3517 ex-travailleurs de SSI/TCC/ESSO dont 2850 repartis entre Doba, Bebidjia, Komé, Miandoum et Moundou sont confrontés aux difficultés d'exécution de leur dossier judiciaire selon l'huissier commissaire de justice titulaire de charge Me Hisseine N'garo, samedi 25 juin 2022. Non pas pour une affaire de condamnation de Esso, mais pour solliciter une l'annulation d'une ordonnance devant la cour Supreme du Tchad prise par la Cour d'appel de Moundou sans qu'aucune requête ne soit déposée pour la solliciter.
Devant la presse ce samedi, 25 juin 2022 à la maison des médias du Tchad, l'huissier Me Hisseine N'garo évoque l'ordonnance du 1 février 2021 du président de la Cour d'appel de N'Djamena désignant son cabinet pour l'exécution du dossier judiciaire des ex-travailleurs de SSI/TCC/ESSO. Me Mandembeté Masrabaye Lucie, dit-il, avocate des ex-travailleurs a visité leur cabinet en janvier. Selon lui, la décision judiciaire condamne Esso à verser une somme de 10 milliards à ses ex-travailleurs estimés à 3517 personnes. L'huissier dit faire face à des difficultés d'exécution de cette décision en indexant Esso, mais aussi, un groupe constitué d’ex-travailleurs du sous-bureau de N'Djamena. Me N'garo soutient que le bureau national des ex-travailleurs est à Doba, la cellule de N'Djamena n'a qu'un rôle de liaison et de suivi auprès de leurs avocats, ajoute-t-il.
Me N'garo affirme avoir posé deux actes d'exécution en 2021. Le premier acte, dit-il, est revenu infructueux et le second posé le 8 avril, a permis qu'on lui fasse parvenir par l'Étude de Me Djimadoum Tchadi Doungar l'arrêt de sursis à exécution rendu par la Chambre sociale de la Cour suprême contre l'arrêt rendu par la cour d'appel de N'Djamena en 2020. Suite à cela, précise l'huissier, c'était le statu quo et la Cour suprême a rejeté les deux pourvois formés et par Esso et par le bureau des ex-travailleurs.
D'après l’huissier, Esso joue qu’au dilatoire en posant un problème de deux agents d'exécution : l’Étude de Me Hisseine N'garo et le greffier en chef de la Cour d'appel de Moundou Me Dogregué Mathla. Le commissaire de la justice saisit en mai 2020 le président de la cour d'Appel de Moundou par voie d'ordonnance à désigner Me Mathla co, et agent d'exécution. Pour Me N'garo, Esso a envoyé une lettre le 25 mai passé au président de la cour d'appel de Moundou. Le pétrolier américain proposait anticiper et initier le paiement sous réserve de la décision de la justice opposable et viendrait modifier l'agent d'exécution. L'huissier estime que cette lettre sera à l'origine de toutes les difficultés d'exécution liées à ce dossier. Cela va créer d'autres situations juridiques qui vont engendrer d'autres procédures judiciaires dans ce conflit dont l'exécution ne devrait souffrir d'aucune entorse, insiste-t-il. Me N'garo affirme que Esso a saisi la même Cour d'appel de Moundou pour question de deux agents d'exécution. La cour d'appel a tranché en annulant la désignation du greffier Mathelat. La décision ne relève pas de son ressort et de surcroît, c'est un fonctionnaire de l'État. Me Hissène se désole que le président de la Cour d'appel de Moundou ait reconduit le greffier-chef de Moundou sans aucune saisine ni des ex-travailleurs ni de leur bureau national.
Selon Me N'garo, l'ordonnance du 15 mars dernier portant statut des huissiers-commissaire de justice dit que seul un huissier est censé d'exécuter une décision de justice. Il estime qu'en dépit des dilatoires et des procédures nouvellement créées par le fait de Esso, son Étude a agi en toute légalité. Il cite les entraves à son étude à exécuter l'arrêt social condamnant Esso au paiement des dommages-intérêts des ex-travailleurs. « Esso qui par deux reprises a tenté en vain de faire annuler les deux ordonnances désignant à poser les actes contre elle. Un groupe des ex-travailleurs instrumentalisés par elle, les contractants des dettes de motos ou argent liquide, dont le montant dépassant ce dont la justice a instruit Esso, à leur verser. Mais aussi leurs refus de payer les honoraires des quatre avocats qui ont défendu ce dossier jusqu'à l'obtention du gain de cause en leur faveur ». Après-midi, 22 juin 2022 dit-il, son cabinet a reçu une lettre en son nom sans aucune authentification administrative derrière. Vu le caractère privé de la lettre, le secrétariat de son Étude s'est réservé le droit de le faire de sitôt pour voir le contenu. C'est en réalité une simple lettre d'un aspect irrégulier, mais transformé en un Exploit de notification. J'ai dû recourir à un huissier-commissaire de justice pour constater cette énorme bourde judiciaire afin de faire prévaloir droit devant qui de droit. Devant l'ordonnance de rejet de rétractation introduite par mes requérants, ces derniers se sont pourvus en cassation et nous allons nous retrouver encore devant la Cour suprême du Tchad. Non pour une affaire de condamnation de Esso, mais pour solliciter une l'annulation d'une ordonnance prise par la Cour d'appel de Moundou sans qu'aucune requête ne soit déposée pour la solliciter.
Moyalbaye Nadjasna
La phase pilote du projet initiative 50 000 emplois décents pour jeunes est lancé ce matin à Radisson Blu par le président du Conseil militaire de transition (CMT) Mahamat Idriss Deby Itno. Ce projet est une réponse aux questions de chômage en milieu jeune. La première phase va s’étendre sur une période 3 ans. Reportage.
Lançant officiellement le projet, le président du Conseil Militaire de Transition Mahamat Idriss Deby Itno reconnaît les défis auxquels fait la jeunesse tchadienne au quotidien. Le développement de son potentiel, la formation adaptée au besoin du marché, l’accès au marché du travail et l’accès au financement pour ses projets et initiatives. Pour lui, l’initiative 50 000 emplois décents se veut une réponse concrète du gouvernement au problème d’employabilité et d’accès des jeunes au marché du travail. « Cette jeunesse entreprenante et pleine d’initiative doit être accompagnée pour jouer pleinement sa participation dans la construction du nouveau Tchad. Le soutien aux initiatives des projets de la jeunesse et la mise à disposition d’outil et moyens nécessaires pour l’auto-emploi. Les bénéficiaires du présent projet sont les jeunes âgés de 15 à 35 ans. Mais aussi des associations et groupements des jeunes dans les 23 provinces du pays qui bénéficieront d’un renforcement des capacités et de facilité d’accès au financement », a-t-il déclaré
Mahamat Idriss Deby Itno donne les détails sur les secteurs que couvre le projet et qui bénéficieront de l’appui technique et financier du gouvernement. Pour lui, ce sont 2 000 jeunes entrepreneurs pour créer 20 000 emplois décents dans les secteurs comme l’agrosylve pastorale, l’agro-industrie les TIC et les transports. Aussi, d’améliorer l’employabilité et l’insertion professionnelle de 20 000 autres jeunes et femmes à travers un programme de renforcement des compétences techniques managériales, conformément au besoin de travail et de mettre en œuvre les actions d’insertion de 10 000 jeunes et femmes. Il a terminé son discours en annonçant la sortie dans quelques jours de l’arrêté d’intégration des 5 000 jeunes et la participation des jeunes au dialogue national inclusif pour faire entendre sa voix dans ce grand rendez-vous de la nation.
Le projet initiative 50 000 emplois décents pour les jeunes est lancé. Il se veut l’une des solutions aux problèmes du chômage des jeunes du Tchad. La phase pilote du projet s’étendra sur une période de 3 ans. Il est prévu un programme plus vaste de promotion de l’emploi qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes. Cela, pour répondre à la question du chômage des jeunes qui s’accroît chaque année dans le pays. Dans son mot de circonstance, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat Mahamoud Seïd Ali affirme que la jeunesse tchadienne demeure un atout de premier plan pour le développement du pays. Et le présent projet ne fera pas de distinction entre lettré et illettré. « Ce projet est un véritable outil de lutte contre le chômage et est investi d’une mission de mobilisation des énergies en vue de développer la culture entrepreneuriale chez les jeunes. De susciter en cette jeunesse, l’envie de développement et d’émergence. Nous osons croire que l’initiative 50.000 emplois décents pour jeunes seront une solution parfaite au problème du chômage des jeunes », a-t-il souligné. Il ajoute également que c’est grâce à la synergie des actions communes et concertées que le pays parviendra à mettre fin aux tentations d’immigration vers d’autres cieux, de lutter contre l’extrémisme violent, le discours de la haine, mais surtout la récupération de la jeunesse par des groupes terroristes.
Kouladoum Mireille Modestine
Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale veut s’assurer que les travaux d’installation des scanners dans les hôpitaux publics du pays avancent comme il se doit. Entouré de ses chefs de services et de techniciens, il a insisté sur le respect du délai accordé.
Le ministre Abdel-Madrid Abderahim a dirigé ce vendredi 24 juin, une réunion de suivi de l’avancement des travaux d’installation des scanners. Au cours de cette rencontre, le représentant de l’entreprise chargée d’installer les scanners dans tous les grands hôpitaux de la capitale et ceux des provinces, a expliqué ce qui a été fait jusqu’ici et rassuré que les dispositions soient prises pour finaliser le chantier selon les engagements pris. Le ministre a suivi ensuite les explications des techniciens par rapport aux propositions faites pour la finalisation des travaux. M. Abdel-Madrid a insisté sur le respect du délai accordé. Il a été aussi question lors de cette rencontre de la formation des techniciens et de l’arrivée du formateur prévue pour la première semaine du mois de juillet.
Une mission a été diligentée par l’entreprise pour faire l’état de lieux des réalisations des travaux dans les provinces afin de mieux cerner les besoins et de répondre promptement aux exigences techniques d’installation des machines tout en observant le contenu des clauses. Le ministre a exhorté les techniciens et l’équipe de l’entreprise, au dévouement et à l’abnégation pour réussir leur mission.
Pendant les grandes vacances, certains élèves se lancent dans l’exercice des petites activités génératrices de revenus. Beaucoup d’entre eux deviennent des marchands ambulants des produits alimentaires, des jouets pour enfants des habits, etc. Cette activité les conduit à parcourir la ville pour proposer leurs produits aux éventuels preneurs. Reportage.
Ils sont visibles partout en ville avec sur la tête, au dos, dans les bras ou sur les épaules leurs marchandises. Ces élèves en vacances parcourent des kilomètres par jour à la recherche de la clientèle dans les bars, les alimentations pour proposer leurs produits. Parmi eux, Payang Wilson, Lacdjoulki Habib et Mendakom Léontine sont des élèves en classe de 4e et CM2. Ils vendent des œufs, des bonbons, etc. Les garçons âgés de 14 à 15 ans quittent Walia et parcourent les rues de la capitale, N’Djamena avec à leur tête leurs produits. Ces élèves débrouillards espèrent pouvoir épauler leurs parents pour l’achat des fournitures scolaires de la rentrée.
Pour Payang Wilson et Lacdjoulki Habib, ce n’est pas mauvais de donner un coup de pouce aux parents à la rentrée prochaine. « Comme tous les jeunes de notre âge, nous avons besoin de certains habits et sous-vêtements. À un niveau de la vie, les parents ne peuvent pas tout assurer. Alors avec leur consentement, nous menons ces activités pour répondre d’abord à certains de nos besoins personnels avant d’acheter certaines fournitures scolaires pour épauler les parents », disent-ils. Ces deux garçons traversent la frontière pour aller à Kousseri, ville camerounaise, afin d’acheter les œufs et les bonbons. Ils déclarent qu’ils font 500 à 750 FCFA de bénéfice par plateau d’œufs et paquet de bonbons. Ces adolescents mènent leurs activités du lundi à samedi et rentrent à la maison dans l’après-midi après avoir tout vendu leurs produits.
Comme Payang Wilson et Lacdjoulki Habib, Mendakom Léontine 15 ans et élève en classe de CM2. Elle se lance dans la vente des pic-terre (Ndjabara en arabe locale). Léontine est une habituée à cette activité de marchand ambulant puisqu’elle le fait toutes les vacances. De la vente des pic-terre, elle passera à la vente des arachides à la période suivante. « À mon âge, je ne peux pas demander à mes parents de m’acheter certaines choses alors le mieux est de me débrouiller pour me les acheter. Ensuite, je vais préparer ma rentrée scolaire en achetant des fournitures scolaires et la tenue scolaire. Je sillonne la ville jusqu’au quartier Kabalaye avant de rentrer à Chagoua », dit-elle. Certaines tâches ménagères attendent encore Léontine à la maison. Mais cela ne l’empêche pas de faire les provisions de pic-terre pour le jour suivant.
Kouladoum Mireille Modestine
Le Fonds des Nations Unies pour la pour Population UNFPA en collaboration avec le ministre de la femme, de la famille et de la protection de la petite enfance organise un atelier de renforcement des capacités des intervenants dans la prise en charge intégrée et holistique des survivants des violences basés sur le genre. L’atelier est ouvert ce mercredi 22 juin 2022 à l’hôtel amitié de Ndjamena.
Plus de 70 participants composés des avocats, les sages-femmes, les policiers, et les assistantes sociales sont à la recherche du savoir. Ces acteurs sont directement impliqués dans le fonctionnement des centres intégrés de service multisectoriels pour la prise en charge des survivants des violences basées sur le genre. Ces centres de prises en charge des survivantes des VBG sont basés aux centres hospitaliers universitaires de la mère et de l’enfant et celui du bon samaritain de Walia et à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Dans son discours de circonstance, Le représentant de l’UNFPA au Tchad Sennen Hountour indique que son institution œuvre en collaboration avec le gouvernement de la République du Tchad et les partenaires de la société civile pour l’élimination de toutes les formes des violences à l’égard des femmes. « La violence basée sur le genre est l’un des plus grands défis de protection auxquels les individus, les familles et les communautés sont souvent confrontés. Les femmes et les filles ont beaucoup plus de risque que les hommes à subir les violences sexuelles et domestiques. Nous avons opté en accord avec les partenaires techniques et financiers du système des Nations Unies, pour une mise en place des centres intégrés des services multisectoriels pour la prise en charge des survivants de VGB », a-t-il souligné. Le représentant de l’UNFPA ajoute que le présent atelier donne la carte blanche aux acteurs impliqués à s’occuper des cas des survivants de VGB en vue d’améliorer la qualité de la prise en charge multisectorielle et intégrée.
La ministre de la femme de la famille et de la petite enfance Anima Priscille Longoh dans sont mot d’ouverture, se réjouit de l’initiative de l’UNFPA et des autres partenaires quant à la mise en place des Centre Intégrés de Services Multisectoriels. Elle relève aussi que son ministère continu à ménager aucun effort pour la lutte contre le VGB et la prise en charge des victimes. « Je formule mes vœux de connaissances complémentaires acquises, à l’ occasion de cet atelier de formation qui permettra d’améliorer les prestations futures en faveur des survivantes des VGB. Vous serez outiller à mieux panser les plaies de ce fléau contraire aux droits humains et à la dignité que sont les VGB » je compte alors sur l’assiduité de chaque participant, gage du succès de cette formation. A-t-elle conclut.
Haoua Adoum
Après une semaine d’enrôlement biométrique devant permettre aux retraités, veuves et ayants droit de percevoir les arriérés de leurs pensions et de leurs coupons. Les retraités dénoncent déjà la lenteur du processus et boudent la procédure de paie. Ils réclament le paiement sans condition de leurs arriérés. Mais l’administration calme le jeu et promet de payer les arriérés après la fin de l’enrôlement biométrique. Reportage.
Les retraités, veuves et ayants droit ne sont pas contents du processus d’enrôlement entamé il y’a une semaine. Ils contestent la lenteur et le changement dans le paiement des arriérés. Ils réclament le paiement sans condition de leurs arriérés.
Pour le secrétaire général (SG) à la revendication et suivi des dossiers du syndicat national des retraités du Tchad, Kaywé Saigalé, les retraités ne sont pas contre l’enrôlement biométrique, mais seulement les responsables de la Caisse nationale de retraités du Tchad (CNRT) leur ont dit qu’ils vont leur payer les arriérés plus les coupons. Selon lui, quand ils ont commencé à payer, ils n’ont pas respecté leur engagement. Déçus du non-respect des engagements, les retraités, veuves et ayants droit ont manifesté devant la CNRT pour exiger le paiement de leurs arriérés. « Sans paiement des arriérés, nous refusons l’enregistrement biométrique. S’ils décident de payer les arriérés, nous irons nous faire enregistrer », dit-il.
Mme Monique Deounodji, veuve d’un colonel, ajoute que les retraités sont là parce qu’on a promis de leur payer les arriérés plus un coupon. Mais quand ils sont arrivés, ils leur ont dit qu’il faut un recensement biométrique. Elle précise que les veuves ne sont pas contre le recensement biométrique parce qu’il y a beaucoup de faux à la CNRT. Mme Monique qui s’exprimait avec colère dénonce le fait qu’après le recensement, au lieu de leur payer, on leur remet des bouts de papiers numérotés pour dire qu’il n’y a pas d’argent pour les arriérés et qu’ils doivent revenir prochainement. Elle s’inquiète qu’après la signature, si un autre jour, ils disent qu’ils leur ont payé, et ils auraient tort. Elle dit être choquée par ce comportement des autorités de la CNRT. « La retraite est pour tout le monde, quand tu es fonctionnaire de l’État, tu iras tôt ou tard à la retraite. Qu’ils sachent que demain, ils seront à leur place », dit-elle.
Pour le président du conseil d’administration (PCA) de la CNRT, Mahamat Saleh Yaya, en ce qui concerne le processus de paiement des pensions couplé avec les arriérés, il ne pense pas qu’on les enrôle et ensuite qu’on ne leur paye pas leurs arriérés. Selon lui, ce n’est pas vrai, il peut y avoir peut-être de problèmes techniques une personne ou une autre qu’on n’a pu dans le processus faire valider ses arriérés et on lui demande de revenir le lendemain pour voir c’est quoi le problème technique qui empêche que son payement soit traité dans le système. Il souligne qu’en général, le problème de vol organisé est des opinions et les gens sont libres de s’exprimer et de dire ce qu’ils ressentent. Le PCA précise qu’une institution de l’État ne peut pas officiellement lancer une opération qui est un engagement qui a été pris par le gouvernement par le pacte social, de payer une partie des arriérés et que ce processus démarre et qu’on ne donne pas cet argent. Mahamat Saleh Yaya soutient que tout le monde sait que le gouvernement a donné 13 milliards de F CFA pour payer une partie des arriérés. Il explique que le processus est lancé et il peut y avoir de manquement, de problèmes techniques qu’il faut ajuster au fur et à mesure. Selon lui, c’est un processus nouveau, on ne peut pas être à la perfection en commençant. Il remarque que le problème technique est réglé et qu’à partir de demain, plusieurs guichets seront ouverts pour que tout le monde soit servi rapidement. Le PCA est clair, la CNRT n’a aucun intérêt à faire traîner les gens, ce sont des Tchadiens ces retraités. Il affirme que ceux qui travaillent aujourd’hui seront les retraités de demain et les conditions qu’ils mettent en place aujourd’hui, c’est pour en profiter demain quand ils seront à la retraite. Mahamat Saleh Yaya rassure qu’après enrôlement, les arriérés seront payés ou sont en train d’être payés et seront payés.
Le PCA affirme qu’il y a la bonne volonté des plus hautes autorités jusqu’à la caisse de pouvoir payer les retraités, leurs pensions et une partie de leurs arriérés. Il précise que c’est ce qui a été convenu dans le pacte social et ce qui sera fait effectivement sur le terrain.
Lors de la manifestation de ce mercredi matin devant la CNRT, la police a arrêté deux veuves et un retraité. Au moment où nous rédigeons cet article, ils sont toujours gardés au commissariat du 7e arrondissement.
Jules Doukoundjé
Mariam Mahamat
L’organisation de l’examen unique de certification et l’intégration des lauréats des écoles privés au Tchad à la Fonction publique préoccupent la Coordination nationale des écoles privées (CNEP). Ce mercredi 22 juin, son coordonnateur Souleymane Babikir Barka avec son staff a échangé avec le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale Dr Abdel-Madjid Abderahim. Reportage.
Selon le ministre, les ressources humaines font partie des six piliers du système de santé. Elles constituent la colonne vertébrale du secteur de santé et la qualité de la formation est une obligation. A son avis, la mauvaise qualité de formation des cadres peut être plus dangereuse que les maladies. Concernant la certification, le ministre a précisé qu’elle doit se tenir à la date fixée pour faciliter l’insertion des lauréats du privé.
Le secrétaire général du ministère de la Santé publique Dr Ismael Barh Bachar complète son ministre en justifiant que la perturbation de la certification est causée par la Covid-19 et l’insuffisance des ressources qui doivent accompagner l’exécution du chronogramme. Il demande une synergie d'action pour l'atteinte des objectifs. Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale a proposé la redynamisation du comité, mais aussi des conditions meilleures pour l'organisation régulière de l’examen unique de certification. Dr Abdel-Madrid Abderahim exige la transparence et l'inclusivité. S’agissant de l’intégration des lauréats, il précise que son département va faire de son mieux pour que les jeunes formés puissent servir les populations.
Le ministre suggère la mise en place d’un cadre d’échange et de concertation. Cela, dit-il, va améliorer le rendement des écoles de santé privées et d’asseoir des bases solides pour plus de complémentarité. Il estime qu'un suivi régulier va est gage de crédibilité et d'efficacité. La coordination nationale des écoles privées a été créée en 2011. Elle œuvre pour une formation de qualité des agents de santé dans le privé conclut le coordonnateur.
Moyalbaye Nadjasna
La musique est célébrée dans le monde depuis mardi 21 juin 2022. C’est la fête de la musique. Les musiciens tchadiens sont aussi en fête. Depuis l'avènement du covid-19, l'ardeur et l'engouement festifs n'y sont plus. Certains musiciens estiment que le plus grand problème que rencontrent les musiciens tchadiens c'est le manque de volonté politique pour soutenir la musique tchadienne. Pis, le tchadien ne consomme pas sa musique, s’il le fait c’est très marginalement. Chronique.
La fête de la musique est célébrée à N'Djamena ce 21 juin dans un seul site en occurrence, à l'Institut Français du Tchad (IFT). L'ambiance du passé avec plusieurs sites semble être un vieux souvenir. Quelles pourraient en être les raisons ? Difficile à répondre à cette question. Mais l'important est que, les musiciens tchadiens trouvent enfin après l'avènement de covid-19, un cadre pour s'exprimer leurs talents et se faire évaluer par leurs fans. Comprise comme l'art de combiner les sons pour les rendre agréables à l'oreille, la musique se transporte. Des efforts ont été consentis par les musiciens tchadiens pour combler leurs fans des bienfaits de la musique. Il y a un retour à la source, une révolution qui se traduit par la quête de l'identité nationale. La musique adoucit les mœurs. Et combats le stress.
Les débuts de la musique populaire au Tchad datent de 1962 à cette époque c'était l'orchestre « Tchad succès » qui évoluait à Fort-Lamy, ancienne capitale du Tchad aujourd'hui N'Djaména. Deux plus tard en 1964, l'orchestre Chari-Jazz est né à Fort-Archambault actuel Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari. Certains membres de cet orchestre vont bénéficier d'une formation au Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo (RDC), financée par le premier président tchadien, Ngarta Tombalbaye.
Aujourd'hui, le nombre des orchestres tchadiens est passé du simple au triple avec un environnement musical cosmopolite. La culture musicale étrangère a pénétré les frontières tchadiennes et le système musical national est influencé de toute part. Certains rythmes tels que le hip-hop des États-Unis et de l'Europe ainsi que d'autres rythmes africains comme le Dombolo, le coupé décalé, les Zouk ont infecté le milieu musical tchadien. Les figures de la musique tchadienne les plus connues actuellement sont entre autres, Abdoulaye Ndergué, Talino Manu, Ahmed Pécos, Matania, Maître Gazonga, Matibeye Généviève, Cidson Alguewi, Caleb Rimtobaye (Afrotronix), Mounira Mitchala, Kaar Kass Sonn, Moussa Chauffeur, Yasmine Abdallah, Diégo, Aimé Paly.
Seulement, les musiciens ont toujours déploré le fait qu'on les considère comme des amuseurs du public. Or, ils jouent un rôle important dans la promotion de la culture. Selon eux, les autorités les ignorent, le public voire les médias les évite. Les difficultés rencontrées souvent par les musiciens tchadiens sont le, par exemple, le paiement de leurs redevances, le manque des infrastructures, etc. Le bureau des droits d'auteurs a toujours évoqué l'insuffisance des moyens lui permettant d'effectuer de contrôle de la déperdition des redevances des musiciens ou artistes en général auprès des redevables (Bars, média, alimentations, kiosques, etc.).
Au-delà du rôle récréatif et de divertissement, la musique a toujours été un instrument de la promotion des cultures. Mais aussi une véritable industrie pouvant booster l'économie nationale. Il existe des talents, il suffit d'investir en eux pour révolutionner la musique tchadienne.
Moyalbaye Nadjasna