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Au quartier Abena dans le 7e arrondissement de la ville de Ndjamena, capitale tchadienne, dans la nuit du 5 juillet 2022 un conducteur de taxi a fait une embardée ou sortie de route et achève sa course dans un canal. Selon le témoignage d’un habitant du quartier, « le chauffeur a raté le contrôle de son volant et est tombé dans ce trou. Mais il est sorti sain et sauf », dit-il.

Pour quelques usagers sur cette avenue, il reste encore beaucoup de choses à faire. La boue glissante sur les rues et routes provoque parfois des accidents. «  Un conducteur peut facilement perdre le contrôle de son engin et faire un accident. Les sables qui sont utilisés pour le bitumage sont parfois de mauvaise qualité. Les citoyens des quartiers ouvrent les caniveaux pour enlever les ordures, mais ne les referment pas, et si un conducteur perd contrôle de son engin, c’est la catastrophe. Il fera des victimes. À qui la faute? », dit un résident du quartier.

La mairie de la ville de Ndjamena et les citoyens disent avoir consenti des efforts pour lutter contre les inondations. Cette année à vue d’œil l’objectif semble atteint, les rues et les ruelles sont praticables même après la grosse pluie d’hier nuit. Bien que c’est la première grosse pluie et il serait prématuré de se prononcer définitivement sur les travaux entrepris par la Mairie centrale, disent les résidents du quartier Abena. Par exemple disent certains N’Djamenois, l’avenue Taiwan qui était un véritable un casse-pieds durant les deux dernières années pour les motocyclettes et les automobiles pendant la saison de pluie, est actuellement praticable grâce aux efforts fournis la ville. La saison est trop jeune rétorquent certains « abenois ».

Pour le compte de la troisième journée du championnat national de football, Espoir de Guera a affronté ce jour 5 juillet au stade Diguel dans la commune du 8e arrondissement de N'Djamena les olympiens de Mao. Les deux équipes se sont départagés sur un score fleuve de 4 buts à 0 en faveur des mongolais. Reportage.

Avec un stade à moitié rempli, les deux adversaires se sont affrontés cet après-midi au stade de Diguel. Dès l'entame du match, grâce à leur supporteur ambiant dans les gradins, les 11 entrants de Espoir de Guera ont complètement dominé le match. Il a fallu attendre que 15 mn pour que l'attaquant Brahim Ousmane ouvre le score après une erreur au milieu de terrain commis par les joueurs de l'OM. Ce premier but a complètement affecté les olympiens et donné une avance au bleu ciel de Mongo. Ils ont dominé davantage le jeu sur tous les aspects. A 5 minutes de la pause, Brahim Ousmane alias « El pistelero » a marqué à nouveau et donne l'avantage à son équipe. Espoir de Guera 2, Olympique de Mao 0.

De retour de la pause, le rythme de jeu reste intact. Les mongolais sont resté fidèle à leur rythme de jeu de première partie. Les olympiens étaient perdu dans terrain et même en dehors. Leur public s'est tu, certains ont quitté les tribunes. De l'autre côté, les supporters de Espoir de Guera n'ont rien lâché malgré un le score favorable. Il criait et encourageait les joueurs et trollait l'adversaire. A la 62mn, Ahmat Idriss attaquant de Espoir de Guera a fait trembler le filet de l'adversaire. Après le troisième but, les olympiens se sont réveillés pour quelques minutes. Les jeunes de l'OM ont tenté de trouver le cadre mais la pression et le dynamisme des défenseurs mongolais ont évité d'encaisser le moindre but. Après une erreur défensive des olympiens, Ahmat Idriss a une fois de plus trouver le chemin de buts. Il a inscrit son deuxième but de la rencontre et le quatrième à son équipe. Le match s'est terminé sur le score de 4 à 0 en faveur de Espoir de Guera.

Pour Ousmane Hassan supporteur de Espoir de Guera dit être fier de cette victoire. Il confie « mon club de cœur à des adversaires coriaces comme Élect Sport et AS PSI dans son poule mais cela ne peut sous aucun prétexte nous fait douter de la capacité de nos joueurs et le voir remporter la finale » dit-il. Contrairement à Ousmane, Adji Ali supporteur de l'OM dit être déçu du score de ce match. Il relève toutefois qu'il est serein et confiant du reste du championnat pour son équipe.

Si cette victoire est un bonheur pour les joueurs des mongolais, du côté des olympiens c'est la désolation et la frustration. Tout paniqué Alhadji, attaquant de l'Olympique de Mao martèle « nous avons eu un milieu techniquement faible et un gardien moins vigilent ». Il souligne que deux erreurs ont contribué à leur effondrement. Toutefois, Alhadji dit « rien n'est perdu. Nous allons nous nous concentrer sur la suite afin de remporter cette coupe », a-t-il déclaré. Pour Ahmat Idriss, buteur de cette rencontre « nous nous sommes préparé bien avant le championnat et le résultat de cet engagement a été démontré aujourd'hui grâce à cette large victoire contre Olympique de Mao ». Il ajoute que son équipe a de l'énergie pour poursuivre avec le même dynamisme jusqu'à la fin du tournoi « nous ne sommes pas ici pour une visite touristique, nous sommes venus pour un objectif bien déterminé, celui de gagner la coupe », a-t-il affirmé. AbdelMadjid Hamid Président du club Espoir de Guera présent dans les gradins, affirme qu'il est comblé de joie et rassuré du résultat du match et de la suite.

Rappelons que grâce à leur victoire d'aujourd'hui, Espoir de Guera prend provisoirement la tête de la poule « A ». Dans la même poule, Gazelle FC de Sarh a battu Expérience FC de Bongor sur un score de 1 à 0. Le championnat national se poursuivra demain avec des matchs chocs. Boule d'Or de Pala affrontera As santé d'Amdjarass au stade de Diguel et FC Amboko de Goré fera face à As Santé d'Abéché au stade de Paris-Congo.

Abderamane Moussa Amadaye

La Cour suprême tchadienne par un arrêt social a suspendu lundi 4 juillet, l'arrêt de rejet de la Cour d'Appel de Moundou. Par ordonnance 096 le président de la Cour d'Appel de Moundou a débouté la requête pour la rétractation introduite par l'Étude de Me Hisseine N'garo, huissier-commissaire de Justice titulaire de charge contre l'ordonnance 041 réhabilitant Me Dogregué Mathla, Greffier en chef de la Cour d'Appel de Moundou à exécuter la décision condamnant Esso désintéressé les Ex-travailleurs de TCC. Ialtchad a donné la parole aux deux parties, mardi 5 juillet 2022. Reportage.

Pour Me Hisseine Ngaro, Huissier-Commissaire de Justice titulaire de charge, le dispositif de la Cour Suprême a dit simplement que l'arrêt de rejet rendu par la cour d'Appel de Moundou est suspendu. Cela veut dire simplement qu'on ne peut plus parler encore d'exécution de l'arrêt 97 jusqu'à ce que l'annulation par la Cour Suprême suive, clarifie-t-il. « Je dis tout simplement que c'est dommage parce que c'est beaucoup plus de dilatoires qui nous ont fait arriver à ça. Et cela au détriment des ex-travailleurs de TCC qu'on a fait venir à N'Djamena pour, qu’elle raison je ne sais pas. Ce sont des gens qui n'ont aucune qualité d'agir et endetter. C'est une manière d'escroquer encore ces paysans. Ils mettent en place des commissions et exigent que les gens leur payent ceci, cela. Ils ont fait venir des pauvres paysans qui auraient dû rester pour s'occuper de leurs travaux champêtres pour assurer leur survie », confie, Me N'garo. Heureusement soutient-il, que la justice est là et elle a dit le droit. Nous attendons de voir la suite, assure l'huissier.

Me Dogregué Mathla, greffier en Chef de la Cour d'Appel de Moundou déclare ne pas être convié ni assigné à ce procès. A son avis, il a appris quand même qu'il y a eu un procès relatif à un arrêt de rejet suite à une requête d'une ordonnance d'exécution. « On m'apprend que la Cour suprême par un arrêt social a ordonné un sursis. C'est une décision de justice donc je n'ai pas de commentaire à faire. Sinon j'ai été désigné par une ordonnance venant de la cour d'appel de Moundou suivant l'article 441 du Code de travail. Ce texte donne pouvoir au président de la cour de designer un agent d'exécution en l'espèce c'est un arrêt social et non de droit commun", argue le greffier en chef. Si c'est un arrêt de droit commun, ça revient de droit à l’huissier or cet arrêt est spécial de nature sociale et c'est le Code de travail qui gouverne l'exécution, dit-il. « Le président de la cour d'appel de Ndjamena a pris l'ordonnance 041 pour me désigner pour l'exécution. Les huissiers ont demandé une rétractation et le président a rejeter par une ordonnance 96. C'est ainsi qu'ils ont fait pourvoit. Donc j'estime que l'ordonnance 41 qui me désigne pour l'exécution est valide et je dois continuer l'exécution »,, affirme Dogregué Mathla.

Le sursis, dit-il, est prononcé contre l'ordonnance 96 ordonnant le rejet de la demande de rétractations. Autrement, je trouve que c'est un non-évènement, réalise le greffier en chef de Moundou. Il insiste et souligne que si cela le concernait, on doit l'assigner à cette audience. Selon lui, ils sont en train de perdre le temps dans cette affaire. Il estime pour sa part que l'arrêt accordant dommages-intérêts aux ex-travailleurs de TCC est antérieur à la loi 2 du 15 mars 2022 habilitant seuls les huissiers à exécuter les décisions de justice. Au regard du principe de la non-rétroactivité de la loi nouvelle, la loi 02 ne peut que disposer pour l'avenir et par conséquent n'a pas d'effets rétroactifs, indique Dogregué Mathla.

Moyalbaye Nadjasna

Le retard de la pluies inquiète sérieusement les agriculteurs de Kournary et les villages environnants, du département du Logone Gana. Ils implorent le ciel pour avoir la pluie, et craignent une éventuelle sécheresse qui frappe à leurs portes, s’il ne pleut pas vite. Reportage.

Les agriculteurs de Kournary, dans département du Logone Gana sont angoissés par le retard des pluies. Ils craignent que ce retard crée une famine et demandent les autorités de les appuyer avec les semences de variété précoce, sans cela, les récoltes s’annoncent maigres. Certains qui avaient semé avec les premières pluies du mois de mai ont tout perdu, car les plans ont péri à cause de manque de pluie. D’autres, par contre, ont fini consommer leurs semences à cause de la faim.

Pour ALoh Ésaïe, agriculteur de Dilga arabe, un village situé à la sortie sud de Kournary, cette année la pluie tarde à pleuvoir et ceux qui ont semé, ont tout perdu, car les jeunes pousses ont péri à cause de manque d’eau. Selon lui, les paysans attendent la pluie pour commencer les activités agricoles. Les paysans de ce village expliquent depuis le début de la saison, il n’a plu qu’une seule fois depuis le mois de mai et certains agriculteurs pressés, ont semé, mais rien n’a poussé. Aloh Ésaïe souligne que c’était mieux l’année dernière, mais cette année, la situation est inquiétante et craint que ce retard puisse engendrer la famine.

Dans le village Dilga arabe, l’activité agricole la plus pratiquée est la culture du sorgho, le mil, le haricot et le riz. Chaque année, selon le témoignage de populations de ce village qui commençaient tôt le travail de mise en terre des semences, mais les retards des pluies les pénalisent. Pour rattraper le retard des pluies, ils proposent aux autorités responsables de l’agriculture de les doter des semences de courtes variétés ou variétés précoces. Certains résidents du village de Dilga arabe sont obligés d’utiliser les pompes à eau à base de panneaux solaires pour arroser leurs champs. C’est le cas du jeune cultivateur Aloh Ezai qui arrose son champ de riz à base de motopompes alimentées par les panneaux solaires. Il affirme que l’année dernière, il avait commencé à sarcler son champ de sorgho en fin juin « cette année on est en juillet. Et je n’ai même pas encore semé ». Il est inquiet de ce retard. Père de 3 enfants, Aloh Esaïe, nourris sa famille grâce aux activités agricoles et le retard des pluies constitue une réelle menace pour lui et sa famille.

S’exprimant dans le même registre Assienta Nicolas Kélo, cultivateur, la situation est intenable, s’il ne pleut pas tôt, c’est sûr qu’il y’aura la famine. Selon lui, quand il ne pleut pas, les activités agricoles sont bloquées et le paysan est obligé de consommer sa semence, cela crée d’autres problèmes. Il ajoute qu’un agriculteur qui n’a pas de semence est considéré comme une personne handicapée, car il ne peut rien faire sans la semence. Assienta Nicolas soutient que même s’il pleut, il sera difficile d’avoir une bonne récolte cette année.

Avocksouma François, a récolté plus de 30 sacs de riz l’an dernier, mais cette année, avec la rareté de pluies, il n’a pas encore mis en terre les semences du riz. Il implore le ciel afin de démarrer ses activités agricoles.

Partout dans les villages du département du Logone Gana, les paysans sont angoissés par le retard des pluies. Ils dépendent exclusivement des eaux de pluie pour leurs activités champêtres.

Jules Doukoundjé

Les femmes tchadiennes pratiquent des rites traditionnels au lendemain de l’accouchement avec des feuilles d’herbes. Mais les professionnels de la santé leur déconseillent de le faire. Reportage.

Généralement suite à l’accouchement, la femme perd de l'énergie, elle devient physiquement et psychologiquement faible. Pour l’aider à récupérer son énergie, la famille utilise de feuilles et d’écorces des plantes pour renforcer et établir son état de santé. Mais cette pratique traditionnelle malgré ses avantages, a montré ses limites chez certaines patientes.

Après des heures de travail sur la table d’accouchement, la femme enceinte reçoit de soins médicaux et une ordonnance lui est prescrite. Quand même que le traitement traditionnel lui est réservé à la maison, comme le bain à l’eau chaude, trempé d’écorces ou des feuilles de plantes qu’on lui donne à boire et à se laver.

Nous sommes allées dans un marché du 3e arrondissement, dit « marché Ndombolo, pour découvrir les rites autour du post-partum. Le bain de siège, qui est la pratique la plus connue, est un bain dans lequel l’accouchée s’assoit dans de l’eau très chaude, qui recouvre les fesses et les hanches. Cette pratique débute en général le lendemain de la sortie de maternité, avec de l’eau , avec du sel ou avec des plantes. L’eau bouillie avec les feuilles est bénéfique pour la maman et aussi pour le nouveau-né. Cela diminue les maux du ventre et permet, disent les tradipraticiennes de resserrer l’appareil génital de la mère. « Les écorces et les feuilles bouillies permettent à la femme de retrouver son énergie perdue et soigner ses plaies. Elle peut prendre le médicament moderne et utiliser en même temps les traditionnels. Mais je pense que cette pratique est la meilleure, car elle est très efficace», affirme madame Lady, vendeuse et pratiquante  des rites traditionnelles.

Par ailleurs, cette façon de faire n’est pas approuvée par les professionnels de la santé. Les sages-femmes préconisent aux accouchés de ne pas effectuer le bain avec de l’eau trop chaude, en raison de la persistance de l’orifice interne. Malheureusement certaines de ces femmes, dès le retour à la maison pratique un bain de siège. La responsable de Soins maternels et infantiles du centre de santé de Ridina, Mme Zara Diop, estime que les premiers repas de l’accouchée doivent être chauds, cette dernière ne doit pas goûter à ce qui est frais. Elle doit bien manger, bien allaiter exclusivement l’enfant et éviter surtout de boire de l’eau fraîche. Pour Zara Diop, les pratiquent traditionnelles du post-partum ne sont pas conseillées, car elles affaiblissent les femmes qui viennent de donner naissance, et également elles détruisent les cellules de la femme. « Nous prescrivons généralement aux femmes de prendre des antibiotiques tels que : Amoxicilline, Flagyl, Spasfon, tout ceci pour compresser l’utérus pour qu’il expulse le sang. Et nous conseillons également à ces femmes de prendre du fer, pour renforcer le sang qu’elles ont perdu », confie-t-elle.

Pour certains, cette pratique traditionnelle est bien et d’autres par contre, refusent de le pratiquer. « Je me sens toujours en forme quand je prends un bain avec de l’eau très chaude. Je suis à mon 3e  enfant et je pratique toujours cette tradition. Je ne trouve pas que c’est une torture », dit Fatouma Seid. Une autre poursuit en ces termes : « A chaque fois que je me lave avec de l’eau très chaude, j’ai de vertige et de la fièvre. Donc j’ai aussitôt arrêté cette pratique, malgré l’insistance de ma mère à continuer », confie Madjon Nonta

Nadège Hountinto
Mariam Mahamat Abakar

Après avoir observé quelques jours de grève les enseignants chercheurs de l'université de Pala décident de prolonger la grève lors d'une Assemblée générale tenue ce 4 juillet 2022 à Pala.

Les enseignants chercheurs de l'université de Pala prolongent la grève parce que disent-ils leur revendication sur l'amélioration de leurs conditions de travail, l'accès à des enseignants chercheurs pour la recherche, le rétablissement de leur camarade Klamadji Moussa N’garena dans son nouveau grade, l'équipement des salles des enseignants, paiement des arriérées des œuvres supplémentaires jusqu'à la satisfaction totale. À l'université de Pala la grève est dans tous les esprits.

« Normalement, le calendrier universitaire, le cycle en licence devrait s'effectuer dans 3 ans, malheureusement les études au Tchad nous réserves des imprévus, la grève à l'université de Pala à impacter sur notre avenir, jusqu'à présent dans d'autres départements les cours progressent mieux par contre nous autres toujours en régression, plus notre âge augmente moins le niveau régresse, ce prolongement n'est pas bénéfique pour nous les étudiants bien qu'ils revendiquent leurs droits: lamente un étudiant à l'université de Pala.

Les primes des enseignants chercheurs sont-elles à l’origine de la grève à l'université du Tchad ?

« Selon le vice-président de l'Université de Pala, le dialogue a toujours prévalu pour répondre aux attentes des enseignants chercheurs, bien que cette grève prévue ne soit pas lancée, il faudrait que les enseignants chercheurs prennent patience. L'année à bien débuté malgré les troubles », affirme le vice-président de l'université de Pala

Les grévistes interpellent le gouvernement en le rappelant de revoir les conditions dans lesquelles vivent les enseignants.  

Le premier match de la poule « B » du championnat national a été lancé ce 4 juillet au stade de Diguel dans la commune du 8e arrondissement de la capitale tchadienne. Un match qui a opposé le club richissime Foullah Édifice à l'un des plus anciens et populaire clubs du pays, RFC, Renaissance Football Club. Les deux adversaires ont fait régaler le public et donné un rythme à ce tournoi. Reportage.

Pour cette grande affiche, Foullah Édifice contre Renaissance FC, un grand public a envahi les gradins avant même le début de la rencontre. Les parkings des motos étaient saturés et les petits vendeurs ambulants d'eau fraîche et autres boissons rafraîchissantes se sont éparpillés dans tout le stade afin de rafraîchir le public venu à ce grand rendez-vous du football tchadien. Contrairement au match d'ouverture, l'heure fixée pour cette rencontre a été scrupuleusement respectée.

Dès l'entame du match, le doyen du football tchadien, RFC a dominé sur tous les compartiments du jeu son adversaire, Foullah Édifice. Possession de balle, tirs cadrés et le beau jeu « le fandassier » ont été déroulés par Renaissance. Comme on dit souvent 99 jours pour le voleur et un seul jour pour le propriétaire, le richissime club Foullah Édifice a profité d'une faille défensive et a ouvert le score grâce à l'attaquant de couloir, Mahamat Abakar. Un but conservé par Foullah jusqu'à la fin de la première période.

De retour des vestiaires, les jeunes joueurs de Renaissance sont revenus avec un moral d'acier. Avec le même rythme, ils ont dominé la rencontre jusqu'à l'égalisation. Si Renaissance connaît sait jouer au football comme les Espagnols, les attaquants de Foullah savent marquer des buts comme les Allemands. Kerim attaquant de pointe a ajouté le score en faveur de son équipe, Foullah Édifice. Le match entre les deux équipes finit sur le score de 2-1 en défaveur de RFC. Pour Mahamat, supporteur venu pour ce match estime que RFC a été battu sur des détails. Il affirme que RFC a développé un bon fond de jeu, mais n'a pas su profiter des occasions. « Dominer n'est pas gagner, Foullah a gagné le match, félicitations à eux » a-t-il lancé.

Du côté des joueurs de Foullah Édifice, Abdelaziz Issa latéral a affirmé « il y a eu une énorme pression, mais nous avons tenu et arraché les trois points ». Il ajoute, « le championnat national est encore long, mais nous allons nous donner corps et âme pour chaque match afin d'aller en finale et de jouer la Champions League Africaine, c'est notre souhait le plus ardant. Par le travail, je crois que nous allons y parvenir », a-t-il confié. Après leur défaite, les joueurs de RFC ont refusé de répondre à nos questions.

Le championnat national se poursuit jusqu'au 17 juillet prochain. Dans deux poules différentes, les 12 équipes qualifiées pour cette édition vont jouer dans deux stades de la capitale, Diguel et Paris-Congo. Deux matchs-chocs sont à l'affiche demain. Gazelle de Sarah affrontera Expérience FC de Bongor au stade Paris Congo et Espoir de Guerra va croiser le fer avec l'OM (Olympique de Mao) au stade de Diguel. Tous les deux matchs sont prévus à 15h30 min.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Le Conseil national syndical de l'Union des Travailleurs du Tchad (UST) donne 10 jours francs au Conseil militaire Transition pour répondre à leurs revendications. Une décision prise lors d'une réunion extraordinaire avec les responsables syndicaux affiliés, le 2 juillet 2022 à la Bourse du Travail de N'Djamena. Pour plus de précision sur la question, Ialtchad Presse a rencontré Barka Michel, président national de ce conseil. Entrevue.

Barka Michel, président du Conseil national syndical de l'Union des syndicats du Tchad (UST), rappelle leurs décisions concertées du 02 juillet. A son avis, le Conseil national syndical (CNS-UST) donne un délai de 10 jours au Conseil militaire de Transition (CMT) à s'exécuter. Il affirme qu'ils prennent à témoin l'opinion nationale et internationale pour les conséquences qui vont découler si rien n'est fait pour satisfaire leurs revendications.

D'après le président du CNS-UST, ils ont lors d'une réunion extraordinaire ce 2 juillet, examinée le communiqué de presse du 28 juin dernier relatif au scandale financier au sommet de l'État et à l'évaluation du pacte social triennal. Le conseil a approuvé la position du Bureau exécutif de l'UST après un long échange sur les le crime économique révèle et l'application infime du pacte social triennal, depuis sa signature, le 4 octobre. Il affirme également que la réunion était élargie aux responsables des syndicats affiliés à l'UST.

Barka Michel précise que certains médias disent que le CNS-UST demande la démission du gouvernement de la Transition sans relever les raisons qu'ils ont mentionnées. Pour lui, leurs revendications sont motivées sur des points précis.

Selon le syndicaliste Barka Michel et ses camarades, le gouvernement doit engager une poursuite judiciaire de toutes les personnes impliquées dans le détournement. Ils demandent la restitution et le rapatriement des fonds publics détournés au trésor public et de tous les biens des personnes impliquées dans ces détournements soient saisi. Le conseil syndical exige aussi, l'apurement des arriérés des retraités estimés à 26 milliards et ceux des contractuels de l'État à 25 milliards. Le président de l'UST dit également que le Conseil revendique, l'application stricte du décret 862 portant réglementation de la retraite au Tchad, mais aussi, le remboursement des augmentations générales spécifiques (AGS) coupées en 2016 en espèce ou en nature.

Autres points, dit-il, le conseil demande au gouvernement de rembourser le 30% de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) prélevé sur le salaire des agents du secteur privé et les retraités en 2016. Il insiste à ce que l'alignement soit fait sur le même taux que ceux du secteur public. Enfin, Barka Michel soutient également que le conseil exige l'augmentation de 50% de salaire des secteurs publics et privés .

Le président du Conseil national syndical note que jusque-là, le gouvernement n'a pas encore réagi. Toutefois, ajoute-t-il, si rien n'est fait pour satisfaire les travailleurs et travailleuses, 10 jours après ce préavis, ils vont entrer en grève. Barka Michel rappelle que le conseil alerte ses camarades d’être vigilants et prêts pour des actions futures.

Moyalbaye Nadjasna

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