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Le directeur général adjoint (DGA) de l'Autorité de régulation du secteur pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) M. Hassan Adoum Younousmi dit avoir démantelé un réseau de contrebande en carburant cet après-midi dans un quartier de la capitale tchadienne, N’Djamena, « il y a deux semaines, l’ARSAT avait lancé un avertissement à tous les contrebandiers de carburant de se conformer à la loi. Grâce à la collaboration avec le service de renseignement deux grands réseaux ont été démantelés une station et un réseau bien structuré ».

Le DGA explique que le réseau de contrebande est une station-service au quartier Diguel. Elle a mis en place un dispositif qui consiste, après avoir reçu le carburant légalement de la raffinerie de Djarmaya, tout est dépoté grâce à un tuyau souterrain, qui alimente, à l'arrière de la station un réseau de distribution en carburant. « Nous sommes sur le terrain, tout contrevenant pris, répondra de ces actes devant les juridictions compétentes de la République ».

il dit s'engager à faire face à tous ceux qui s’adonnent à  cette pratique jusqu'au démantèlement de tous les réseaux de contrebande.

Ousmane Bello Daoudou

Dans une conférence de presse, le 25 décembre, jour de Noël, la Coalition des actions citoyennes, Wakit Tama a critiqué sévèrement les résultats provisoires publiés par la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC).

Pour Bédaou Oumar Caman, membre de Wakit Tama, section société civile, le peuple a démontré sa maturité lors du scrutin en créant un désert référendaire. « Le peuple a largement désavoué le processus référendaire. Ne pas le reconnaître est donc un choix explicite du pouvoir pour passer en force ».  M. Caman. estime que les résultats provisoires de la CONOREC est une fraude massive «  bien organisée et adossée à l'excellente machine à frauder du MPS » qui fragilise le tissu social tchadien en ouvrant une porte à une crise politique entre les forces vives et le pouvoir.  Son organisation, dit-il, a décidé de se ranger du côté du peuple et recommande au gouvernement de transition la tenue d'un vrai dialogue entre les différents acteurs de la scène politique, de la société civile et des politico-militaires. Wakit Tama invite les Tchadiens à se mobiliser pour barrer la route à cette mascarade électorale. Et à la communauté internationale de tirer les leçons de ce désastre frauduleux qu'elle a financé.

Pour finir, il invite les Tchadiens à considérer la gravité de la situation. Et à mettre leur énergie dans la recherche de la paix. « Personne ne perdrait, y compris le régime militaire en place qui visiblement travaille à confisquer le pouvoir. La gestion de la Transition en général et le référendum constitutionnel en particulier montrent des signes évidents de cet agenda », argumente-t-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Une semaine après la tenue du scrutin référendaire, la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) a proclamé ce soir du 24 décembre 2023 les résultats provisoires. Le bloc unitaire du Oui a écrasé son adversaire du non fédéral avec 86% des voix contre 14%. Un résultat sans surprise selon l'opposition.

Démarrée à 17h, la proclamation des résultats provisoires du scrutin référendaire a été faite aux environs de 19h. Nonobstant le peu d'engouement le jour du vote constaté partout à travers le pays, la CONOREC a plutôt démontré le contraire. Elle a indiqué que sur plus de 8 millions d'électeurs inscrits sur la liste d'électeurs 5.251.668 des tchadiens soit un taux de 63,75% de participation. Selon le résultat, le OUI de l'État unitaire a remporté ce scrutin avec 86% des voix soit 4.270.891 de votants contre 14% pour le non des fédéralistes soit 695.481 électeurs et 285.324 des bulletins nuls.

Ce résultat provisoire a été apprécié, par l'opposition et ceux qui ont pris part à ce référendum.

Pour Yaya Dillo Djerou, président du parti socialiste sans frontières, les résultats sont frauduleusement tronqués contre la volonté de la masse. Il relève que ce vote a été largement boycotté et que les données présentées par la CONOREC ont été fabriquées de toute pièce. Pour Avocksouma Djona, ancien ministre de la santé sous Deby père et actuel président du parti les démocrates, les résultats provisoires de la CONOREC ne sont que « de l'imposture sans honte », dit-il. M. Avocksouma indique c'est un passage en force du fameux ordre constitutionnel afin d'asseoir le président Mahamat Idriss Deby à la tête de l'État tchadien, a-t-il laissé entendre. A ce titre, M. Avocksouma Djona estime que la constitution qui sera proclamée le 28 décembre prochain est celle d'un individu, ses intérêts, d'un système et d'une dynastie, dit-il.

Contrairement à l'opposition, le mouvement patriotique du salut (MPS), ancien parti au pouvoir par la voix de son porte-parole Jean Bernard Padaré a félicité les résultats provisoires présentés par la CONOREC. Il estime que ce la plébiscite du projet de constitution est une victoire du peuple tchadien.

Abderamane Moussa Amadaye

Par un point de presse animé ce 23 décembre, la plateforme Agir pour le Tchad dit satisfaite du bon déroulement du scrutin référendaire du 17 décembre dernier. Elle appelle les tchadiens au respect des résultats des urnes.

Pour Mahamat Souleymane Dagache, coordonnateur de cette plateforme qui compte plus de 300 organisations de la société civile, le scrutin a vu une participation active de la population tchadienne. « Chaque voix compte dans la construction de notre avenir collectif, et votre implication témoigne de votre détermination à contribuer au processus décisionnel qui guidera le destin du Tchad », dit-il. Il indique, la plateforme a constaté dans tous les bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national un calme et une sérénité sans précédent. Pour se faire, il invite les tchadiens dans leur ensemble à respecter le choix et les résultats des urnes. « Quelle que soit l'issue de ce référendum, que nous soyons en accord ou en désaccord, il est crucial de respecter le choix exprimé par la majorité. Le respect mutuel et la compréhension sont les piliers sur lesquels repose une société démocratique », affirme M. Dagache. En attendant la proclamation des résultats provisoires, M. Dagache, coordonnateur de la plateforme Agir pour le Tchad invite les tchadiens d'être conscients et d'éviter tout appel à violence post-électorale. « Nous appelons à toute la population, qu'après que le résultat soit en notre faveur, d'être respectueuse, et d'éviter les désordres et les troubles », a-t-il fustigé.

Enfin, M. Dagache a salué la commission nationale chargée d'organisation du référendum constitutionnel pour sa transparence et les tchadiens pour leur exemplarité et maturité politique.

Abderamane Moussa Amadaye

Lors d’un point de presse ce 23 décembre, le Bureau exécutif (BE) du Syndicat national des Douanes (SYNAD) a dénoncé la violation du statut particulier du douanier prévu par les articles 4 et 44 de la loi portant Statut Général de la fonction publique. Le Syndad le réclame.

M. Mbaihognon Tanaagueum Jude, président du BE du Synad revendique la préservation de ce statut particulier, « ce statut est un droit irréfragable prévu par la loi. Elle ne révèle pas d'une personne qui interdit ou limite l'exercice aux fonctionnaires des Douanes ».

M. Tanaagueum affirme que ne pas avoir ce statut expose la Douane tchadienne à une gestion informelle et irrationnelle. Selon lui, certaines autorités civiles ou militaires s'ingèrent par le biais des trafics d'influence dans la gestion de la douane en remplaçant les douaniers professionnels par des individus sans aucune formation par simple décision du Directeur général des Douanes.

Le Synad demande l'implication du président de transition pour protéger la douane tchadienne afin de rétablir l'ordre juridique en mettant fin au nomadisme professionnel, « parce qu’aux Douanes doivent exercer des douaniers de métier » dit-il.

Pour rappel, le statut particulier est un ensemble des dispositions juridiques qui régissent les conditions de travail des fonctionnaires, en matière de recrutement, d'avancement, de promotion, de rémunération et éventuellement des sanctions applicables à tous les fonctionnaires.

Ousmane Bello Daoudou

La STDC dit avoir constaté que le déroulement du vote s’est effectué sans incident majeur, « les citoyens se sont rendus aux urnes, ont exprimé leur suffrage dans le calme et la sérénité. Pour le vote des militaires et des civils, nous avons remarqué un retard à l'ouverture des bureaux de vote, le manque des matériels, une méconnaissance de certains membres des bureaux de vote dans le remplissage des procès-verbaux, le manque d'engouement manifeste des populations pour ce scrutin et surtout l'absence des délégués des partis politiques dans la plupart des bureaux ».

A cela s'est ajouté, l'inexistence de certains bureaux de vote dans certains endroits prévus par la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC). Ce qui a conduit à jumeler dans quelques arrondissements des bureaux de vote ainsi que le retard dans leur ouverture, l'inexactitude d'informations relatives aux procès-verbaux, le manque des documents nécessaires de l'opération électorale.

La STDC recommande aux autorités la révision de la composition de la CONOREC et du fichier électoral, l'élaboration d'un Code électoral consensuel, l'inclusivité de toutes les forces vives pour la suite de la transition, la transparence dans la préparation et l'organisation des prochaines élections présidentielles, législatives et locales.

Enfin, la STDC soulève la question du constat de la dislocation du G5 Sahel et rappel au Tchad et à la Mauritanie de rejoindre l'Alliance des États du Sahel constituée du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Noël Adoum

Dans une conférence de presse ce 22 décembre 2023, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a invité le président de transition à l'annuler le scrutin du 17 décembre dernier et à ouvrir un dialogue minima pour résoudre la crise que traverse le pays.

Pour Avocksouma Djona, la consultation référendaire du dimanche dernier a été une défaite cuisante pour le président de transition, la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) ainsi que leurs acolytes, dit-il. Selon, le GCAP les irrégularités et le boycott par les Tchadiens sont des motifs pour annuler purement et simplement ce référendum. « M. Mahamat Idriss Deby ITNO doit prendre un décret pour annuler ce scrutin référendaire. Il grandirait et se revêtirait de l'habit de démocrate. Il n'a aucun autre choix. La confiance ne peut revenir qu'à ce prix. A vouloir forcer les choses, il ne ferait que compliquer davantage les choses. Là où il y a un problème, il y a toujours une solution et celle que nous proposons est la meilleure », a déclaré professeur Avocksouma Djona.

Il estime que la solution serait l'organisation d'un dialogue politique à minima qui doit regrouper toutes les tendances de l'opposition civile ou armée. Dans la foulée, le GCAP a annoncé un nouveau mot d'ordre de, disent les membres, barrer la route à la constitution qui sera issue du référendum. «Nous ne devons jamais accepter l’imposition d’une constitution que nous avons rejetée. L'heure de la dictature, du vol et de tripatouillage est révolue. Nous devons manifester par tous les moyens pour empêcher que ce qui est en cours ne se produise pas. Dès à présent, nous lançons un nouveau mot d'ordre: Halte à l'imposture et au vol. Ce n'est pas notre constitution», dit le GCAP.

Enfin le porte-parole du GCAP, Max Kemkoye s'est indigné au sujet de la suspension des salaires de certains enseignants grévistes ce mois de décembre. M. Kemkoye estime que priver les enseignants du public de leur dû est mal, dit-il. Pour soutenir les enseignants, le GCAP a annoncé la mise en place d'un panier de solidarité ouvert à la radio FM liberté qui selon M. Kemkoye sera dédié aux enseignants victimes de la politique du Premier ministre Kebzabo et du président de transition Mahamat Idriss Deby. Ils invitent les Tchadiens à contribuer pour soutenir les enseignants.

Abderamane Moussa Amadaye

La Mission d'Observation du référendum constitutionnel de la coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l'homme (CASCIDHO) a animé un point de presse ce 21 décembre pour présenter son rapport sur le scrutin du 17 décembre dernier.

Mahamat Digadimbaye, coordonnateur de la CASCIDHO, affirme que la consultation référendaire du 17 décembre s'est déroulée dans le calme et la sérénité nonobstant quelques ratés techniques. Il a cité l'insuffisance de formation et de qualification des membres de bureau de vote, la mauvaise répartition des bulletins de vote, l'absence de la liste d'électeurs dans certains bureaux de vote ou encore la dispersion des listes électorales et des cartes d'électeurs. « Ce scrutin a été libre, transparent, crédible démocratique et répond aux normes internationales d'organisation des élections. La CASCIDHO salue la maturité et la participation du peuple tchadien »,  a-t-il déclaré. M. Digadimbaye soutient que ce référendum est une étape importante pour l'encrage de la démocratie au Tchad et est déterminant pour le retour à l'ordre constitutionnel.

Le coordonnateur a aussi formulé quelques recommandations à l'endroit du gouvernement et aux forces vives , tels que, le dialogue l'implication de la société civile dans le processus électoral.

Abderamane Moussa Amadaye

Dans une déclaration à la presse, le Front du « NON » au référendum constitutionnel s’est expliqué sur le vote. Son coordonnateur national, M. Brice MBaimon Guedmaye affirme que le 17 décembre dernier les tchadiens ont fait leur choix sur le projet de constitution. « De l'organisation par la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) en passant par la campagne, le front du Non a enregistré les irrégularités gravissimes dont les auteurs sont du camp des partisans du Oui. Ils ont violé les dispositions de la loi électorale ».

Selon lui, ces irrégularités sont de plusieurs ordres. Il y a le vote des mineurs, le renvoi des délégués des bureaux de vote accrédité par le Front du « Non », les menaces, les agressions, les arrestations et le bourrage des urnes.

Ensuite, il a demandé au président de la CONOREC de respecter le délai prévu par la loi électorale qui dit « lorsque le référendum conclut au rejet du projet de Constitution, un autre scrutin est organisé dans une période n'excédant pas soixante jours ».

Enfin, M. Brice a martelé que la victoire du « Non » est visible, « le Tchad passe de l'État unitaire à l'État fédéral parce que les Tchadiens ont choisi en toute lucidité et souveraineté ».

Ousmane Bello Daoudou

La plateforme le Tchad d'abord a présenté son rapport d'observation sur les constats sur le terrain et fait des recommandations. C’était cet après-midi au musée national dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Le porte-parole de cette plateforme M. Djadode Bekoutou Isidore affirme que son organisation s’est déployée durant ce scrutin du 16 au 17 décembre dans 7 provinces du pays avec 420 agents. « La campagne s'est déroulée dans un climat calme, mais un incident fâcheux s’est produit, c’est, par exemple, l'interception des véhicules portant inscription « Halte au référendum » par les forces de l'ordre ».

M. Bekoutou soutient que les manquements s'articulent autour de non-respect de l'article 34, 35 du code électoral, le manque de sensibilisation des militaires sur les procédures du vote et la proximité des bureaux de vote et leur ouverture n'a pas toujours été respectée dans certains bureaux conformément à la loi électorale. Aussi, il n’y a pas eu assez d’endroits pour les isoloirs ou pas d’isoloir du Tout.

Le « Tchad d’abord » recommande au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires bien avant le jour du scrutin, de recadrer les partis politiques pour permettre aux acteurs politiques de jouer leur rôle, bien aménager les espaces destinés aux bureaux de vote.

Ensuite, la plateforme recommande à la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) à renforcer les capacités des agents électoraux, de mener les actions d'éducation civique et électorale, de rendre disponible la liste électorale pour éviter les retards d'ouverture et de clôture des bureaux de vote.

Enfin, à la communauté internationale, le « Tchad d’abord » recommande de collaborer en mettant une cellule de veille électorale regroupant les observateurs nationaux et internationaux.

Pour finir, la plateforme dit être satisfaite par le déroulement de l'élection et la maturité des Tchadiens.

Ousmane Bello Daoudou

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