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Le Tchad est entré dans une transition dirigée depuis, le 20 avril dernier par le Conseil militaire de la transition (CMT). La junte qui a pris le pouvoir après la mort du président tchadien, Idriss Deby Itno, n’a que 18 mois de transition et doit organiser un dialogue national qui aboutira à l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes. Qu’attendent les femmes? Seront-elles bien représentées lors de la tenue de ces assises nationales ? Ialtchad a rencontré une plateforme des organisations féminines CELIAF. Reportage.

Mme Yodamné Marie est la présidente nationale de la Cellule des liaisons des associations féminines (CELIAF). Selon elle, dans le processus de préparation du dialogue national inclusif (DNI), les femmes n’ont peut-être pas une grande influence dans la prise de décision en tant que telle. Toutefois, elle précise que ceux qui ont composé l’équipe qui doit préparer ces assises ont pensé quand même aux organisations des femmes et à aux organisations de la société civile y compris la CELIAF. « Des consultations ont été faites, nous y avons pris part et nous sommes impliquées. Mais ce que nous voudrons encore plus, c’est que les différentes corporations qui doivent prendre place à ces assises prennent en compte les femmes, syndicales, partis politiques, que la place réserve à la femme soit là. Pour le moment nous ne nous plaignons pas », reconnaît-elle.

La présidente de la CELIAF déplore que, sur toutes les organisations faîtières féminines simplement 5 places sont réservées aux femmes. D’après elle, si toutes ces faîtières voudraient être chacune à la table de préparation et ensuite à la table du dialogue, c’est insuffisant. « Nous sommes plusieurs organisations, mais celles qui ont été identifiées, sont celle dont leurs bases étaient autour de 14 et cela a fait que certaines faîtières ont cédé leur place à d’autres. Mais on ne sait pas ce qui va se passer. Toutefois, nous ne voulons pas faire la politique de la chaise vide », dit-elle. Madame Yodamné Marie, souhaite que sur les 14 grandes organisations qu’on leur donne 14 places et ce serait quand même généreux. Elle soutient que, si dans les sous-commissions thématiques si les profils des femmes répondent au travail thématique, il faudra qu’elles soient là. « Si nous ne sommes pas là, ce ne sont pas les autres qui vont parler en notre nom », lance-t-elle.

La présidente nationale de la CELIAF affirme que les femmes sont dans le processus de la préparation, mais elles exigent que les femmes soient aussi présentent lors des assisses pour qu’elles parlent des problèmes du pays et les problèmes des femmes. « Tous les Tchadiens ont les yeux tournés vers cet évènement qui va marquer un tournant décisif pour la paix au pays », affirme-t-elle.

Mme Yodamné Marie soutient que les femmes aujourd’hui, n’attendent pas à être positionnées. « Elles-mêmes se positionnent par la prolifération des organisations féminines. Elles ont pensé pour bien mener cette lutte, il faudrait se mettre en plateformes ou organisations faîtières. Chacune avec ses objectifs s’unifie pour défendre les causes féminines », explique-t-elle.

La présidente de la CELIAF plaide auprès des plus hautes autorités et attire leur attention sur la place des femmes, « tout ce que nous faisons, c’est pour la paix et nous croyons arriver aux résultats », conclut-elle.

Moyalbaye Nadjasna

Les candidats au baccalauréat session 2021 ont composé ce, 02 août sur l’étendue du territoire tchadien. Au Lycée de Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, la série scientifique entame avec les matières littéraires. Mais le choix des surveillants a suscité des mécontents. Reportage.

97 022 candidats sur l’ensemble du territoire national composent le baccalauréat session 2021, ce 02 août. Mais ce matin, ce sont les candidats de la série scientifique qui ont entamé les matières littéraires notamment les épreuves de Français et de la philosophie en option. Au Lycée Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, l’un des grands centres de composition, tout se passe bien. Selon la présidente du centre, Mme Yonaissem Laohonbé, le premier jour, les matières se passent d’une manière alternative et c’est la série D qui a commencé ce matin.  « Les étudiants sont sortis sourire aux lèvres. Nous pensons qu’ils ont compris le sujet peut-être », dit-elle.

Dans la cour nous avons rencontré quelques candidats. Elle, c’est Sopké Parfaite, « nous avons commencé avec l’épreuve de français, le sujet parle de côté négatif de la science, c’est abordable à mon avis. C’est ma première fois de composer. Je ne suis pas stressée dans, je suis tranquille et confiante », dit-elle. Un peu plus loin Madé Jean Aradé est aussi candidat, « nous avons démarré avec les matières littéraires notamment le français et la philosophie en option. Je ne me suis pas plaint. Si toutes les autres matières sont pareilles, l’espoir est grand pour la réussite », affirme-t-il. Nina Claudine, « j’ai opté pour le français, car j’ai trouvé le sujet de dissertation abordable. À ma compréhension, le sujet relève le progrès de la science, mais aussi de ses inconvénients. C’est pour la 2e fois que je compose le baccalauréat donc je ne suis pas perturbé. Il n’y a pas de soucis », dit-elle.

Le choix des surveillants

Au centre de Walia II, quelques mécontentements sont signalés à propos du choix des surveillants. Selon Monsieur Donald Bidjaweyé Kembey, chargé de revendications de la cellule SET du lycée scientifique de Walia, habituellement quand un président vient dans un centre, il s’appuie sur les enseignants qui sont sur place. Selon lui, il y a des établissements partenaires comme les privés lorsqu’ils envoient 50 candidats, ils ont droit normalement à un surveillant. « Cette année, un flou artistique a été organisé. Il y a un grand établissement privé qui a envoyé plus de 150 candidats et il n’a pas été représenté du tout. La présidente du centre s’est concertée avec le proviseur du lycée de Walia et un syndicaliste qui n’est pas le secrétaire du SET Walia », explique-t-il. Il relève par ailleurs, en précisant que, la sous-section SET de Walia n’a pas été impliquée dans le choix des surveillants, ce qui a causé des frustrations. Au lycée de Walia, poursuit-il sur les 42 enseignants ils ont choisi 16 dont 8 chargés de cours et 8 surveillants du lycée. « C’est un club de gens qui veulent se sucrer les doigts. L’ONECS insiste toujours sur le choix des surveillants et exige que ce soit les enseignants surplace. Ceux qu’ils ont parachutés ne sont pas tous des enseignants, ce sont leurs parents », dit-il furieux.

La présidente du centre de Walia II, Mme Yonaissem Laohonbé estime pour sa part que ce sont des gens malintentionnés qui s’agitent. « Nous avons travaillé et avec le secrétaire de la cellule de set et le proviseur. Ce sont eux qui ont fait leurs choix sur leurs enseignants qu’ils connaissent. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais il y a 3 ou 4 personnes qui sont des instigateurs et se sont faits accompagner par des établissements privés très nombreux. On ne peut pas dans un examen prendre tout le monde, peu importe les moyens déployés. Ils ne devraient même pas faire de problème », confie-t-elle. Mais pour l’instant, tout est calme, dit-elle. D’après elle, cette année, les moyens sont limités à l’ONECS. Elle précise en outre que, l’ONECS leur a donné seulement 42 surveillants pour le centre et ils ne peuvent pas aller au-delà.

Le centre de Walia II compte 1523 candidats, 573 sont en série D et 950 en série A.

Moyalbaye Nadjasna

Le conseil des ministres du jeudi 29 juillet a adopté la feuille de route du gouvernement de transition. 129 actions sont prévues pour un coût global chiffré à hauteur de 841 milliards 29 millions de francs CFA. Me Théophile Bongoro, président du parti PRET analyse.

Axée sur trois points : le renforcement de la sécurité, l’organisation du dialogue national inclusif et le renforcement de l’administration, la feuille de route de l’équipe de Pahimi Padacké Albert présentée en conseil des ministres a été adoptée. Pour Me Théophile Bongoro, président du parti pour la République et l’équité au Tchad, l’ordre de passage de ces trois axes pose problème. « Il n’a pas été précisé quel point est prioritaire. Là je suis un peu déçu », lâche-t-il. Selon lui, le dialogue inclusif doit être la priorité du gouvernement de transition. Car, affirme-t-il, de ce dialogue découleront les deux autres points. Pour étayer son argumentation, le président du PRET explique que le dialogue va aboutir sur la réconciliation des forces armées. « Ce qui devait donner lieu à la compression des dépenses liées à la sécurité. Tout ça c’est pour parler de ces ressources que je trouve énormes, les 841 milliards. Parce que si la paix a été déjà obtenue, il n’est plus question d’investir dans le maintien de la sécurité », analyse-t-il. Poursuivant son raisonnement, Me Théophile Bongoro soutient que du dialogue découlera la mise en place de nouvelles institutions de l’Etat. « Il nous faut une commission qui devait réfléchir sur une nouvelle Constitution avec de nouvelles institutions afin que la démocratie puisse être vitale », souhaite-t-il.

Sur la tenue du dialogue inclusif, Me Théophile Bongoro affirme que sa réussite sera tributaire de sa bonne organisation. Raison pour laquelle il insiste sur les préalables. Dans la feuille de route, la période de novembre à décembre 2021 est consacrée au déroulement de ces assises. « Mais jusque-là le comité n’est pas encore constitué », rappelle le président du PRET. Ce qui, pour lui, risquerait de faire trainer les préparatifs. « Là nous sommes en hiver et les ruraux sont occupés avec les travaux champêtres. Alors qu’il est question de prendre les préoccupations de toutes les couches pour les convertir en projet de recommandation pour les assises », fait-il la remarque. Autre inquiétude qu’a exprimée Me Théophile Bongoro est l’imposition du gouvernement. « J’aurai voulu qu’on laisse au comité d’organisation la proposition du calendrier », souhaite-t-il. Peu importe. D’après lui, le tout c’est de donner la chance aux Tchadiens de se parler pour que définitivement il en résulte quelque chose de commun pour leur permettre de se sentir concerné par la chose publique.

Sur le respect de la durée de la période de transition qui est de 18 mois, Me Théophile dit ne pas se situer jusque-là sur le début de cette période exceptionnelle. « Le curseur des 18 mois de la transition prend effet quand : le 20 avril dès la mise en place du CMT ; du 2 mai à la mise en place du gouvernement ou c’est au sortir du dialogue ? », s’interroge-t-il. En attendant des réponses, le président du PRET estime  « qu’il faut laisser les gens s’organiser tout en leur disant que nous sommes tenus par un délai pour éviter que les choses soient bâclées. »

Christian Allahadjim

La Chambre nationale des notaires du Tchad a tenu son assemblée générale élective ce samedi à N’Djamena. Me Djomia Germain a été reconduit au poste de président de la Chambre.

C’est sous la pluie que les notaires du Tchad ont tenu ce 31 juillet 2021 leur assemblée générale élective. Celle-ci devait se tenir en avril, mais compte tenu de la situation politico-militaire, elle a été ajournée, a signifié Me Djomia Germain, président sortant de la Chambre des notaires.

Présentant le bilan des activités de son équipe, Me Djomia Germain s’est félicité de bien de réalisations durant les deux ans de mandat. Il cite entre autres l’atelier de formation et de relecture ou de validation des textes liés à la fonction du notaire, l’organisation de la 1re université du notariat tchadien, l’atelier d’harmonisation des textes notariés, l’institution de la carte professionnelle de notaire, l’arrêté portant réglementation des transferts de charge notariale, l’arrêté portant modalités de concours d’entrée dans le notariat, etc.  Il est pour lui d’indiquer que son équipe a été bien ambitieuse, mais la pandémie de la Covid-19 et les événements d’avril 2021 n’ont pas permis d’exécuter convenablement leurs programmes d’actions. « Qu’à cela ne tienne, nous félicitons de ces réalisations en si peu de temps », a-t-il exprimé.

La fin de mandat du bureau exécutif donne lieu à de nouvelles élections. Quatre postes sont à pourvoir. Candidat à sa propre succession, Me Djomia Germain a été réélu par acclamation. Me Mbaiaye Mesmin hérite du syndic ; Me Maxwell Toudjoum est désigné rapporteur et Me Zouadai Adamou s’occupera de la trésorerie.

Livrant ses premières impressions, Me Djomia Germain a déclaré que la priorité de la nouvelle équipe s’inscrit dans la continuité. « Nous allons continuer dans la même logique. Nous avons commencé avec des chantiers qui ne sont pas achevés donc nous allons nous atteler à les finaliser », promet-il. Me Djomia de promettre également de maintenir l’unité et la cohésion au sein du corps notarial.

Christian Allahadjim

La coordination du mouvement a fait le bilan de sa marche du 29 juillet qu’il juge satisfaisant malgré les entraves policières.

C’est sa première marche pacifique autorisée sous l’ère du Conseil militaire de transition (CMT). Le jeudi 29 juillet, le gouvernement a autorisé le mouvement citoyen Wakit Tama a marché pacifiquement pour dénoncer la confiscation du pouvoir par la junte militaire. Une première depuis la prise de pouvoir par le CMT le 20 avril 2021.

Ce lundi 2 août, par un point-presse, la coordination de Wakit Tama, a dressé le bilan de la marche qu’elle juge satisfaisant.

Au-delà de la satisfaction, la coordination de Wakit Tama note toutefois des difficultés. « Malgré l’expression de notre bonne foi et les gages de responsabilité offerts au ministère de la Sécurité en acceptant son tracé, la Police a perturbé la marche de bout en bout », a signifié Me Max Loalngar, coordinateur du mouvement.

Tout d’abord, relève le coordinateur de Wakit Tama, le dispositif des forces de l’ordre et de sécurité mis en place dès les premières heures de la matinée était destiné à dissuader les marcheurs. Ensuite, fait remarquer Me Max, certains marcheurs ont été empêchés d’embarquer dans des bus loués pour leur transport au point d’embarquement. Enfin, le coordinateur de Wakit Tama signale que ces mêmes difficultés ont été enregistrées dans les provinces à l’exemple de celle de Koumra où des marcheurs ont été dispersés.

Le mouvement citoyen d’informer qu’une autre marche est pour le 7 août. « Nous disons très clairement ici que tant que le gouvernement n’accédera pas aux réclamations légitimes du peuple, les marches continueront », a déclaré Me Max Loalngar.

C’est une première que le gouvernement autorise une marche contre la junte militaire. Depuis la prise de pouvoir par le CMT à la mort du président Deby, une dizaine de marches a été autorisée.

Les personnes handicapées ne sont pas contentes de la décision du gouvernement qui oblige ces dernières à laisser leurs engins à Nguéli et de traverser à pied pour se rendre à Kousserie, une ville camerounaise, frontalière à la capitale tchadienne, N’Djamena. Pour exprimer leurs frustrations, elles se réfugient chez le voisin et refusent de retourner à N’Djamena, si le gouvernement ne change pas d’avis. Reportage.

Pour se prendre en charge, certaines personnes handicapées font de trafic de marchandises entre Kousserie, une ville située à la frontière, et N’Djamena. Mais, les autorités publiques obligent les personnes handicapées à laisser leurs engins à Nguéli, côté Tchad, et de traverser à pied. Mécontents de la décision, ils décident de se réfugier au Cameroun depuis le 19 juillet dernier et exigent une note officielle qui leur permet de reprendre leurs affaires. Pour le président du réseau des personnes handicapées du Tchad, M. Malgai Moussa Abderamane, les personnes handicapées vivent une situation déplorable. Selon lui, depuis la pandémie du coronavirus, les personnes handicapées n’exercent aucune activité et ont du mal à prendre en charge leurs familles. « Le Tchad a pris des engagements pour faire la promotion des personnes handicapées, de respecter et de garantir leurs droits en ratifiant la convention des Nations Unies pour la protection des personnes handicapées et la loi 007 portant la protection et le respect des droits des personnes handicapées », dit-il. Le président du réseau des personnes handicapées estime que jusque présent, rien n’est fait pour aider ces personnes en situation sociale parfois très difficile, avant de se plaindre que beaucoup de projets sont initiés en faveur de celles-ci, mais, malheureusement, ils manquent de financement. Il souligne que le réseau mène une lutte pour obtenir la création des centres de formations spécifiques aux personnes handicapées.

Toutefois, si pour certains, le handicap est un défaut et que le pont de Ngueli est un moyen de survie, les autres sont optimistes et exercent d'autres activités plus rentables. Pour Lodénémadji Juliette, directrice adjointe de la promotion des personnes handicapées au ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la Petite Enfance, la traversée du pont de Nguéli est une activité à risque. Elle estime que, la société ne favorise pas la situation aux personnes handicapées, mais que seul le courage permet de surmonter les difficultés. « Je ne me suis jamais découragée à cause de mon handicap. La vie est difficile avec tout le monde, même les personnes valides. Pendant mes études, je vendais les gâteaux pour m'en sortir », explique-t-elle, avant de préciser qu’après l’obtention de sa licence en sociologie à l’Université de N’Djamena, elle s’était inscrite pour apprendre la couture qui lui permet de gagner un surplus. Selon elle, tendre la sébile est déshumanisant. Contrairement à Mme Lodénémadji Juliette, cet enseignant de lycée déplore la situation des personnes handicapées qui se réfugient à Kousserie. M. Taryam Michael dénonce une injustice à l’égard de ces personnes. « Demander aux personnes handicapées de laisser leurs tricycles à Nguéli pour se rendre à Kousserie est injuste », déplore ce dernier.  Il appelle ses frères de s’armer de courages et opter pour d’autres activités plus rentables, en faisant abstraction de leur handicap. Il sollicite par ailleurs le soutien de la famille et de la société en général pour accompagner ces êtres qui vivent dans la précarité. Afin de décanter la situation, les discussions entre le réseau des personnes handicapées, la commission de droit de l'homme et les autorités sont en cours.

La marginalisation, le rejet des personnes handicapées par la société, le non-respect de la loi numéro 007, portant la protection des personnes handicapées au Tchad et le chômage, poussent certaines à effectuer le transport des marchandises du Tchad- Cameroun via le pont Ngueli.

 koumassen Juste

 

Plus de 80000 candidats sur l’ensemble du territoire national sont appelés à passer l’examen du baccalauréat de l’enseignement du secondaire et technique session d’août 2021. Les épreuves vont se dérouler du lundi, 02 au samedi, 07 août 2021. À moins de 72 heures, Ialtchad est allé sur le terrain imprégner des préparatifs. Reportage.

Le temps très clément ce vendredi, 30 juillet à N’Djamena capitale tchadienne. 11 heures passées et nous sommes à la mini foret de Neem au quartier Sabangali, dans le 3e arrondissement de la ville. Sous l’ombre d’arbres et fleurs bien aménagés, élèves et étudiants en profitent pour réviser leurs cours.

À peine au milieu de cet espace vital, nous rencontrons deux élèves. L’un s’appelle Mahamadou Mahamat Abakar, élève en TA au lycée la belle Vue et l’autre, Adam Mahamat Youssouf Teri, élève du lycée de la Liberté. Tous deux sont des candidats de série A4. Selon Mahamadou Mahamat Abakar, ils ont fini leur programme au lycée la belle vue. « À l’heure où je vous parle, je suis à 90% préparé et prêt pour affronter le baccalauréat. On ne peut pas dire 100% à cause de quelques perturbations connues de tous. Je crois que les enseignants ont fait ce qu’ils peuvent, avec mes recherches personnelles, j’en suis confiant. Je suis candidat de la série A4 et toutes les matières sont importantes et à mon avis, il n’y a rien à négliger », affirme-t-il. Le candidat Abakar précise par ailleurs qu’il, révise à l’instant son cours d’histoire. Il souhaite bonne chance à tous ses camarades avant de remercier en même temps, tous les enseignants.

Adam Mahamat Youssouf Teri, estime pour sa part qu’il y a eu assez de perturbations cette année. Toutefois, il indique aussi être prêt pour le baccalauréat. « Je révise mes cours de philosophie et d’histoire. En français, je comprends bien le commentaire composé. J’ai préféré lire mes leçons à cet endroit comme c’est calme et l’ombre est frais. Nous sommes restés cote à côté avec mon complice pour échanger les idées, c’est vraiment nécessaire », confie-t-il.

Nous sommes cette fois au quartier Gassi, 7e arrondissement.  Là se trouve l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS). L’ambiance de retrait des cartes biométriques par les candidats nous emballe. Nous nous rendons auprès de l’équipe de distribution. Selon le chef d’équipe, le retrait des cartes se passe bien. Il souligne que, certains candidats traînent encore les pas avant de leur demander de se hâter. « Quelques petites difficultés sont dues aux erreurs sur les noms et la date de naissance. Pour remédier à ces erreurs, nous prenons les photocopies des cartes avec les bons renseignements des candidats. Nous allons le plus vite possible leur confectionner d’autres cartes », explique-t-il. D’après le responsable de distribution, le temps est certes court, toutefois, il n’y a pas de soucis à ce niveau, même le jour de composition, les cartes restent disponibles.

« Nous sommes à plus de 80 mille candidats »

Le président du Jury du Baccalauréat session 2021 Dr Andjaffa Djaldi Simon nous reçoit. Il nous renseigne sur les préparatifs. Selon lui, toutes les conditions matérielles et financières sont réunies pour le bon déroulement du baccalauréat. « Les présidents des centres sont pratiquement tous à leur poste respectif. Même à N’Djamena tout est fin prêt. Il est si tôt de donner le chiffre et le pourcentage exact, mais nous sommes à plus de 80 mille candidats », informe-t-il.

Mahamat Al Boukhari Oumar est le vice-président du Jury. Il conseille les candidats d’être sereins, car les épreuves au baccalauréat ne sont pas différentes des devoirs de classe. Monsieur Mahamat Al Boukhari informe les candidats de ne pas prendre sur eux ce qui est interdit par le règlement de l’examen. « Ce que vous devrez avoir sur vous, ce sont cartes biométriques, vos bics, règles, tousl es nécessaires pour écrire. Éviter la tricherie pendant la composition afin qu’on ne vous exclut pas de la salle. À mon avis si un candidat lit bien ses leçons, il peut aussi brillamment réussir à son examen », avertit-il. Mahamat Al Boukhari rajoute que cette année à cause de covid-19, un calendrier spécial est établi. Les séries poursuit-il, vont composer à l’intervalle d’un jour décalé. « Nous demandons aux candidats de bien comprendre le calendrier afin de ne pas se tromper. S’ils ne comprennent pas le calendrier, ils peuvent s’informer auprès des surveillants tout comme auprès des présidents des différents centres », clarifie le vice-président.  Il précise en outre que Ndjamena seul compte 41% de l’effectif des candidats.

L’appel des candidats est prévu à 6 heures et 30 min. Les épreuves commencent le matin à 8 heures précises et dans l’après-midi à 14 h00. Aucun candidat n’est accepté en salle après 15 minutes de retard. Les épreuves vont se dérouler du 02 au 07 août 2021.

Moyalbaye Nadjasna

L’Office national pour la promotion de l’Emploi (Onape) a ouvert un bureau annexe à Goudji, dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena. Le quatrième du genre.

Goudji dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena. Non loin de l’échangeur de Diguel, l’Office national pour la promotion de l’emploi (Onape) a implanté son bureau annexe. Le quatrième du genre à être ouvert dans la capitale tchadienne. L’inauguration officielle de cette nouvelle agence a été faite ce vendredi 30 juillet par le représentant du ministre de la Fonction publique et du Travail en présence du président d’administration et du directeur général de l’Onape.

Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’Onape, Sadick Brahim Dicko a rappelé la place et le rôle que joue son institution dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de l’emploi. La création de cette nouvelle agence est, pour lui, une volonté de son entité de se rapprocher plus des partenaires et des demandeurs d’emploi. « La stratégie adoptée est de rendre un service de proximité aux demandeurs d’emploi et intervenir en synergie avec nos partenaires de développement afin de lutter efficacement contre le chômage, le sous-emploi et la pauvreté en milieu jeune », a-t-il expliqué.

En inaugurant la nouvelle agence, le représentant du ministre de tutelle, Abdoulaye Saleh Limane a indiqué qu’elle va contribuer à trouver une solution idoine à la question du chômage des jeunes à travers des mécanismes d’accompagnement. Il exhorte les jeunes de cet arrondissement à se mettre à l’ouvrage pour saisir les opportunités que leur offre l’ONAPE.

L’ONAPE est un établissement public à caractère administratif doté de l’autonomie de gestion et de la personnalité morale. Il est créé en 1999 et placé sous tutelle du ministère de la Fonction publique. Il a pour principale mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’emploi.

Christian Allahadjim

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