La Haute Autorité des Médias de l’Audiovisuel a animé un point de presse ce 09 aout à la maison des médias du Tchad. Le président de la HAMA Abderrahmane Barka Doninga a fait un tour sur les revendications liées à l’aide à la presse entamée par les responsables de certains organes de presse, la couverture médiatique du dialogue national inclusif et la non-conformité de certains médias relatifs aux règles qui régissent le secteur. Reportage.
Afin de faire prévenir les éventuels effets néfastes sur le Tchad en prélude au dialogue national inclusif d’une part, et assainir l’environnement de l’exercice de la profession du journalisme d’autre part, Abderrahmane Barka Doninga président de la HAMA appelle les organes de presse au professionnalisme. Cet appel fait suite à la réaction de certains responsables des organes de presse relative au formulaire de renseignement demandé par la HAMA et le versement de l’aide à la presse. Pour Abderrahmane Barka, certains médias ont pris mal cette initiative et organisent des agitations qui ne sont pas de nature à amener la HAMA à interrompre ce processus d’assainissement du milieu de la presse tchadienne. Il rappelle que cette initiative vise à constituer une base de données fiable des médias tchadiens d’existence légale. Cependant, son institution entend faire de plaidoyer pour l’aide à la presse. « Pour renforcer l’engagement à la responsabilité sociale des journalistes et des médias, la HAMA s’engage à mener des plaidoyers auprès des hautes autorités pour l’augmentation substantielle de l’aide à la presse ainsi que de sa régularité. Des sessions de formation seront organisées pour renforcer les capacités des journalistes afin d’évoluer progressivement vers l’autorégulation pour alléger le travail de l’instance de régulation », a-t-il ajouté. Pendant que les médias privés crient pour l’aide à la presse, le président de la HAMA affirme que la radio nationale tchadienne, les médias audiovisuels et les stations provinciales qui doivent relayer les informations dans les coins les plus reculés du Tchad, connaissent des difficultés liées au manque de carburant et de l’arrêt de l’émetteur onde courte.
Abderrahmane Barka Doninga rappelle également le rôle que doivent jouer les médias tchadiens pour porter à l’attention du public les débats et les conclusions du dialogue national inclusif dont la réussite dépendra selon lui, du professionnalisme et de la responsabilité de chaque médium. « Les médias sont tenus de transmettre fidèlement aux Tchadiens les informations pour son engagement à l’édification d’un Tchad nouveau de paix, de solidarité et de concorde nationale. Malheureusement, le paysage médiatique tchadien évolue à contre-courant des textes qui régissent la profession. Cela ne donne pas toute garantie nécessaire pour une couverture de l’événement », affirme-t-il. De son avis, beaucoup de médias privés évoluent en marge du code d’éthique et de déontologie du journalisme tchadien. D’aucuns fonctionnent sans document administratif approprié et d’autres qui en ont ne sont pas à jour. Abderrahmane Barka fustige aussi le comportement de certains patrons de presse utilise des superflus pour tromper la vigilance de l’autorité de régulation. Ils font souvent porter les titres de rédacteurs en chef et directeurs de publication aux diplômés en journalisme qui ne travaillent même pas dans leur média. En plus de cela la plupart des organes de presse en ligne après avoir obtenu leur autorisation, publient leur information sur la page Facebook au lieu de les diffuser dans les sites web dédiés à cet effet comme le font les autres. Aussi, relève-t-il que la majeure partie des journaux en ligne ne renouvelle pas leur contenu rédactionnel. Le président de la HAMA a fait un aveu comme quoi, ils ont découvert un organe de presse en ligne travaillant avec l’indicatif téléphonique national sans avoir été déclaré ni avoir une présence réelle au Tchad et s’attaque aux personnes physiques comme morales dans le pays.
Kouladoum Mireille Modestine
Les grosses pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur la capitale tchadienne, N’Djamena, ont mis les riverains des bassins de rétention de Dembé et les usagers de l'axe Santana dans une situation délicate. Un véritable cauchemar constaté ce mardi, 9 août par Ialtchad. Reportage.
Le soleil est moins brûlant ce matin sur l'axe Santana reliant rond-point Gazelle au marché de Dembé. Sur les deux rives de cette voie appelée aussi avenue du 10 octobre se trouvent deux bassins de rétention d'eau. Le spectacle est triste. Les bassins de rétention ont débordé, crachant ainsi l'eau dans les maisons des voisinages. Certaines rues d'intersection sont coupées et impraticables. Sur l'axe principal, en état de détérioration avancée, les usagers peinent à circuler. Des véhicules échoués dans de gros nids de poules sont engloutis par l'eau, les motocyclettes, hommes et femmes se battent comme des diables dans l’eau bénite pour passer de l'autre côté de la rue. Certains habitants venant vers le sud de Santana empruntent des pirogues.
Une partie de la route bitumée est noyée, des adolescents s'organisent pour donner de coups de poussettes aux motocyclettes et automobilistes moyennant de petite monnaie. Un peu plus loin, d'autres lavent les motos. Les uns se lamentent, les autres semblent se frotter les mains.
Allaissem Marcel, un riverain d'environ 40 ans apprécie la canalisation et les bassins de rétention d'eau. Mais le défaut, dit-il, l'eau qui se trouve dans cette cuvette n'a pas de sortie. L'eau est obligée de se déverser dans les maisons, assure le jeune homme. « Je pense qu'il faudrait que les autorités cherchent à voir là où c'est boucher pour frayer un chemin pour que l'eau puisse passer. Soit le canaliser vers le fleuve Chari, soit vers Goudji comme s'était le cas dans les années passées. On est depuis quelques jours dans l'eau comme des poissons », dit-il. A son avis, s’il faudrait aller louer ailleurs, pas de moyens pour cela. Marcel craint le risque de maladies saisonnières, surtout pour leurs enfants.
Un conducteur de mototaxi, Allarabé Roland est à côté. Il affirme qu'ils ont cru qu'avec le curage des bassins de rétention, la situation allait s'améliorer, mais c'est pire. « Aujourd'hui, non seulement nos concessions sont inondées, mais nous sommes également isolés complètement de nos activités. Je suis clandoman, mais regarder ce qui se passe actuellement sur cette route, c’est lamentable. Et pourtant on nous crie à l'oreille chaque jour que le développement passe par la route, la canalisation qu'ils ont faite n'est que du gâchis », affirme Roland. Pour lui, il n’y a rien de bon. Il estime que les autorités communales auraient dû canaliser l'eau des cuvettes jusqu'au fleuve.
Manamou Benjamin lui aussi est conducteur de la mototaxi. Selon lui, c'est inadmissible. Il déplore que ce soit dans la capitale que se produise chaque année de choses indignes et jamais corrigées. « Rien de bon dans tout ce qu'ils ont fait. Normalement ils doivent reconstruire la route avec des canalisations sérieuses. Cela serait la meilleure solution pour canaliser les eaux des bassins. C'est un travail bâclé et de l'argent jeté sans résultat, la preuve est là », dit-il en colère.
Moyalbaye Nadjasna
Les ménages remuent ciel et terre à la recherche de gaz butane ces derniers jours. Il n’est pas facile de trouver le produit et une fois trouver les consommateurs sont obligés de payer plus de 2000 FCFA pour se le procurer. Ialtchad Presse à sillonner les artères de la ville pour s’enquérir de la situation. Reportage.
C’est pour faire face à la dégradation de l’environnement que le gouvernement a interdit l’importation et la vente du charbon et des bois de chauffe (fagots) sur les marchés de N’Djamena et d’ailleurs. Pour aider les ménages, il a instauré à la population l’utilisation de gaz butane et a réduit le prix de la bonbonne de gaz fixé à 3000f à 2000f. Mais cette situation ne semble pas satisfaire les ménages qui ne cessent de se lamenter. Il y a cela quelque mois le ministre de l’Environnement Mahamat Ahmat Lazina a fait une descente inopinée dans quelques marchés de la ville et a saisi les sacs de charbon des vendeuses. Ainsi le charbon, le fagot sont devenus de plus en plus chers malgré que certaines femmes achètent au Cameroun voisin pour revendre. Et le gaz devient de plus en plus rare. Face à cette situation, les ménages sont désemparés.
Cela fait pratiquement 2 semaines que les ménages manquent de gaz butane. Personne ne semble connaître la cause exacte de cette carence malgré plusieurs personnes interrogées.
Il est 9h, nous parcourons quelques artères pour s’enquérir de la situation. Les vas et viens des usagés, ménages, enfants avec des bonbonnes de gaz attaché derrière les engins, prouvent qu’il n’y a pas de gaz. Alladji détenteur d’un point de vente sur l’axe CA7 dans le 7e arrondissement affirme qu’il ne connaît pas le problème exact de cette rareté. Il explique que même ces bombonnes envoyées pour le remplissage depuis plus de 5 jours ne sont toujours pas chargé. Alors que par le passé, une journée ou 2 jours suffisaient pour remplir les bouteilles et les récupérer, souligne-t-il.
Devant les points de vente de gaz, les clients font la file indienne en attente de gaz. Il y a ceux qui font de boutiques en boutique à la recherche du sésame. Certains passent des heures devant les boutiques dans l’espoir de trouver du gaz. Interrogé a ce sujet Angel, explique que : « le gouvernement nous a habitués à l’utilisation de gaz. Nous avons déjà pris goût et il n’est pas facile de nous en passer. Mais subitement il n’y a plus de gaz. J’ai quitté Ambata dans le 7e arrondissement pour venir à Kabalaye dans le 3e arrondissement pour me procurer de la bombonne de gaz. C’est une de mes connaissances qui m’a informé, il était obligé de payer au boutiquier pour me garder la bonbonne », souligne-t-elle.
Joint au téléphone à ce sujet, le vise président du syndicat des distributeurs et revendeurs de gaz butane au Tchad Abdelbassit Baharadine Ahmed laisse entendre que : « la demande de nos jours est de plus en plus élevée que par le passé. Par jour 7 à 10 citernes de gaz sont ravitaillées. Les citernes quittent Douala au Cameroun pour Ndjamena et avec la dégradation des voies ils ne viennent pas tous ensemble. Parfois c’est seulement 4 à 5 citernes qui arrivent donc ça ne peut pas combler le vide ». Concernant les hausses de prix, Abdelbassit Baharadine Ahmed soutient que ce sont les commerçants véreux qui se lancent dans cette pratique. Et généralement ils le font dans les quartiers reculer de la ville. Sinon, souligne-t-il, dans les points de vente sur les grands axes les prix restent les mêmes comme le gouvernement a fixé. Il conseille à la population qu’une fois que ces derniers augmentent les prix de leurs bouteilles pour revendre il faille les dénoncer, souligne-t-il.
Joint au téléphone le Président de l’Association Dynamique Citoyenne pour la protection des droits des Consommateurs (ADC) Moussa Mahamat Mahadir, explique, « la question de raréfaction de gaz se pose avec acuité au ménage tchadien et consommateur que nous sommes. Nous avons été reçues par la Direction de ARSAT et nous avons exprimé notre préoccupation par rapport à la raréfaction. Quelquefois ce n’est pas les quantités qui sont mises dans les bouteilles de gaz. Et cela pose un sérieux problème. A supposer que si vous pouvez avoir une bouteille de gaz de 6 kilogramme vous allez vous rendre compte que vous aurez que 3 Kl ». Il attire l’attention des consommateurs sur la question, ce n’est pas autant avoir de gaz, mais de la qualité est mieux. Il souligne qu’étant donné que des manœuvres sont faites dans le but de pouvoir soutirer autant de gaz. Et ces malfaiteurs sont en complicité avec quelques points des ventes qui se sucrent allégrement les doigts sur le dos des consommateurs. Pour lui, le choix de l’Association c’est d’amener les consommateurs à une éducation assez responsable et d’alerter les structures concernées comme ARSAT, le ministère et les Marqueteurs afin de vérifier les gaz avant de mettre à la disposition des points de vente. Lorsque les ménages constatent le manquement de ces aspects, ils doivent les saisir à travers une requête et l’association a son tour saisi le marqueteur, vendeurs pour que ces consommateurs entrent dans leurs droits.
Djénom Josiane
Bientôt deux semaines que les entreprises de téléphonie mobiles Airtel et Moov Africa ont lancé l’opération de l’identification des puces de leurs clients .Ils exigent pour cette opération la nouvelle pièce d’identification contenant le numéro national d’identification. Les choses ne se passent pas comme prévu, les agents vendeurs ambulants de ces sociétés font payer les clients avant de les identifier. Ialtchad est allé dans quelques points d’identifications ce mardi 9 août. Reportage.
Commencer il y a deux semaines l’identification des abonnés aux téléphonies mobiles Airtel et Moov Africa avec le numéro national d’identification (NNI) pose problème. Al hadj Oumar client rencontrés devant le point d’identification dit qu’il a payé 1000 FCFA pour identifier deux de ses numéros et jusqu’à présent il n’a reçu aucun message de la part de ces deux téléphonies pour confirmer son identification. « Ils m’ont pris de l’argent sans toutefois m’enregistrer et nous sommes à la vieille de la date de fermeture des Sims, je ne sais quoi faire », se lamente Al hadj Oumar.
Pour Adam Abdallah si ces deux compagnies ont décidé d’identifier les clients, ils doivent mettre tout à la disposition des agents identificateurs pour le travail, ce n’est pas aux clients de payer pour faciliter la tâche à ces agents. « S’ils n’ont pas les moyens pourquoi obliger les clients de s’identifier, d’ailleurs cette opération d’identifier est dans leurs intérêts et dans l’intérêt de l’État et c’est nous qu’ils arnaquent pourtant ils ont bien précisé sur les messages que l’identification se fait gratuitement », dit-il.
Pour les agents identificateurs d’Airtel à l’exemple de Kossi André, confirme que l’identification des numéros est gratuite, mais ils prennent quand même les 500F CFA pour souscrire les Mégas bit pour faire la mise à jour des téléphones pour le travail. « Bien que la téléphonie mobile Airtel a mis des téléphones à notre disposition pour l’identification, mais ces téléphones ont des problèmes des réseaux donc on est contraint de prendre de l’argent avec les clients pour régler ces problèmes et aussi pour nos déplacements ».
Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 08, le directeur général de l’association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) condamne le fait que les citoyens payent le prix de la défaillance il cela irréaliste, injuste et illégale cette mesure. « Pourquoi les citoyens consommateurs tchadiens doivent-ils payer le prix de la défaillance, du dysfonctionnement et de la léthargie des services publics ? », s’interroge l’ADC. Il ajoute que c’est l’administration publique qui doit être au service de la population et non l’inverse. L’ADC dit non à l’arbitraire et rappelle au gouvernement le sacro-saint principe du respect et de l’application stricto sensu des lois et règlements. Pour l’ADC l’arrêté du 12 novembre sur l’identification des abonnés au téléphone est toujours en vigueur. « Un communiqué du directeur général de l’ARCEP ne peut en aucun cas se substituer à un arrêté signé par le ministre responsable des communications électroniques. Par conséquent, l’ultimatum du 10 août n’a pas de fondement juridique si le Tchad est un État de droit », souligne le directeur général de l’ADC.
Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine
Bientôt, le Tchad va souffler sur sa 62e bougie. Pays enclavé étendu sur une superficie de 1284000 km carrés, le Tchad a été proclamé République le 28 novembre 1958 puis indépendant le 11 août 1960. Sujet à plusieurs hostilités, la terre de Toumaï, ancêtre de l'humanité n'a jamais ravi ses filles et ses fils à cause des intérêts égoïstes. la célébration d'un anniversaire ambitionne une évaluation de performances, des enjeux et des défis. Le peuple tchadien est-il réellement indépendant ? Pourquoi le Tchad entre-t-il souvent dans ses histoires en reculant ? Chronique.
Dans cinq (05) jours, une cérémonie de prise d'armes va se tenir à la place de la nation tchadienne pour commémorer les 62 ans d'indépendance du Tchad. L'ambiance ne saurait être que les rythmes des fanfares les cadences des différentes troupes peut-être aussi les discours. Mais avec quel enjeu ? D’abord, qu'est-ce que le Tchad, terre de Toumaï ancêtre de l'humanité à bénéficier de sa liberté de disposer de lui-même depuis 1960 ? A moins de convaincre les Tchadiens d'un autre pays que celui qui n'a eu que des guerres comme legs. Difficile d'avouer, mais aujourd'hui, la plupart des Tchadiens regrettent même, d'être nés Tchadiens.
Tout est chaos et sur tous les plans.
Commençons par la politique qui n'a fait que diviser les Tchadiens de différentes aspirations depuis les indépendances. Aucune institution crédible et stable jusqu'à nos jours n'est assise. Les partis politiques se versent dans la démagogie et la poursuite des gains faciles au détriment des citoyens. L'éducation se noie au jour le jour rendant incertain l'avenir des jeunes tchadiens. Les universités publiques forment sur les bases de curricula qui ne répondent pas au marché de l'emploi augmentant exponentiellement le nombre des diplômés sans emplois. Sur le plan sanitaire, la plupart des Tchadiens se soignent à l'indigénat soit chez les vendeurs de médicaments de la rue. Dans nos villages, les agriculteurs et les éleveurs toujours à couteaux tirés. Des attitudes qui impactent négativement le développement de ce secteur tertiaire très répondant à l'économie tchadienne. Aucun impact des ressources minières, ressenti par les Tchadiens. Les revenus pétroliers n'ont servi que pour l'achat des armements et non pour le développement local. Les tronçons de voyages sont abandonnés livrant ainsi, les passagers à des périls imminents. Les autorités peuvent-elles convaincre le peuple d'un résultat probant découlant de l'indépendance ? Difficile à notre avis. Alors nous avions eu plus de 60 ans pour quel résultat ?
Le Tchad entre cette fois encore dans une autre histoire suite au décès du maréchal Idriss Deby Itno le 21 avril 2021. Une transition militaire enclenchée avec pour objectif, organiser un dialogue national inclusif et souverain. Le pari serait-il tenu à la date du 20 août tel que prévu? Toujours les politiques, ils ne sont pas unanimes et certaines sensibilités évoquent qu'il faut qu'un organe paritaire soit mis sur pied. La liste des participants, l'agenda, les critères et le projet du règlement intérieur divisent encore, car rien n'est clair assurent certains Tchadiens. Voilà un autre Tchad qui se dessine dans une histoire qui recule. Que disent les politico-militaires après cinq mois de négociation peu reluisante ? Toujours difficile à concevoir ce sort réservé aux 16 millions des Tchadiens désemparés à tout temps. Un peuple qui croupit sans cesse dans la misère. Même pour le simple gaz butane les ménages à N'Djamena devenus des noctambules crient au désarroi. Et ce, après plus de 60 ans d'indépendance ? Ces assises devraient être une ultime occasion pour sortir le Tchad du bourbier des décennies.
Moyalbaye Nadjasna
Dans le cadre de notre chronique santé, la rédaction d’Ialtchad discute avec un spécialiste en santé publique sur quelques maladies transmissibles et non transmissibles qui sévissent dans notre société. Dr Ferdinand Djerandouba, spécialiste en santé publique et consultant à l’Unicef de N’Djamena. Il nous parle de la maladie de l’Hémorroïde.
D’après les explications de Dr Ferdinand Djerandouba, l’hémorroïde est une inflammation et la dilatation excessive des veines hémorroïdaires pouvant causer des crises douloureuses. Pour lui, une bonne hygiène de vie limite les risques d’inflammation et lorsqu’une crise survient, des médicaments permettent de le traiter. Dans certains cas d’après lui, la chirurgie se révèle nécessaire.
Il explique que tout individu peut présenter un épisode hémorroïdaire à un moment ou à un autre de sa vie. Il poursuit plus loin que la constipation est la principale cause des crises hémorroïdaires, car elle entraîne des efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Par ailleurs, une alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le durcissement des selles, et rendent leur évacuation problématique et peuvent contribuer à la survenue d’une crise. Pour lui certains aliments semblent également favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé, les colas et divers alcools.
D’après lui, on observe par ailleurs que les crises hémorroïdaires qui se produisent plus fréquemment dans certaines familles. Certains facteurs augmentent la pression abdominale et, par conséquent, la dilatation des veines situées près de l’anus : le surpoids, la position assise prolongée ou la constipation chronique souligne-t-il. Encore plus loin d’après ces explications le manque d’exercice, la position assise prolongée ainsi que des efforts physiques violents ou spécifiques (cyclisme, équitation par exemple) peuvent également favoriser les crises.
Chez la femme enceinte relate-t-il, il n’est pas rare que des hémorroïdes notamment apparaissent à la fin d’une grossesse ou après l’accouchement. La pression due à l’utérus, la constipation chronique pendant le dernier trimestre de la grossesse ou dans les semaines qui suivent la naissance, ainsi que les contractions lors de l’accouchement font enfler les veines et augmentent le risque de crise hémorroïdaire, souligne-t-il.
Préventions
Pour lui certaines mesures générales (hydratation, lutte contre la constipation et activité physique) peuvent permettre de prévenir les hémorroïdes. C’est pourquoi souligne-t-il qu’il est fortement conseillé de veiller à ce que les selles soient régulières et molles, en adoptant par exemple une nourriture riche en fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes) et en consommant beaucoup d’eau-conseil, t-il.
Deuxièmement selon Dr Ferdinand Djerandouba la pratique de l’activité physique, quelle qu’elle soit, en évitant toutefois le cyclisme et l’équitation. Le mouvement, les exercices physiques réguliers activent la circulation et la digestion et préviennent ainsi la formation d’hémorroïdes. Pour lui il est nécessaire de suivre la règle valable pour toutes les affections veineuses : plutôt marcher ou se coucher que rester debout sans bouger, ou assis de manière prolongée conseil, t-il.
Traitements
D’après Dr Ferdinand Djerandouba, le traitement des hémorroïdes repose sur des médicaments contre la douleur, pendant 1 à 2 semaines. Dans certains cas, une ligature ou une sclérose des vaisseaux hémorroïdaires distendus, voire une opération chirurgicale, se révèle nécessaire. Pour lui les médicaments dits veinotoniques sont également prescrits dans le traitement des crises d’hémorroïdes, souligne-t-il. La prévention des rechutes repose sur la prévention de la constipation : hydratation suffisante, alimentation riche en fibres, activité physique régulière, précise-t-il.
Djénom Josiane
L'association Jeunesse Solidaire de la CEMAC section du Tchad a organisé ce jour 6 août au Centre Tente d'Abraham dans le 5e arrondissement de la ville de N'Djamena, la passation de service au cours de laquelle le nouveau coordonnateur élu, Mahamat Tahir Hamid a pris officiellement fonction. Reportage.
En présence d'un nombre important du bureau sortant et sortant que la cérémonie de passation de service a été organisée ce 6 août dans la grande salle du centre tente d'Abraham. L'ancienne coordinatrice, Naima Ahmat Bein a passé officiellement le bâton de commandement au nouveau capitaine du navire de la JS-CEMAC en la personne de Mahamat Tahir Hamid. Pour Naima Ahmat Bein, ancienne coordinatrice, l'association Jeunesse Solidaire de la CEMAC section du Tchad naquit en 2019 sous son mandat pour renforcer l'intégration sous-régionale s'est vue impactée par la pandémie à Corona virus. Elle ajoute que malgré cette difficulté, le mandat a été axé sur le rassemblement. « Ça n'a pas été facile mais cela doit continuer avec la nouvelle équipe. Je vous en courage à faire plus que nous », a-t-elle martelé. Le désormais numéro 1 de la JS-CEMAC, coordonnateur National Mahamat Tahir Hamid se dit reconnaissant du travail abattu par l'équipe sortante. Il souligne qu'il n'y aura pas un ancien ou niveau membre à la JS CEMAC. « Nous allons travailler en synergie pour qu'enfin l'intégration sous-régionale soit une réalité », a-t-il affirmé.
Signalons que la JS-CEMAC section du Tchad est une association créée en 2019 qui a pour objectif, de soutenir les institutions républicaines des pays de la CEMAC et de promouvoir l'intégration sous-régionale.
Abderamane Moussa Amadaye
Après quelques semaines des ventes subventionnées initiée par l’Office national de la sécurités alimentaire (ONASA), son directeur général a fait un point de presse ce samedi 6 août. Il affirme que son organisation est sur le point d’atteindre son objectif avant de préciser, que les ventes doivent se poursuivre jusqu'à épuisement des stocks. Reportage.
Abakar Ramadane directeur général de l’ONASA dit que l’objectif fixé par son organisation est sur le point d’être atteint. Cette opération va se poursuivre jusqu'à épuisement des stocks prévu, dit-t-il. Pour le directeur de l’ONASA cette opération lancée depuis le 19 juillet est la première du genre à N’Djamena. Elle vise à baisser les prix des denrées afin de soulager le panier de la ménagère. Cette dernière ne ressemble pas à celle organisée dans les années précédentes. « Nous avons décidé de décentraliser les points de vente dans chaque arrondissement de la ville de N’Djamena et les localités environnantes. Au Total 26 points de ventes ont été ouverts pour les faciliter l’accès des denrées aux populations durement touchées par la hausse vertigineuse de prix sur les marchés ».
Il ajoute que cette stratégie efficace vise à atteindre directement chaque ménage dans les quartiers de la capitale et surtout, tuer dans l’œuf toute tentative d’appropriation des produits destinés aux nécessiteux par les commerçants véreux. « Après deux semaines d’opérations de ventes, l’impact de notre stratégie d’action est bel et bien perceptible et vérifiable sur les marchés. La tendance des prix de céréales est à la baisse ; Le riz qui se vendait à 26.000FCFA est redescendu à 22 .000FCFA tout comme le mil et le maïs qui a atteint la barre de 40.000 FCFA se vendent aujourd’hui à 28.000FCFA, voire 29.000 FCFA », renseigne-t-il. Rappelons que le gouvernement a mis à la disposition de la population de Ndjamena 120.000 sacs de céréales. C’est dans le but d’apporter un coup à cette inflation galopante que l’ONASA a décidé d’intervenir de manière agressive pour vendre à des prix accessibles les Céréales. Les Riz à 12.500F, le Maïs, Sorgho et le Mil à 10.000F.
Pour cette année, le gouvernement a pris la décision de mettre plus de 60.000 tonnes de vivres, toutes catégories confondues sur l’ensemble du territoire tchadienne, afin de faire face aux urgences humaines.
Haoua Adoum Ibeth