunes unis pour la cohabitation pacifique fustige la gestion partisane du conflit par les forces de sécurité, qui n'ont fait que l'envenimer. Ils exigent la libération des innocents en cette période d'intenses activités agricoles arrêtées, la poursuite judiciaire des auteurs, commanditaires et complices impliqués dans ces actes barbares. Il appelle le PCMT à s'investir personnellement pour mettre fin à ces dérives graves répétitives qui perdurent.
Le PCMT après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées, dit « une fois de plus, une fois de trop le sang de nos compatriotes a coulé ». Il affirme avoir suivi personnellement les réponses apportées par les autorités administratives sur le terrain et qu'il est conscient de l'insuffisance constatée dans la riposte à ces déchaînements de violences. « J'ai instruit le Premier ministre à prendre toutes les mesures nécessaires au retour au calme, à rendre justice avec toute la rigueur de la loi. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités afin d'assurer la cohabitation pacifique entre tous les Tchadiens ».
Moyalbaye Nadjasna
Mbaillassem Emanuel et Morem Stelle deux journalistes de l’hebdomadaire salam Info ont été arrêtés et brutalisés par les agents de sécurité. C’était à l’occasion de la fête de l’indépendance lors de la cérémonie de prise d’armes à la Place de la Nation. Cette attitude a poussé le Patronat de la Presse privée au Tchad à sortir de ces gongs. La rédaction d’IalTchad s’est entretenue avec les deux journalistes. Reportage.
D’après les explications de Mbaillassem Emanuel journaliste reporter a l’hebdomadaire Salam Info. Le secrétaire de rédaction les aurait affectées à couvrir la cérémonie de prise d’armes à la place de la nation. Selon lui, arriver à la place de la nation, les journalistes étaient fouillés avant de rentrer. Ils se sont soumis à la fouille comme les autres expliquent-ils. Mais parmi les militaires un aurait pris leur appareil photo et a allumée puis il s’est mise à vérifier les photos un par un. C’est ainsi qu’il aurait vu les images des manifestations, des évènements de Sandana aussi, explique-t-il. « Il nous a demandé pourquoi gardons-nous de tels genre d’image sur l’appareil. Automatiquement il a gardé notre appareil photo, mais malgré que nous lui avons présenté nos badges il n’a rien voulu comprendre. Il nous a interdit de bouger et nous a aussi retiré nos matériels de travail. Ensuite il nous a demandé d’informer notre directeur de publication afin qu’ils viennent nous libérer. C’est ainsi que j’ai écrit à notre la rédaction qui a relayé sur les réseaux sociaux l’information. Le ministre de la Communication aurait vu et aurait donné des instructions qu’on soit libérés. Entre temps nous étions maintenus sur place plus de 2h de temps avant d’être relâchés, ils nous ont remis nos matérielles et nos badges. Après, le militaire nous a dit qu’il va nous amener pour couvrir la cérémonie alors que tout est presque fini. Nous avons refusé et avons rejoint le journal».
Nos deux confrères déplorent le comportement de force de l’ordre qui n’est pas conscient du sens de la démocratie. Il poursuit que c’est lors des 62 années de fête de l’indépendance que des tels comportements se produisent, se lamente-t-il. Il conseille aux responsables de sécurité d’enseigner à leurs subalternes le rôle du journaliste dans un pays démocratique et souverain.
Répondant sous anonymat, le Directeur de Publication par intérim reconnaît qu’effectivement il a affecté ses deux collaborateurs pour couvrir l’évènement à la place de la nation. Mais grande est sa surprise souligne-t-il de recevoir des appels et des messages d’autres confrère qui l’aurait informé que la sécurité a arrêté ses collaborateurs explique-t-il. « J’étais tellement choqué. Comment se fait-il que la fête de l’indépendance qui est une fête nationale qui soit interdit aux journalistes ».
Joins au téléphone Allafi Amadou Nganansou le Po, Secrétaire General du Patronat de la presse privée au Tchad qui soutient que la liberté de presse au Tchad est une liberté à double Façade. Pour lui les journalistes sont à tout moment victimes d’agression, d’arrestation, d’humiliation donc il ne peut pas parler de la liberté de presse au Tchad, dit-il. Le patronat de la presse interpelle le président de la transition et son service de presse a donné de la considération à la presse privée. Accordé une protection des journalistes lors des activités officielles. Il tire la sonnette que le patronat de la presse se réserve le droit de retirer tous ces organes membres de toutes les activités présidentielles dans les jours à venir.
Djénom Josiane