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Le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a choisi 18 organisations de la société civile pour aller sensibiliser les populations des 23 provinces du pays sur la transition en cours et le prochain dialogue national inclusif (DNI). Le CODNI a rencontré ces 18 organisations de la société civile ce lundi matin dans les locaux de l’institution. Reportage.

Le CODNI a échangé ce lundi dans la salle de conférence avec les 18 organisations de la société civile recrutées par le PNUD pour aller sensibiliser les populations des 23 provinces du pays sur la transition et particulièrement sur le dialogue national inclusif (DNI) à venir. Ces 18 organisations de la société civile sont recrutées par le PNUD sur un appel d’offres. Elles ont toutes l’habitude de travailler avec populations dans toutes les provinces du pays et c’est sur la base de leurs expériences qu’elles sont recrutées, précise le président du comité technique pour l’organisation du dialogue national inclusif (CODNI), Djégoltar Gambaye Armand. Pour lui, toutes ces organisations de la société civile sont évaluées et sur cette logique qu’elles sont retenues. Il soutient que certaines d’entre elles peuvent intervenir dans 2 ou 3 provinces suivant leurs expériences et la connaissance du terrain. Il soutient aussi qu’elles vont faire le travail en 3 étapes : la première phase, sera la communication avant le dialogue, ensuite pendant le dialogue, ils vont être aussi sur le terrain et après le dialogue ils vont encore être sur le terrain.

Cette rencontre avec les 18 organisations de la société civile recrutées par le PNUD a pour but de leur expliquer toutes les présentations de tout ce qui a été fait dans la phase préparatoire. « C’est important que toutes les provinces sachent que dans peu de jours, les organisations de la société civile qui travaillent sur le terrain iront vers elles pour leur apporter des informations à travers les médias, la formation et conférence pour qu’ils comprennent qu’est-ce qui est en train d’être fait par rapport à la préparation du dialogue ».

Le président Djégoltar a présenté brièvement ce qui a été fait depuis le début jusqu’à maintenant et ensuite la cellule de communication a exposé les organisations de la société civile quel sera le travail que souhaite le CODNI pour qu’elles fassent avant la tenue du dialogue, pendant le dialogue et après le dialogue. Quelques représentants des sous-comités techniques ont expliqué ce qu’ils ont fait pour donner une idée sur la méthodologie.

Cette rencontre permettra de mettre les organisations de la société civile qui iront sur le terrain dans le bain pour être capables d’expliquer les populations des provinces comment se prépare le dialogue national inclusif, disent les organisateurs de la rencontre.

Jules Doukoundjé

La correction du BEF avance à grands pas, les copies sont disponibles, les correcteurs sont au point œuvre dans la phase de dépouillement, si tout va bien le résultat sera connu dans un peu de temps Ialtchad Presse a fait un tour ce matin 13 juin 2022 pour constater les faits. Reportage.

Après les épreuves écrites, c’est l’heure de la correction. Les oraux et les épreuves physiques, le secrétariat du BEF du centre de Félix Éboué s’active à grands pas. Heure est au dépouillement et le comptage des notes. Dans la salle tout est calme, les membres du secrétariat sont concentrés. Les uns appellent les noms et le numéro de chaque candidat, les autres mentionnent sur les procès-verbaux.

Les membres du secrétariat interrogés affirment que le travail est bien avancé, et dans les bonnes conditions. « Nous sommes en phase de dépouillement et relevée des notes. Certains élèves ne connaissent pas écrire leur numéro ou écrivent le numéro de leur voisin », expliquent-ils.  La correction demande une organisation méthodique, le secrétariat est en place et centralise les copies pour le dépouillement. Joseph Siabé Haroun ajoute qu’ils sont à la phase de relevée des notes et il reste les copies qu’ils n’ont pas identifiées. « Nous vérifions copie par copie, ajoute ce dernier. Nous avons quelques soucis sur les noms puisque les listes sont centralisées à la direction des examens et de concours et une partie à la délégation, cela nous cause énormément de problèmes ». Il dit que le travail ne semble pas parfaitement maîtrisé, il y a des doublons. « Certains élèves se trouvent avec deux numéros et d’autre sans numéro donc nous sommes obligés de nous rapprocher des inspections pour remédier à cette situation.  Les correcteurs déplorent que les listes soient centralisées là où ça ne devrait pas être. Les listes devaient établit dans les centres que les candidats devaient être inspectées et les délégations interviendrons pour vérifier la véracité des listes.    

Pour le président du centre de Félix Éboué, la correction s’est passée dans des bonnes conditions, « nous avons au total 30 correcteurs, après la correction nous avons fait les épreuves orales et physiques puis le report des notes et les procès-verbaux. Nous attendons les notes des épreuves orales et physiques pour insérer ensuite nous allons procéder à la délibération ».

Les résultats sont attendus dans quelques jours, en attendant les élèves doivent prendre leur mal en patience.

Ousmane Bello Daoudou

Clôture ce dimanche 12 juin du Marché des produits locaux tchadiens organisée par l'association Bet Al-Nadjah en collaboration avec l'Agence française de Développement (AFD) et autres partenaires à la cour de l'Institut français du Tchad (IFT). Durant deux jours les petites et moyennes entreprises (PME) ont exposé des produits divers et variés fabriqués à base des produits locaux. Ce fut un sentiment de satisfaction pour quelques visiteurs étrangers et une insatisfaction du côté des exposants. Reportage.

Le Marché des produits locaux tchadiens lancé le 10 juin 2022 à la cour de l'IFT sous le thème « valorisation des produits locaux » et le slogan « je consomme local » dont l'objectif est de valoriser la consommation locale et aider les PME à voir de la visibilité et augmenter leurs chiffres d'affaires a pris fin ce 11 juin. Plus d'une trentaine de stands d'agroalimentaires, de cosmétiques, d'artisanat ont pris part à cette exposition temporaire. Des visiteurs étrangers venus de partout se sont rendus sur le lieu pour découvrir les produits locaux tchadiens ou s'en procurer.

Pierre accompagné de sa copine, tous deux visiteurs français, cette visite leur a permis de découvrir les produits locaux tchadiens. Pour M. Pierre « je suis venu découvrir beaucoup de choses et comme je suis assez attaché au tissu, j'en ai acheté une chez les tisserandes locales. Je vous assure que je suis encore retombé amoureux de leur travail », affirme-t-il. Sa copine se dit satisfaite, «  j'ai beaucoup aimé la diversité des huiles, des produits cosmétiques, des farines fabriquées localement », confie-t-elle. Un peu plus loin, Sarah,  française, accompagnée de son petit garçon et de son mari, affirme « c'est intéressant de venir découvrir les produits locaux tchadiens ». Elle ajoute que cela leur permet de voir ce qu'ils peuvent trouver au Tchad surtout les aliments comme la spiruline ou encore le savon fait à base de beurre de karité. « Dans l'ensemble, j'ai été positivement surprise » martèle-t-elle.

Si le marché des produits locaux tchadiens est apprécié par certains visiteurs étrangers, les exposants quant à eux sont plus ou moins satisfaits et d'autres déçus par l'organisation. Pour Raissa Zenaba Biani, promotrice de Beauté Africaine qui produit des tissus artisanaux, les perles traditionnelles, affirme que « la sensibilisation et la publicité de cette exposition n'ont pas été faites comme il se doit c'est ce qui explique le manque d'engouement de la population sur le lieu ». Elle estime également que deux jours sont insuffisants pour un pareil Marché qui vise à valoriser et inciter à la consommation locale.  La promotrice de Beauté Africaine recommande au comité d'organisation de corriger cette erreur à la prochaine occasion et d'étendre l'organisation sur une semaine à dix jours.

Chaibou Idriss Ahmat couturier soutient que « tout début est difficile ». Et rajoute, « la faible présence des visiteurs est dû au manque de sensibilisation ». Toutefois, il assure que cette exposition leur a permis de distribuer leur dépliant et faire la connaissance des nouvelles personnes, de potentiels clients. Pour que la prochaine édition soit un succès, Chaibou suggère l'organisation de ce marché avant que les salariés de l'État et des entreprises gagnent leur salaire, « il est préférable que ce marché soit organisé une semaine avant la fin du mois pour que les salariés puissent venir acheter nos produits, passé cette période, il sera difficile d'augmenter nos chiffres d’affaires », dit-il.

Aïcha Ali est Directrice Générale de Missalisha spécialisée dans les cosmétiques à base de produits locaux, affirme « il y a un manque de publicité et cela est clairement visible de tous, il y a moins des visiteurs, les stands sont inconfortables, exposés au soleil et sans ventilation ». Aicha recommande aux organisateurs à doubler d'efforts tant sur le plan organisationnel que celui de la communication.

Soulignons que le Tchad fait partie des premiers pays au monde où la population consomme des aliments biologiques et le pays regorge d'énormes potentialités artisanales et culturelles. Avec l'explosion démographique de ses vingt dernières années, la population immigre petit à petit vers une alimentation industrielle. Pour que cette dernière puisse continuer à consommer, s'habiller, se chausser local, des jeunes filles, hommes et quelques personnes âgées avec l'appui des associations, ONG et d'autres partenaires se battent au quotidien pour mettre en valeur les produits locaux tchadiens.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou


Depuis plus de deux semaines, la capitale tchadienne N’Djamena vit au rythme de pénurie de gaz butane. Les utilisateurs font des kilomètres pour recharger leur bonbonne de gaz, mais en trouvent difficilement. Cette situation inquiète les ndjaménois qui n’ont toujours pas eu des explications des autorités relatives à cette rareté. Reportage.

De la pénurie du gasoil, l’on passe à la pénurie du gaz butane. Le gaz butane est devenu rare dans les boutiques du coin à proximité des utilisateurs. Dans les points de vente, ne se passe pas cinq minutes sans qu’une personne ne se présente pour demander du gaz. Sur la moto, dans les brouettes, les porte-tout, dans les voitures ou sur les têtes, les bonbonnes de gaz sont transportées d’un point A à un point B. Les personnes transportant ces bonbonnes vides font des kilomètres dans l’espoir de trouver un coin pour les recharger. Elles rentrent malheureuses parce qu’elles ne trouvent pas les bonbonnes chargées pour échanger. Les habitants des quartiers périphériques viennent au centre-ville pour chercher le gaz et vice versa. Les boutiquiers qui sont parvenus à recharger leur bonbonne, les revendent à 2250 voir 2500 par endroit.

Madame Dénénodji Hélène a quitté Gassi à moto pour venir dans une boutique de gaz situé à Dembé, mais n’en trouve pas. Pour Mme Hélène, elle a fait presque le tour de la ville. Elle retient sa colère sur son visage. Et finit par lâcher cette colère, « vous ne pouvez pas aller même à Djarmaya pour nous recharger les bouteilles ? J’ai pris une demi-journée pour chercher le gaz sans en trouver. Je ne sais pas ce que les soi-disant autorités font dans leur bureau. La population crie pénurie cela n’émeut personne. Ce pays-là… », a-t-elle lancé.

Abdoulaye Rachad Ahmat est vendeur de gaz butane. Les bouteilles empalées les unes sur les autres devant sa boutique sont vides sauf que les bonbonnes encore neuves. Certaines personnes sont obligées d’acheter les bouteilles neuves pour utiliser. Il affirme ne rien comprendre à cette question de pénurie. Tout ce qu’il sait ce que le véhicule est passé ramasser les bonbonnes vides, mais n’est pas revenu et la situation ne semble sans solutions dans l’immédiat. « Les revendeurs ne disent rien à propos. Quelquefois les bouteilles rechargées arrivent en nombre insuffisant et nous sommes obligées de garder cela pour nos clients potentiels. En tout cas, on attend nous aussi une explication de la part de nos autorités. Sinon comment comprendre qu’on produit le gaz chez nous et on ne peut pas en trouver à tout moment », se lamente-t-il. Il ajoute que les autorités ont interdit le charbon de bois et le bois de chauffe au profit du gaz, mais la pénurie est souvent présente même si elle est périodique. Il appelle le gouvernement et particulièrement le ministère du Pétrole à régler ce problème rapidement.

Kouladoum Mireille Modestine

Les artistes s’activent à préparer la 40e édition de la fête de la musique. L’ambiance ces derniers jours n’est pas habituelle un peu partout dans les maisons de quartiers et les studios de production de musique. À l’Institut français du Tchad (IFT), l’espace café est mouvementé, des artistes, promoteurs, danseurs et de visiteurs viennent régulièrement pour échanger ou se concerter.  Tout le monde est chaud pour ce grand rendez-vous prévu pour le 21 juin prochain. Reportage.

Après deux ans marqués par les restrictions sanitaires liées à la maladie au coronavirus, la musique s’apprête à vibrer  le Tchad. Comme partout dans le pays, la capitale tchadienne vibrera aussi le 21 juin prochain. À l’Institut français de Développement, trois concerts phares sont prévus. Pour la journée d’aujourd’hui, il est prévu un concert de présentation d’album de l’artiste Omaarson Jérusalem dénommé « Loyauté », un autre concert libre le 18 dont l'artiste binational tchado-canadien Afrotronix animera et enfin le 21 juin ou le jour J, une soirée show dédiée à la culture urbaine sera animée par l’artiste Ray’s Kim.

Pour Omaarson Jérusalem, c’est un sentiment de satisfaction de pouvoir fêter à nouveau la musique après deux de restriction à cause de la Covid-19. Il souligne que les artistes manquent cruellement de soutien et un cadre idéal pour l’exercice de leur métier. L’artiste lance un appel aux plus hautes autorités, les personnes de bonne volonté à investir afin de propulser les musiciens et aussi la musique tant bien au niveau local qu’internationale. Par la même occasion invite les artistes à rehausser leur niveau en créer des bons contenus pour être suivi et écouter au Tchad, en Afrique, et partout dans le monde. 

Quant à l’artiste Ray’s Kim, la fête de la musique va être fêtée pour la première à l’IFT. Il ajoute, « contrairement aux années antérieures, cette année, la fête aura une dimension très élevée, parce que l’IFT offre pour la première fois un plateau spécial aux artistes afin de célébrer cette journée », dit-il.  L’artiste invite le public à venir massivement célébrer cette fête dont l’entrée est gratuite.

Selon Oken Mardo artiste compositeur, la fête se prépare dans très bonnes conditions. Il confie « le mois de juin est le mois de musique, je me réveille tous les jours souriant et content », conclut-il.

Rappelons que la fête de la musique a lieu à travers le monde le 21 juin 1982 en France, principalement le soir et la nuit jusqu'au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée dans une centaine de pays dont le Tchad fait partie.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Des jeunes désœuvrés et certains diplômés sans emploi s’adonnent à la vente du sable sur les berges du Chari à N’Djamena. Ces jeunes, la plupart des responsables de famille s’estiment heureux et conseillent les autres d’en faire autant. Ialtchad Presse a visité samedi 11 juin, les activités menées par ces adultes et adolescents. Reportage.

De jeunes gens campent chaque matin et soir non loin de la berge du fleuve Chari, face à l’axe du commissariat du 7e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Ils vendent du sable. Dingamnadji Moise 30 ans environ est vendeur de sable. Il le ramasse au fond du fleuve Chari depuis 21 ans. Il a commencé cette activité à son jeune âge. Il dit avoir décidé de se battre et ne pas déranger ses parents. Moïse a raté deux fois son baccalauréat, mais son échec n’est pas lié à ses activités. Le jeune homme a réussi à se faire former. Il dit être diplômé en construction métallique. Il n’a pas pu s’insérer encore dans la vie active. « Il n’y a pas de boulot et faute de moyens, je me suis lancé dans l’extraction et la vente du sable ici aux berges du Chari.  Nous sommes au nombre de six. Parmi nous se trouvent ceux qui ont un diplôme de licence et/ou de master. Dieu merci quelques-uns ont eu du travail et nous ont quitté, mais nous qui sommes restés nous continuons notre débrouillardise », confie Moise.

Souvent dit-il, les gens les considèrent comme de bon à rien. Moïse affirme également que même des élèves pendant les grandes vacances se débrouillent ici. Le débrouillard relate qu’il ne se plaint pas, avec ce qu’il mène comme activité, il arrive à joindre les deux bouts même si son travail paraît difficile. « Je suis marié et avec ce que je fais, ma famille ne rate pas sa pitance quotidienne. Il n’y a pas de la qualité dans nos plats, mais on ne dort pas affamer », assure-t-il. À en croire Moise, leurs problèmes majeurs c’est le transport. D’après lui, ils louent cher les véhicules pour acheminer leurs produits chez leurs clients en saison des pluies. À son avis, les agents municipaux passent parfois, mais ils ne les dérangent pas. « Ils nous comprennent lorsque nous leur disons que nous sommes des diplômés sans emploi et on se débrouille », exprime ce jeune vendeur du sable. Leurs clients, dit-il, sont à différents niveaux. Il y a des lanceurs des commandes qu’ils déposent le sable chez eux, d’autres des détaillants revendeurs avec de porte-tout. « Les détaillants, nous leur faisons de petites faveurs leur permettant de gagner aussi quelque chose », révèle-t-il. Dingamadji Moise informe que lorsque l’eau reprend son lit, ils prêtent la pirogue pour aller chercher du sable. « Nous plongeons dans l’eau pour sortir le sable. C’est un risque terrible que nous prenons, mais qui ne risque rien n’a rien. Nous partons jusqu’à Ngon-ba pour chercher le sable avec la pirogue », indique-t-il.

Sanné Abdoul est un revendeur détaillant en porte tout. Il est venu acheter du sable avec Moise. « Je suis un vendeur détaillant du sable depuis 10 ans. Je vends au moins cinq porte-tout par jour à raison de 1500 FCFA. Dans nos communautés on dit se débrouiller n’est pas volé. Je conseille aux autres jeunes d’oser, car qui cherche trouve », lance-t-il.

Moyalbaye Nadjasna

Une rencontre vendredi 10 juin ici à N’Djamena pour un meilleur suivi des travaux d’installation des scanners au centre hospitalier universitaire la référence nationale de N’Djamena. La réunion s’est tenue entre le ministère tchadien de la Santé publique, l’entreprise Wadikoundi en charge des travaux en présence de l’inspecteur général d’État Ali Mbodou Mbodoumi. Selon le représentant Wadikoundi, les techniciens sont à pied-œuvre pour finaliser l’installation de ces scanners. Pour une utilisation en bon escient de ces appareils, une formation des techniciens sur la maintenance et l’usage va être organisée à l’hôpital de la Mère et de l’Enfant. Elle va regrouper tous les techniciens des hôpitaux bénéficiaires des scanners.

À l’issu des échanges, un délai de cinq mois est accordé à l’entreprise Wadikoundi pour finaliser les installations. Les clés et le procès-verbal doivent être remis le 10 décembre 2022. L’inspecteur général d’État relève six mois de retard dans les travaux après une évaluation conjointe faite il y a quelques mois.15 formations sanitaires sont concernées, dit-il. À son avis, il a été recommandé à l’entreprise de commencer les travaux de manière simultanément dans tous les hôpitaux et conformément à l’esprit de clauses. Le ministre de la Santé Dr Abdel-madjid Abderahim a demandé à l’entreprise de prendre toute sa responsabilité pour respecter le délai d’exécution et de travailler selon la règle de l’art. L’avenant doit respecter les mêmes procédures mentionnées dans le contrat, insiste-t-il.

Il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas discuter et écrire avec une certaine légèreté. Pour ce qui se passe à Kouri-Bougoudi, ce coin du pays hors de la République, il est difficile d’en discuter sans y laisser un peu de son humanisme. Que dire et écrire lorsque le massacre se passe presque en direct sur les réseaux sociaux ? Comment comprendre que des Tchadiens s’entre-tuent sans la présence des médias crédibles ?  Il y a 4 raisons pour comprendre Kouri-Bougoudi, le Far West tchadien.

Première raison, tout le monde parle de l’absence de l’État mais en vérité l’État n’a jamais pris pied dans cette région. L’hostilité de son territoire, de son éloignement, sont certes des obstacles mais il est surmontable par la puissance publique. L’État, il faut le dire a démissionné. Tous les pouvoir successifs jusqu’à celui du président Hissène Habré se sont contentés d’observer tout en endiguant les dangers de la région en refusant de faire de la petite politique de courte vue avec les natifs de la région.

Sauf que l’ancien régime du défunt Maréchal a décidé de briser cette tradition en sous-traitant la sécurité à des chefs de bande de la région. Il a passé en catimini un deal qui se résume à : garantissez-moi de bloquer le passage aux rebelles et je vous laisse exploiter l’or du Tibesti. De plus, dans sa méfiance vis-à-vis des populations locales, il leur a adjoint comme contre balance les nouveaux pirates du désert communément appelé « les toroboro », qui sont pour la plupart originaires du soudan voisin. A Kouri-Bougoudi, c’est la loi du plus fort qui est la meilleure. C’est un lieu de non-droit où l’État est méconnu et combattu.

Depuis quelques décennies, la conception de l’État par ceux qui en son sommet est bizarre. Ils pensent que l’État ce sont les titres sans le mérite. Que l’État se sont les décrets sans la compétence. Que l’État c’est l’addition des complaisances amicales, tribales ou claniques.

Deuxième raison, l’exploitation anarchique des carrières d’or qui suscite tant de convoitises ne peut qu’entraîner l’émergence du banditisme, des brigands, des gangsters hors la loi. Un État normal ne peut pas accepter l’exploitation de ses ressources naturelles sans aucun contrôle, fut-elle artisanale. Cette exploitation non industrielle se fait selon un code tribal. Les gens des mêmes groupes ethniques s’installent entre eux, vivent entre eux, se constituent en milice d’autodéfense ou d’attaque, et sont motivés par deux choses : l’appât du gain et la préservation de ce qu’ils considèrent comme leurs ressources. Cette organisation encouragée sciemment ou inconsciemment par l’État est une bombe à fragmentation qui pourra embraser toute la région et emportée ce qui reste de l’État.

Troisième raison, la nature a horreur du vide comme la géographie ou le territoire a horreur de l’absence d’une administration publique compétente. Dans cette grande région, une nouvelle mafia s’est installée. Des nouveaux pirates du désert on fait leur apparition, les « toroboro ». Des cavaliers de l’enfer sur terre, les « djandjawid » lorgnent vers ce nouvel Eldorado pour prélever leur part. Nouvelle mafia, les « toroboro », l’ombre des djandjawide avec toutes ses ramifications étrangères est un explosif programmé.

Maintenant, quelle solution ? Le président de la transition est allé dans la région. Les Tchadiens attendaient de lui une solution et une nouvelle vision. Rien de tout cela. Il a proposé un rafistolage de plus injuste, une « solution apartheid » qui a consisté à chasser tous les tchadiens non-originaires de la région. Leurs matériels saisis, leurs carrières fermées. Ils n’ont pas le droit d’exploiter de manière illégale les ressources minières comme le font les locaux. Il y a visiblement des Tchadiens plus Tchadiens que d’autres. Kouri-Bougudi en est le parfait exemple.

Bello Bakary Mana

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