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De son nom d’état civil Mawndoé Célestin. Il est une personnalité du monde de la musique. Il se démarque par son talent, sa bienfaisance, son rythme et ses chansons qui expriment l’amour, la paix et la solidarité. Artiste il a beaucoup fait pour son pays. Et continue d’œuvrer pour sa société.

Parlez-nous un peu de votre parcours, de vous et ialTchad

Moi comme beaucoup d’autres jeunes tchadiens j’ai commencé dans les rues du quartier Moursal après avoir constaté que le Tchad ne me donnait pas les moyens comme plusieurs artistes de mon époque. On était tous obligés de partir, on était la génération de Afrotonix parce qu’il fallait aller chercher à faire notre métier ailleurs. Et tout de suite au Niger, j’ai produit mon premier groupe qui s’appelait  «  Inchallah ». Je suis ensuite parti au Burkina pour faire de la sculpture et de la musique après  j’ai monté un projet avec un rappeur burkinabé qui s’appelle Smarti qui est devenu Yeleen. 10 ans après je suis rentré au Tchad après je suis reparti en France monter un autre projet qui s’appelle « Neige du sahel » avec des musiciens français je suis revenu au pays. Je suis allé au canada pour enregistrer mon album après j’ai monté le projet de festival au Tchad. Je suis allé pour 3 ans en Côte- d’ivoire auprès du groupe magique système d’où j’ai acquis des expériences en termes d’administration culturelle.

Pourquoi vous avez choisi « ce nom au nom de l’art » ?

Le projet « Au nom de l’art » d’abord le nom est imposé de lui-même. Il est venu naturellement, je voulais un truc qui résume mieux ma vie, mon côté musicien et mon côté sculpteur, je voulais trouver un lien entre ces deux. Pour moi, l’art c’est aussi la transmission, il permet de nous réinventer, de se projeter nous-mêmes. C’est à partir de là que je me suis dit, « il est temps que je rentre chez moi et que je partage tout ce que j’ai appris et vécu hors du pays ». Pour moi, il n y’a pas meilleure richesse que la connaissance. Je pouvais monter ce projet avec des enfants qui vont apprendre à sculpter, qui vont faire de la musique et ouvrir un atelier qui va leur permettre de s’épanouir. J’arrive au Tchad, l’Institut Française me dit, « on peut te donner les moyens de réaliser ce projet. Alors j’ai commencé à réunir quelques enfants tchadiens et j’ai voulu partager cette expérience avec eux sur la notion de la beauté et la fierté d’être tchadiens ». L’art permet aux gens de se sentir fiers d’appartenir à un pays. C’est l’art qui a fait connaître la Jamaïque à travers Bob Marley, donc l’art aujourd’hui va nous permettre de faire connaître notre culture, nous avons une culture extraordinaire. Et comme nous sommes une de génération de guerre, l’art aujourd’hui va permettre à la nouvelle génération de se définir autrement. Il faut leur enseigner la beauté, il faut que les enfants disent que nous sommes fiers d’être tchadiens. Nous avons nos langues, nous avons notre façon de voir le monde. Le projet qui est parti du sculpture-musique est devenu une résidence de création. Je souhaite monter au nom de l’art, une académie. Plus, on laisse la place aux politiciens ils viennent parler à la place des artistes alors je mets mon art au service de tous les confrères artistes pour qu’ils puissent s’exprimer en leurs propres noms.

Qu’est-ce qui vous a attiré sur le site de Gaoui

C’est l’aventure avec les enfants. Comme on voulait aborder la thématique de résidence de création dénommée « le retour des Sao », je voulais amener les enfants à connaître leur origine. Donc il fallait partir à Gaoui. Une fois sur le site on apprend que les Sao c’est une légende. On s’intéresse à cela et on est tombé sur les femmes potières de Gaoui. Au départ elles nous ravitaillaient en argile et on faisait nos sculptures. Avec l’avènement de la Covid-19, on a monté un projet pour récolter une centaine de sacs de riz pour aller donner aux populations de Gaoui. Et je me suis dit, comme le proverbe « au lieu de donner du riz, apprenez aux gens à cultiver ». Alors je me suis dit la poterie qu’elles ont ça devrait être économique au-delà de  l’art, ça peut être touristique ce qui a fait qu’on a monté un projet autour, je n’ai pas attendu l’aide du gouvernement. Cela ne m’intéressait pas de dépendre de quelqu’un je me suis dit on peut faire de chose sans rien attendre du gouvernement tel que nettoyer devant chez toi tu n’as pas besoin de l’État. Donc on se mit dans cette aventure Dieu merci avec une petite équipe nous a permis d’être de lauréat dans d’autres pays on a fait des stands et des ateliers. C’est un projet qui va être vraiment économique avec la création de cet espace avec des expositions on va créer des activités autour de ce site il faut que ça fasse vivre le village en termes de l’économie et faire vivre le pays en termes de tourisme et il faut que ça soit pour les jeunes un espace artistique pour permettre aux habitants de ce site de se faire des activités. Le projet au nom de l’art qui était au départ un enregistrement des clips est devenu une résidence de créations comme un arbre qui pousse beaucoup de branches. Dès qu’on a entendu parler de dialogue national inclusif on se dit voilà l’occasion on va venir dire à la population que vous entendez parler de ce dialogue, mais si vous vous dites que c’est une affaire de politiciens et vous restez en dehors de ça les politiciens viendront mentir dans votre bouche ils viendront vous définir à votre place. Des gens prétendent venir parler pour vous. Si vous avez des leaders politiques ou associatifs qui parlent de vous, intéressez-vous à ce qu’ils disent. Pendant qu’on est une communauté de jeunes et qu’un politicien parle au nom de la jeunesse et les jeunes eux-mêmes ne sont pas au courant. De quoi va-t-il parler ? Je pense que c’est une occasion en tant qu’artiste de donner son avis, on n’est pas « doukou sakite », « le fanan sakite », un simple artiste. Nous sommes des artistes qui savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils valent dans le développement de ce pays dans l’unité de ce pays pour la paix de ce pays. On connaît la contribution des artistes, c’est pourquoi on s’engage à ne pas militer pour un parti politique. Ce qui m’intéresse dans le projet « Hini da Tchad, fadal gong » est d’amener les Tchadiens à s’intéresser dans la vie politique de leur pays.

Avez-vous mené une contribution concrète concernant le dialogue national inclusif

On est sur cette voie depuis. Actuellement ce on est sur le terrain. On a d’abord fait une chanson dans ce clip, on a fait venir des artistes comédiens, etc. Qui sont dans la peau des politiciens ? On a organisé notre dialogue, on a discuté et on a tapé du poing sur la table. On a dit qu’est-ce qui n’a pas marché depuis le premier président N'garta ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on a laissé la religion prendre le dessus sur nous ? Pourquoi on a laissé le Nord et le Sud prendre du dessus sur nous ? Pourquoi on a laissé le Français et l’Arabe prendre le dessus sur nous ? Pourquoi on a laissé tout ça ? À la fin on s’est rendu compte qu’on a qu’un seul pays qui s’appelle le TCHAD. Et que si par exemple ce pays est divisé, je suis sûr que la partie du Nord le désert, va me manquer. Parce que moi je suis un sahélien, je suis aussi sûr que la partie Sud va manquer aux habitants du Nord. Il y a eu même des mariages nord-sud. Il faut que ça soit comme ça, on aura de chose à raconter. Si ce pays est divisé, il y aura beaucoup de choses qui seront divisés même notre façon d’insulter va me manquer. 

Est-il possible d’être soi-même lorsqu’on est artiste ?

Je crois que oui c’est ce que je fais. C’est pourquoi je ne laisse ni les religions, ni les politiques, ni les traditions me définir. Moi je sais que je suis un artiste, j’ai la définition de ce que je fais je ne peux pas me laisser manipuler non. Je sais qu’aujourd’hui on peut rester soi-même. Je ne cours pas après la gloire. Par exemple je ne cherche pas à être célèbre, ça ne m’intéresse pas d’être célèbre. Les gens qui sont célèbres sont des gens qui ont besoin d’être célèbres pour être heureux. Ils ne sont pas heureux en réalité. Sinon être célèbre même est une sorte de prison, partout où tu passes les fans vont t’arrêter. La célébrité ne m’intéresse pas si ça me permet de mettre ma célébrité au service de développement. Aujourd’hui je peux utiliser ma célébrité pour chercher de l’argent comme ce que je suis en train de faire pour construire de salles de classes pour des enfants. Ça c’est important pour moi donc pour ne pas peut-être me perdre dans les idées. On peut vraiment être soi, c’est un choix. J’ai choisi d’être moi, c‘est pourquoi j’entends les gens me disent Mawndoé il faut être comme les autres artistes. Je dis vous êtes malade, pourquoi vous ne demandez pas aux autres artistes d’être comme moi ? Pourquoi vous voulez que je sois comme quelqu’un d’autre pour que vous m’aimiez ? Je ne vous demande pas d’être ce que vous n’êtes pas. Je ne peux demander aux Tchadiens d’être des Camerounais. J’accepte les Tchadiens et je les aime comme ils sont et c’est parce qu’ils sont des Tchadiens qu’on les appelle Tchadiens, s’ils sont des Camerounais on les appellera camerounais. Être soi-même c’est être vrai et quand on est vrai on vit heureux.

« HINI DA TCHAD » c’est un nouvel album ou un titre de clips ?

C’est un titre que j’ai fait à deux volets. Il y a « hini da Tchad talab », généralement quand tu vois ça hé faut faire attention. Tu peux même te faire doubler parce que la corruption a atteint un niveau scandaleux, faramineux et il y a « hini Tchad, fadal » c’est notre côté hospitalier les détails à écouter dans le clip.

Quelle est votre influence musicale ?

Je consomme de tout quand tu as la chance d’être un enfant de N’Djamena. Tu côtoies le Nord, le Sud, tu consommes le Kissar (espèce de pain traditionnel), le èches (pâte de semoule, mil), etc. Dans le bus j’écoute du Ahmat Pecos, de la musique congolaise auprès de mes parents ou dans les bars et de cérémonies de mariage, la somme de tout me nourrit. Je suis aussi artiste sculpteur donc je prends du tout et après je choisis ce qui me ressemble plus. J’en fais le combat pour mon pays. Nous sommes en mondialisation les Congolais ont leur rumba et nous au Tchad, on a quoi ? Il ne faut pas qu’on ait honte de ce que nous sommes. Il faut qu’on dise avec fierté qu’on a notre « èche be moula daraba », c’est ça nous. Par exemple, si un Congolais arrive au Tchad et va au quartier Moursal, il va tellement écouter des chansons congolaises qu’il va se sentir chez lui alors qu’il est au Tchad. Pourquoi on ne peut pas proposer quelque chose de chez nous ? Les Tchadiens à un state où s’il veut pleurer, il va pleurer comme quelqu’un d’autre, mais qu’est-ce qui se passe avec nous ? Pour moi être Tchadien, c’est une grâce. Je dis toujours on ne peut pas être des Camerounais ou des Congolais. On est des Tchadiens on a une superficie de 1 284 000km2 avec plein de diversité, je baigne dans des cultures différentes, je n’ai pas besoin de changer le Tchad pour le monde avec le Tchad, je peux changer le monde.

Qu’est-ce qui vous a touché ou surpris au cours de votre carrière musicale ?

J’ai bien fait de revenir au pays et me sentir utile dans mon pays finalement, quand on est chez soi on a une nouvelle perception du pays. Tu crois que tu vas ailleurs et revenir les gens vont te regarder bien, j’ai essayé comme beaucoup de gens ont essayé, mais je pense qu’on peut revenir du dehors avec beaucoup de choses comme la connaissance et l’ouverture d’esprit. Au fait on se rend compte qu’il y a des choses juste à côté que, mais tu n’avais pas vu. Ce n’est pas ce que je vois maintenant, il a fallu que je parte dehors pour me rendre compte qu'il y avait beaucoup à faire, s’il y avait de personnes comme moi à l’époque et qui étaient là pour me dire Mawndoé « voilà tu as ça ici », peut-être je ne serai pas obligé de partir tout le monde n’est pas obligé d’être parti, mais on peut partir et revenir partager de chose avec les siens. Il y a de chose que j’ai mis 20 ans avant d’apprendre, aujourd’hui je peux apprendre à un jeune en 2 ans. Prendre l’expérience et l’adapter à notre culture, souvent je suis mal compris. Les gens pensent que si tu reviens au pays ce que tu as échoué. La majorité des Tchadiens n’ont pas l’amour propre ni pour eux ni pour le pays. Tout ce qui est étranger est bon, mais le produit local est mauvais. Alors que l’extérieur est aussi fait par des personnes comme toi et moi, qui ont accepté de nettoyer les routes et construire, c’est une question de volonté. Ma philosophie est : « à défaut de changer le Tchad, je change ma vie ». Ici je peux être un artiste millionnaire sans le soutien d’un parti politique quelconque. On me dit le pays est mal gouverné je dis oui c’est vrai, mais qu’est-ce que je fais ? Je n’ai que mon art, je suis comme un boutiquier qui vend du pain pour faire vivre sa famille. Si je veux ouvrir un commerce, il faut me laisser expérimenter sans me démotiver. Il faut arrêter d’instrumentaliser les gens. Ce n’est pas parce que je suis artiste que je suis derrière un parti politique. Ce pays a existé et existera toujours.

Quelle est votre plus grande folie ?

Ma plus grande folie est d’être rentrée au pays parce que tu reviens pour te battre, mais tu vas te retrouver en train de te battre contre les tiens. Je crois que c’est ma plus grande folie. Mais s’il faut le refaire je le referai avec plaisir, je ne le fais pas pour ceux qui sont contre moi, mais pour la génération à venir pour leur dire qu’il ne faut pas laisser de con, surtout des politiciens illuminés vous définir. Vous avez la possibilité d’être des grands économistes, mais être un grand économiste. Ce n’est pas attendre qu’un homme politique change ta vie. Il ne faut pas prétendre être politicien démocrate et dire que celui qui n’est pas avec toi est contre toi. Il y a des personnes comme moi anticonformistes, si tu es économiste et qu’il n’y a pas de boulot pour toi tu peux commencer avec le petit commerce.

Êtes-vous un homme timide ?

Oui je cache ma timidité en parlant beaucoup et derrière mes lunettes. Il faut être heureux quand quelqu’un d’autre est heureux on doit s’accepter tel que nous sommes avec nos différences. Le Tchad est tellement riche qu’il faut seulement qu’on apprenne aux gens à bien l’exploiter et aimer les choses de chez nous. J’espère que l’art permettra à la génération suivante d’être éveillée et faire renaître en eux l’amour propre de soi et de la patrie.

Réalisation Maryam Mahamat Abakar

Le jugement à huit clos et la liberté provisoire accordée à l’ancien secrétaire particulier du PCMT Idriss Youssouf Boy fait réagir plusieurs leaders de la société civile, les hommes politiques et les analystes. Le secrétaire du président de la transition a été accusé de détournement des fonds de la société des hydrocarbures. Reportage.

L’ancien secrétaire particulier et conseiller du PCMT, Idriss Youssouf Boy a comparu hier à huit clos et a obtenu une liberté provisoire. Mais la décision du juge de lui accorder une liberté provisoire a fait réagir les tchadiens.

L’ancien secrétaire du président Mahamat Idriss Deby Itno a été soupçonné de détournement des fonds appartenant à la société des hydrocarbures. Beaucoup attendent souhaitent voir l’ancien secrétaire et conseiller particulier du PCMT, désormais son avocat Me Athanase Mbaigangnon lui a obtenu une mise en liberté provisoire.

Pour le secrétaire général (SG) de la confédération des travailleurs libres du Tchad (CLTT) Brahim Ben Saïd, Idriss Boy est un citoyen qui a été arrêté pour détournement s’il a été jugé et à la fin, il a obtenu la liberté provisoire, l’on ne peut que s’en tenir à la décision du juge. Selon lui, il faut avoir confiance en notre justice et cette liberté provisoire ne fait pas de lui une liberté totale, il peut être rappelé à tout moment pour un autre jugement.

Au sujet du jugement qui ne serait à la hauteur à la charge contre ce dernier, le syndicaliste soutient que ce n’est pas au citoyen lambda de critiquer ou de donner un avis, mais c’est plutôt au juge d’apprécier les charges contre l’accusé. Le SG de la CLTT ajoute que c’est le juge seul qui a habilité de le libérer ou de le condamner et demande aux tchadiens d’avoir confiance en leur justice. Brahim Ben Seïd souligne que le juge a tout le pouvoir et qu’il a jugé l’ancien secrétaire particulier du PCMT avec sa conviction.

De l’avis de l’analyste et enseignant chercheur à l’université de N’Djamena, Evariste Ngarlem Toldé, la procédure est mal engagée parce que la façon dont le secrétaire particulier du PCMT a été débarqué et arrêté n’obéissait pas aux normes et n’était pas conforme. Selon le chercheur, personne ne sait comment il a été interrogé et tout ce qu’on a appris, il aurait remboursé. Il souligne que le prévenu a plaidé non coupable, ensuit un huit clos et maintenant il bénéficie d’une liberté provisoire. Dr Toldé ajoute que dans ce pays quand on dit liberté provisoire, c’est parfois liberté définitive dans la plupart des cas. Il estime qu’on ne peut comprendre que ce soit lui seul qui soit en première ligne, il se pourrait qu’il ait d’autres personnes. L’analyste précise que la façon dont la liberté provisoire a été admise sans que les avocats de l’Etat tchadien ne puissent réagir cache un certain nombre de chose et met mal à l’aise certains citoyens. « On nous dit qu’il bénéficie d’une liberté provisoire, ce n’est pas possible pour quelqu’un qu’on reproche un détournement et les avocats n’aient rien à dire, est quand même difficile », dit-il. Le chercheur pense que la procédure est mal engagée. Selon ce dernier, la façon dont les choses se déroulées laisse beaucoup de tchadiens sur leur soif et affirme que le dossier sera classé comme bien d’autres dossiers bien avant lui.

Jules Doukoundjé   

Le comité d’organisation des élections des artistes a tenu un point de presse ce 30 juillet  à la maison de culture Baba Moustapha pour éclaircir certains points sur l’élection d’un représentant auprès de Haute Autorité des Médias et Audiovisuels (HAMA). L’élection aura lieu le samedi 06 août 2022. Reportage.

Pour le Directeur General du Patrimoine et de la culture au ministère de la Culture et de la Promotion de diversité M. Abdoulaye Babale, cette élection est libre et transparente tous les candidats sont éligibles et remplissent les critères définit par le ministère. Selon ses propos des individus cherchent à tout prix à troubler cette élection sous prétexte qu’ils n’ont pas leurs représentants. Ils sont des individus mal intentionnés c’est ne sont pas des vrais artistes. « Nous sommes surpris que ces individus menacent l’organisation de cette élection. Le ministère a lancé un appel de candidatures ouvert à tous artistes pour déposer leur candidature. Ces 12 candidats ont rempli les conditions et tout a été validé par les huissiers de justice. »

Le Directeur General de la culture et de patrimoine informe que le comité est disponible à prendre en compte toutes les suggestions et les contributions des artistes. Il met en garde tout individu ayant l’intention de boycotter cette élection. Il ajoute que le manquement observé par certains artistes concernant la carte professionnelle des artistes est dû aux problèmes que le ministère a rencontrés avec la suspension de délivrance de cartes des artistes professionnels depuis 2017. Et c’est pour cela que la politique culturelle du Tchad va définir le statut de l’artiste et ensuite la carte professionnelle doit être délivrée afin de savoir qui est artiste qui ne l’est pas. Qui est professionnel ? Qui est semi-professionnel ? Et qui est amateur ? Pour être électeur, il faut être membre du bureau tchadien du droit d’auteur. En ce moment à l’hôtel Radisson un atelier d’orientation et de concertation des artistes pour la participation au dialogue national inclusif est en train de se dérouler.

Pour M. Masra Ngar Jonas directeur de création artistique au ministère de la Culture avant c’était les 6 grands électeurs qui élisent le représentant, mais la loi 19 a actuelle a supprimé les dispositions de l’article 29 qui dit qu’il faut 6 électeurs parce qu’il n’est pas accepté unanimement. Un artiste est une personne qui crée et si tu ne crées pas tu n’es pas artiste. Le ministère a légué une partie de cette responsabilité à BUDRA (le bureau de droit d’auteur). Et le BUDRA sait qui est artiste et qui ne l’est pas. Pour obtenir la carte de BUDRA et voter, ce n’est pas compliqué pour un artiste.

Mariam Mahamat Abakar

Le parti Tchad Uni a organisé ce jour, 30 juillet la cérémonie de présentation de Mémorandum relatif au dialogue national inclusif (DNI) au Centre Almouna dans le 2e arrondissement de la capitale tchadienne. Reportage.

En présence de ses militants, le parti Tchad Uni a présenté un mémorandum relatif au dialogue national inclusif. Pour le président Mahamat Zene Cherif, depuis la mise en place du Conseil Militaire de Transition (CMT), il travaille d'une manière unilatérale. D'abord en nommant un Premier ministre, ensuite d'un gouvernement et enfin d'un organe législatif, le Conseil National de Transition (CNT). Il relève aussi le caractère peu orthodoxe du CMT dans les pourparlers de Doha avec les politico-militaires. En ce qui concerne le DNI en cours dont la date est déjà fixée pour le 20 août prochain par un arrêté du Premier ministre de transition, Mahamat Zene Cherif juge cette décision injuste et la qualifie d'unilatérale sans consultation des forces vives de la nation et sans un accord avec les politico-militaires. Il estime qu'une telle situation risque de porter atteinte à la fragile cohésion nationale, à la stabilité et pourra engendrer d'autres crises politiques majeures. Son parti invite le peuple tchadien à se joindre à lui afin d'exiger, un dialogue véritablement inclusif, souverain et transparent sous l'égide des Nations Unies, l'Union africaine (UA), l'UE, la France, le Qatar pour définir les modalités d'une transition civile, le report de la date du dialogue prévu le 20 août 2022, pour une nouvelle date consensuelle, la publication de la liste, les quotas et les critères de participation au moins de 15 jours avant l'ouverture du dialogue national. Mahamat Zene Chétif appelle les Tchadiens de se mobiliser afin de s'opposer à une parodie de dialogue et à la confiscation du pouvoir par la force. « Nous ne devons ni être des téléspectateurs, moins encore de ceux qui applaudissent, mais de ceux qui agissent », conclut-il.

Rappelons que le Parti Uni est né sous l'ère de la transition, en mars 2022. Il milite pour une démocratie participative où les droits de citoyens doivent être respectés.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

L’union des jeunes avocats du Tchad a organisé une journée de partage et de savoir-faire entre les anciens et les jeunes avocats sur le thème échange intergénérationnel au sein du Barreau, ce samedi 30 juillet 2022 au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD).

L’union des jeunes avocats (UJAT) a organisé une rencontre de partage d’expérience avec les anciens avocats sur les maux qui minent la corporation.

Le  président de cette institution Me  Frédéric Nanajingué lors de son discours affirme que la finalité de cet échange entre les anciens et les jeunes avocats est en réalité plus importante dans la mesure où, c’est l’occasion pour porter un regard  rétrospectif et prospectif afin de préserver les bonnes mœurs. Pour lui, l’objectif de ce dialogue est de  promouvoir la transmission d’expérience, de connaissance, de savoir-faire entre les anciens et les jeunes avocats tchadiens. Aussi, de renforcer les capacités des avocats, promouvoir la cohésion dans le métier d’avocat, rétablir l’interconnexion entre les anciens et les jeunes avocats, susciter chez les jeunes avocats le dynamisme et l’engagement attachés à son serment et rassembler les jeunes autour des idéaux du Barreau et ceux de l’UJAT, dit-il.

L’UJAT attend de ce dialogue intergénérationnel, la participation des anciens avocats et la présence massive des jeunes avocats, l’exécution du programme de la journée et brassage entre confrères et les discussions objectives, ajoute-t-il.

Pour Me Lokoulde Francis  les jeunes avocats sont l’avenir de la profession. Il importe que les anciens avocats puissent leur communiquer les bonnes expériences et les bonnes leçons.

Le conseil de l’ordre se réjouit du fait que l’échange intergénérationnel comme souhaité par l’UJAT serait une chose décisive.

Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine

Les responsables du service de Gynécologie et de laboratoire de l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine ont présenté leurs activités ce samedi, 30 juillet au ministre tchadien de la Santé publique.

Dr Idriss Daraiya, responsable du service de gynécologie présente les trois unités de son service. Il cite l’hospitalisation, la maternité et l’unité de la santé de reproduction. Selon la chef gynécologue, son personnel compte 63 agents, dont 4 gynécologues obstétriciens et 21 sages-femmes. Elle signifie qu'en 2020-2021, 12. 252 accouchements ont été réalisés. A son avis, le décès maternel est stable et passe de 09 en 2020 à 05 en 2021.

Dr Djimasra Tadibé Osée axe son intervention sur le laboratoire. Il affirme que le laboratoire est un élément essentiel dans le traitement des patients. Il souligne que les analyses médicales ont pour but de fournir des résultats fiables pour permettre au médecin de prescrire les soins appropriés. Il engraine les difficultés tenant lieu en même temps des solutions. Il s'agit dit-il, du renforcement des moyens de travail, la formation du personnel et l’informatisation du laboratoire pour la traçabilité des résultats. Pour le coordonnateur de l’unité de gestion des projets, professeur Adawaye Chatte, les possibilités disponibles et les besoins relevés en matière de laboratoire ne demandent pas assez d’efforts parfois.

Dr Abdel-Madjid Abderahim, ministre tchadien de la Santé publique reconnaît les efforts consentis dans les différentes présentations. Il estime toutefois que la maternité fait partie des urgences et doit être redynamisée. Le ministre demande aux techniciens de bien définir les besoins prioritaires. Il recommande à toute l'équipe le respect des principes et des règles qui régissent la profession. Car, dit-il, les conditions de travail et le rendement sont intimement liés à cela. M. Abdel-Madjid invite à une gestion rationnelle des moyens alloués aux hôpitaux. D'après lui, les prestations doivent répondre aux attentes.

Le ministre de la Santé publique instruit les techniciens d’élargir l’équipe pour faire un diagnostic général. Lequel diagnostic va être basé sur les réalités et les exigences de l’heure.

Moyalbaye Nadjasna

La cérémonie de présentation et dédicace du livre « Le Tchad d’aujourd’hui, défis et devoirs de la jeunesse »  a eu lieu ce jour, 29 juillet 2022 à la salle de conférence de la bibliothèque nationale au quartier Amrigubé dans la commune du 5e arrondissement de N’Djamena.  Reportage.

Paru aux éditions Accom au Cameroun en 2021, « Le Tchad d’aujourd’hui, défis et devoirs de la jeunesse » est un essai écrit par Sokoto Abakar Alifa. Il est reparti en 10 chapitres et contenu sur 194 pages. L’auteur parle dans cet essai des Tchadiens d’une manière générale et la jeunesse en particulier.  Il appelle cette dernière à une prise de conscience, à se donner au travail et à lutter contre les injustices au Tchad. Sokoto Abakar Alifa souligne également qu’il n’y aura pas une paix durable sans une justice sociale ni un changement sous un chômage endémique qui enfoncent les jeunes dans l’impossibilité de contribuer à la transformation de la société. Il estime aussi que le Tchad ne se transformera que par une jeunesse consciente, patriote et qui excelle dans tous les domaines.

Pour l’auteur, ce livre n’est pas destiné exclusivement à la jeunesse, mais aussi aux gouvernants. « C’est aussi un cri de cœur aux dirigeants de changer de politique au profit de la jeunesse », affirme-t-il. L’auteur interpelle la jeunesse sur l’éducation, la formation professionnelle, les valeurs humaines telles que, le pardon, la tolérance, le vivre ensemble, etc.

Signalons que Sokoto Abakar Alifa est un écrivain de la nouvelle génération. Il est auteur de 3 autres livres. Le premier est intitulé, « Les épines à l’itinéraire de nos avancées » paru en 2020 aux éditions universitaires européennes. Le deuxième, « Les Étincelles lumineuses » parue l’année dernière aux éditions Accom et le troisième est, « Les entraves du cœur » publié aux éditions Salon  des Belles Lettres au Tchad.  

Abderamane Moussa Amadaye

Les artistes tchadiens ne sont pas unanimes sur la question de vote de leur confrère pour les représenter à la Haute autorité des média et audiovisuel (HAMA). Ils ne sont pas tous d'accord qu'on leur demande de voter avec la carte délivrée par le Bureau tchadien des droits d'auteur (BUDRA). Dans un entretien téléphonique vendredi 29 juillet, Issakha Digadimbaye connu sous son nom d'artiste comédien Mandargué évoque une confiscation de leur droit.

Selon l'artiste-comédien Issakha Mandargué, des choses louches se passent autour du prochain vote du représentant du monde des arts à la Haute Autorité des Médias et Audio-visuel (HAMA). À son avis, ils se sont réunis hier, musiciens, comédiens, etc, pour examiner ensemble la situation. D'après lui, tous réclament leurs droits. « Aucun candidat ne nous représente au niveau de la HAMA » affirme Mandargué. Selon lui, c'est pour la 4e fois que les élections pour la représentation du monde des arts se font, mais dit-il, tout se passe à travers les corporations. « La ministre de la Culture a reçu tous les artistes. Selon elle, tous les artistes ont le droit de voter. Aujourd'hui à notre grande surprise, on nous dit que celui qui doit voter doit être détenteur de la carte de Budra (Bureau du droit d'auteur) », dit l'artiste.

Pour le comédien Mandargué, ce n'est pas tous les artistes ont adhéré au BUDRA. Autrement, ce n'est pas tous les artistes qui détiennent la carte de BUDRA. Par contre, soutient-il, tous les artistes ont leur carte délivrée par la direction de la culture de leur ministère de tutelle. On nous interdit d'exercer notre droit, ce qui n'est pas normal. « Tout le monde doit voter le jour j avec sa carte d'artiste. Sinon il faut revenir à l'ancien système par corporations. Nous interpellons la ministre si elle n'est pas au courant », assure-t-il.

Le comédien laisse croire que si le BUDRA tient à sa carte pour le vote, il n'y aura pas vote. Mais s'ils reviennent à l'ancien système par corporation il ne va pas se poser de problème. Soit tout le monde doit voter avec sa carte d'artiste, soit rien ne se passera, lance-t-il.

Moyalbaye Nadjasna

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