L’annonce pour la troisième fois de la date de la tenue du dialogue national inclusif (DNI), prévu cette fois pour le 20 août prochain. Une fixée par un arrêté du Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert a fait réagir certains analystes et membres de la société civile. Ils pensent que cette annonce exclue plusieurs acteurs et ne prend pas en compte toutes les préoccupations des Tchadiens. Reportage.
Par arrêté le Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert a fixé pour la troisième fois, après les deux premières fixées par le Président de la transition, la tenue effective du DNI pour le 20 août prochain. Certains analystes et leaders de la société civile craignent que cette date soit prise de manière unilatérale et ne prend pas en compte les préoccupations de tous.
Pour l’enseignant chercheur au département de la communication de l’université de N’Djamena, Dr Evariste Ngarlem Toldé, depuis toujours la tenue du DNI était conditionnée par un accord entre les politico-militaires et le Conseil Militaire de Transition (CMT) à Doha au Qatar. Selon lui, les Tchadiens sont surpris par l’annonce de cette date, parce que jusqu’à là, aucun accord n’est obtenu et tout le monde veut que ce dialogue soit inclusif et souverain. Il note que cette fois-ci c’est le chef du gouvernement de la transition qui annonce par arrêté la date. Les Tchadiens s’interrogent sur les chances de réussite ou de tenue de ce dialogue. Il affirme qu’apparemment les conditions ne sont pas réunies pour son organisation. Le chercheur souligne que l’une des conditions était que l’accord de Doha devrait s’ajouter aux autres conclusions du pré dialogue pour avoir un document final pouvant aider à discuter lors des assises.
Dr Ngarlem Toldé estime qu’il n’y a pas encore un rapport qui s’est ajouté au document remis par le CODNI. L’analyste soutient que la dernière c’est à la demande du Qatar que la date a été repoussée. On aurait aimé que la date soit fixée de manière consensuelle. L’enseignant chercheur qualifie ce geste d’amateurisme du gouvernement. Il estime que les autorités de la transition font des calculs en voulant rapidement aller au dialogue pour clore tout avant les 18 mois. Pour lui, un dialogue sans les politico-militaires n’est pas rassurant. Il prédit que ce dialogue ressemblerait aux forât organisés par le défunt président et ce sera dommage pour le pays.
Même réaction de l’ancien président de la ligue tchadienne de droit de l’homme (LTDH), Énoch Djondang qui ajoute que dans ces conditions, le DNIS n'a plus de sens, et la nouvelle date du 20 août 2022 devrait concerner la tenue d'un DNI dans la droite ligne des préparatifs du CODNI et des deux forums dits inclusifs précédents de 2018 et 2020. Selon lui, il serait plus simple de tenir un DNI qui réhabilite la Charte Nationale du 28 février 1991, qui n'est pas très différente de la Charte actuelle du CMT, dans l'esprit et la lettre.
Il conclut que la Charte de 1991 du défunt président Deby Itno aura l'avantage de la clarté, sans agendas cachés, sans manœuvres grossières, et consacrerait un nouveau régime, en mettant un terme à la transition actuelle qui est déjà un échec évident.
Jules Doukoundjé
Présentation du 1er ouvrage intitulé « La République des dialogues, l’acné des convulsions démocratiques au Tchad » de Dr Matkissam Gouverneur Fayçal ce 15 juillet au CEFOD. C’est un essai de 208 pages paru aux éditions Toumaï nouveaux talents. Le livre est préfacé par le directeur du CEFOD le père Ludovic Lado. Reportage.
C’est un ouvrage constitué de trois parties avec neuf chapitres. Il parle du dialogue, des acteurs et des institutions impliqués dans sa tenue. Il fait quelques propositions à la fin pour la tenue d’un dialogue réussi. L’auteur plonge sa réflexion dans le passé du Tchad lors des tenues des dialogues qui n’ont accouché que des souris. Et c’est toujours un éternel recommencement. Le panel pour la présentation du livre de Matkissam Gouverneur Fayçal est composé de 5 personnes.
Mbernodji Sosthène fait la première note de lecture. Il présente l’aspect textuel, les parties du livre et les chapitres qui le constituent. Pour lui, le titre du livre a une charge émotionnelle et incite le lecteur à l’ouvrir. M. Sosthène souligne que selon l’auteur, il faut un cadre juridique pour qu’il y ait un dialogue. Il cite les institutions comme le Conseil économique, social et culturel, la Maison de la Femme, etc. L’auteur soutient que le dialogue peut aider à rapprocher les Tchadiens. Il invite ses compatriotes à la retenue lors du dialogue à venir.
La deuxième note de lecture est faite par le père Ludovic Lado, directeur du CEFOD. Il souligne que le dialogue tel que définit dans le livre est un espace humain, alors il n’a pas hésité à préfacer le livre. A son avis, le dialogue est une obligation pour une société qui veut vivre en paix, une société ne peut pas vivre sans dialoguer. Le père Ludovic fait allusion au contexte tchadien ou le mot dialogue est sur toutes les lèvres. Il invite les Tchadiens à lire ce livre avant le dialogue national inclusif et déplore le fait que les résolutions des dialogues précédents ne sont pas exécutés. « Chacun va au dialogue pour défendre l’intérêt commun que l’intérêt égoïste. Mais on remarque qu’au Tchad, les dialogues se transforment en simple bavardage et nous espérons que ce livre va nous aider à éviter les pièges et les erreurs du passé », dit-il. Il ajoute que c’est difficile de vivre avec des gens qui prétendent tout savoir et qui veulent le dicter aux autres alors l’auteur veut démontrer qu’il faut éviter cela en écoutant les autres.
La troisième intervenante, Madame Naylar Clarisse, présidente de la CELIAF félicite l’auteur qui a porté son choix sur la question dans le contexte actuel avant de s’appesantir sur le dialogue à venir et les conditions de sa réussite. Elle explique que souvent nous nous empressons à aller au dialogue sans mettre en application les résolutions qui découlent. « Il ne faut pas copier les choses de partout pour l’adapter chez nous. Ce n’est pas parce que les autres ont réussi en faisant ceci ou cela. Il faut suffisamment préparer le dialogue de manière responsable, faire en sorte que les cœurs des Tchadiens soient disposés à aller au dialogue » a-t-elle confié. Madame Naylar Clarisse énumère quelques conditions qui peuvent conduire à un bon dialogue. Ces conditions sont les critères de désignation des participants, la qualité du présidium, le filtrage pour la sécurité à l’accès au dialogue et prévoir un audit pour savoir comment les moyens qui sont mis pour l’organisation du dialogue sont utilisés.
L’auteur du livre Dr Matkissam Gouverneur Fayçal constate que le pays fait recours au dialogue mais retombe très souvent à la guerre. Il a traité plusieurs sujets dans le livre mais les principaux sont le dialogue et la transition. Pour lui, beaucoup de nos problèmes seront résolus dans le calme si nous optons pour le dialogue. Mais certains acteurs politiques ont du mal à dialoguer alors le livre arrive à point. L’auteur explique sa motivation. « Le Tchad n’est pas à son 1er dialogue. Un dialogue véritablement inclusif est la seule boussole qui permet une réconciliation. Je souhaite voir s’asseoir sur la table de fraternité, tous les acteurs politiques afin de discuter pour l’intérêt supérieur de notre pays, a-t-il souligné
Kouladoum Mireille Modestine
La Fédération tchadienne de Handball a remis officiellement ce 15 juillet un lot d’ équipements à 16 équipes de handball de la ligue de N’Djamena au plateau de terrain de l'Institut National de la JS dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.
C'est dans ce climat doux et nuageux que la cérémonie a commencé par un match d'exhibition entre deux équipes féminines de Handball. Il a opposé l'équipe de l'Union à Expérience.
Dans son mot introductif le président de la fédération tchadienne de Handball, Djidda Marmar Mahamat a affirmé que c'est sur le même plateau que nous avons pris l'engagement d'accompagner la ligue et les clubs dans leurs activités. Pour lui, les problèmes des clubs sont d'ordre financier et matériel. « Pour résoudre ce problème au début de la saison, nous avons pris en charge l'affiliation des clubs puis la remise de ses équipements à la ligue ainsi qu'aux arbitres », dit-il. Il estime que ce geste motivera les joueurs et les arbitres qui ont exercé leur activité. Il promet l'organisation dans les jours à venir du championnat national de Handball et une assemblée générale élective.
Djidda Marmar Mahamat soutient que la mise démarrage du championnat national de Handball permettra au Tchad de participer aux compétitions internationales en commençant par la prochaine Coupe d'Afrique senior.
Il faut rappeler qu’une minute de silence a été observée avant le début du match à la mémoire de feu de Joëlle Mata. Il a fait 42 ans de carrière en tant que joueur et entraîneur de Handball. La cérémonie a pris fin par la remise des maillots, des balles aux équipes, aux centres de formation de jeunes et aux arbitres.
Ousmane Bello Daoudou
Abderamane Moussa Amadaye
L'Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) annonce ce vendredi 15 juillet les résultats de la première série du baccalauréat session 2022.
35108 candidats séries confondues sont déclarés admis d'office sur 97915 qui ont composé sur l'ensemble du territoire national. Soit un taux de réussite de 35,86 %. 25458 candidats toutes séries confondues sont admissibles soit un taux d'admissibilité de 26,00 %. Les épreuves écrites faut-il le rappeler s'étaient déroulées du 20 au 25 juin 2022 dans plus de 130 centres d'examen à travers le pays. Les épreuves physiques en ont suivi du 26 juin au 02 juillet 2022. Les épreuves de la seconde session pour bientôt pour les candidats admissibles.
Le syndicat des Enseignants du Tchad (SET) sonne le glas. Il alerte le gouvernement sur ses revendications relatives aux indemnités, des effets financiers des actes administratifs, mais également la sécurité des enseignants déployés dans les centres d'examens du baccalauréat. Ialtchad pour vérifier de plus près l'information, a visité, jeudi 14 juillet, le SET mais aussi le jury du baccalauréat session 2022. Reportage.
Le secrétaire Général national du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), Mbairiss Ngartoidé Blaise dénonce l’insécurité et les conditions dans lesquelles travaillent le corps enseignant. Il estime incompréhensible que les enseignants, formateurs des autorités et de l'homme, soient traités de la manière la plus ignoble. Pour lui, l'État a la charge d'éduquer la nation et cela passe par les enseignants. A son avis les enseignants sont en insécurités partout dans leur mission d'État. On les tue, on les renvoie et même on les traite comme des esclaves dans certaines localités, affirme-t-il. « On note une attitude complice de l'État, en l'occurrence les autorités locales. Les tueries, les menaces à mort des enseignants à l'extrême nord, dans le Wadifira, Fada et autres, les enlèvements, récemment à Mbaïbokoum, se passent sous les regards impuissants des autorités locales », dit amer M. Ngartoidé Blaise. Le SG du SET regrette que l'éducation soit reléguée au second rang dans notre pays. Il estime que les enseignants n'ont pas une garantie sécuritaire pour assurer leurs responsabilités d'éduquer.
« Le cas ignoble est celui d'un candidat libre au Baccalauréat à Bol qui avait tiré à bout portant sur le président du centre d'examen et qu'on ne retrouve pas. Cela démontre que la police n'existe pas dans notre pays », dit le syndicaliste. Il estime que c'est inadmissible qu'on ne retrouve pas ce tireur qui est candidat avec une adresse au complet. Il doigte le flou dans cette affaire. Selon lui, ils ont appris que, même le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) a donné des instructions pour que ce dernier soit arrêté. « Si la décision du PCMT n’est pas encore respectée, qu'allons-nous devenir nous enseignants sur le terrain? Quelle est notre protection ? Qui doit garantir notre sécurité ? Nous attendons de pied ferme que ce garçon soit arrêté et traduit devant la justice », déclare le SG du SET. D'après lui, avoir une arme en main ne doit pas nous donner la liberté de faire tout ce qu'on veut. Il faut que ces choses cessent et qu'on ait de la considération pour l'être humain, car la vie humaine est sacrée, s'insurge-t-il. Pour Ngartoidé Blaise, prendre de disposition dans ce pays, c'est se tromper largement. « Je pense qu'il faut tirer les choses au clair avant d'engager les gens dans la seconde série de baccalauréats. Au cas contraire, on ne peut pas livrer les enseignants ainsi dans une insécurité totale », confie-t-il.
Du point de vue du président du jury du baccalauréat Dr Andjaffa Djaldi Simon, tous les acteurs: le gouvernement, les candidats et parents d'élèves, ceux impliqués de près ou de loin dans l'organisation de cet examen doivent se mobiliser. Pour, dit-il, que des incidents, comme ceux de Bol, ne se reproduisent plus. « Nous souhaitons que les choses à l’avenir se passent dans les règles de respect de l'art. il n'y a pas lieu d'attenter à la vie d'un homme et surtout d'un père éducateur envoyé dans un centre pour assurer le bon déroulement d'un examen. Nous disons avec le SET que cet examen qui se pointe à l'horizon puisse se dérouler bien », affirme M. Andjaffa Djaldi. D'ordinaire, dit-il, les forces de sécurité sont mobilisées pour la protection dans différents centres. Ce qui s'était passé à Bol, ce qu’il y a eu des failles et des manquements à cause de la journée perturbée, assure le président du jury. Mais ils estiment que l'équipe compte toujours sur les agents de sécurité pour le bon déroulement des examens à venir. « Concernant l'arrestation du tireur de Bol, je ne peux ni confirmer ni infirmer cela ».
Le gouvernement doit satisfaire à nos revendications...
Le SET demande au gouvernement de se préparer à répondre à un certain nombre d'exigences des revendications non satisfaites. « D'un côté des individus cachent des sacs d'argent, des milliards dans leurs maisons, cela veut dire qu'il y a de l'argent où les gens se partagent allègrement en appauvrissant le Trésor public, rendant l'État incapable à tenir à ses engagements. Face à une telle situation, on ne peut pas continuer à observer le silence », lance Ngartoidé Blaise. Pour lui, même si les examens de fin d'année sont organisés, une autre année scolaire va bientôt commencer. Si le gouvernement ne bouge pas pour régler certains points de nos revendications, il nous rencontrera sur son chemin, avertit le SG du SET.
Moyalbaye Nadjasna
Le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale procède au lancement officiel de la campagne nationale de la vaccination contre la Covid-19. Le lancement officiel a lieu à Mongo, la capitale de la province du Guera, dans le centre du pays. A N’Djamena, plusieurs hôpitaux et centres de santé sont désignés pour la vaccination contre la pandémie. Mais la campagne démarre timidement. Reportage.
Pour lutter efficacement contre la Covid-19, le gouvernement par le biais du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a mis l’accent sur la campagne de vaccination volontaire de toute la population. C’est dans cette optique que le ministère a organisé plusieurs fois des campagnes de vaccination dans plusieurs provinces du pays.
Pour éviter la propagation de la contamination, une nouvelle campagne d’une semaine, du 14 au 21 juillet vient être lancée officiellement ce matin à Mongo, dans la province du Guéra. Cette campagne de vaccination va durer une semaine dans tout le pays. Selon les autorités sanitaires, la nouvelle campagne concerne plus les provinces du Guéra, dans le centre, Batha, Ouaddaï, Wadi Fira, Barh Elgazel, le Lac, le Borkou, l’Ennedi-Est et Ouest, le Tibesti et N’Djamena.
Pour ce qui concerne la province de N’Djamena, la campagne démarre timidement. Plusieurs hôpitaux et centres de santé sont désignés pour cette campagne.
La rédaction Ialtchad presse a visité quelques hôpitaux et centres de santé pour constater l’évolution de la vaccination.
Au centre hospitalier universitaire Mère et Enfant (CHUME), qui a commencé la vaccination contre la pandémie de la Covid-19 depuis plus d’un an, la campagne démarre mollement. Dans la salle de vaccination, les 3 infirmières chargées de vacciner, attendent avec patience les éventuels candidats à la vaccination. Une glacière bleue contenant les vaccins est posée devant elles. Les infirmières expliquent que depuis le matin, elles n’ont vacciné que 5 personnes, dont 2 femmes et 3 garçons. Dans ce CHUME, il y a deux variétés de vaccins : l’anglais Johnson and Johnson et l’américain Fizher.
Pour le responsable de l’unité de vaccination contre la Covid-19 au CHUME, Dr Yaya Saka Aziber, depuis le lancement de la campagne de vaccination en juin 2021, 7360 personnes sont vaccinées, tous vaccins confondus, c’est-à-dire sinopharm, Fizheir et Johnson and Johnson. Selon Dr Aziber, les statistiques montrent que c’est beaucoup plus les hommes qui sont vaccinés à l’hôpital Mère et Enfants que les femmes.
Au sujet de la campagne de la vaccination, il précise qu’au départ, le CHUME enregistre beaucoup de candidats pour la vaccination et surtout un nombre important pendant le pèlerinage à la Mecque comme le certificat est obligatoire pour les pèlerins. Le responsable de l’unité de vaccination affirme que pendant cette période, 1025 personnes sont vaccinées. Il constate malheureusement que la situation est en baisse depuis la fin du pèlerinage. Il explique que l’unité n’enregistre qu’une dizaine de vaccinés par jour. Dr Yaya Saka Aziber exhorte les populations qui ne sont pas encore vaccinées à se faire vacciner pour se protéger contre la pandémie de coronavirus.
À propos de certaines mesures barrières qui sont levées, le responsable de l’unité de vaccination contre la covid19 du CHUME, se demande pourquoi les autorités sanitaires du pays ont-elles fait sauter certains verrous ? Pour c’est encore trop tôt de lever les mesures barrières. Surtout, d’après lui, avec l’ouverture au monde et ses déplacements dans certains pays occidentaux. Ces recommencent avec des nouvelles vagues de la covid19.
Jules Doukoundjé
Les travaux sur la correction des copies des examens de première épreuve du baccalauréat 2022 avancent bien. Mais dire que tout est fin prêt pour proclamer les résultats il est encore très tôt. La rédaction de Ialtchad presse s’est rendu à l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) s’enquérir de la situation. Reportage.
Les enseignants, président de jury des centres de composition du Baccalauréat travaillent encore sur les copies des candidats à l’Office Nationale des Examens et Concours du Supérieur (Onecs) que se déroule les travaux.
D’après le président du jury Andjaffa Djaldi Jimon les travaux sur les résultats du baccalauréat sont avancés, mais dire que tout est déjà fin prés ce trop tôt, précise-t-il. Pour lui si tout est prêt c’est que les organisateurs du baccalauréat se réfèrent à la proclamation des résultats. Selon lui, il n’y a pas lieu de pronostiquer que d’ici le lendemain les résultats seront disponibles. Il poursuit plus loin qu’il n'y a pas trop de difficultés qui pourrait empêcher de proclamer les résultats d’ici 20 jours. D’après lui, il y a des difficultés, mais elles sont minimes. Car selon lui ce n’est pas évident de traiter 97 000 candidats en 2 ou 3 semaines, explique-t-il. Les défis qui sont à relever sont là. Ces difficultés sont essentiellement liées à la nature d’examen. Le sujet relatif à la composition des secondes épreuves écrites du Baccalauréat, Andjaffa Djaldi Jimon explique que : « ce qui préoccupe plus les jurys à l’heure actuelle c’est la proclamation des résultats des premières épreuves. C’est une fois terminé que nous allons nous pencher sur les deuxièmes séries », martèle-t-il.
Il poursuit en soutenant qu’à l’heure actuelle les esprits sont plus mobilisés pour les résultats. Concernant les statistiques selon le président du jury, ils sont pronostiqués quand ils sauront les nombres exacts d’admis. Mais rien n’est encore sûr. Ils sont donc encore très loin de données les statistiques, car c’est partant des résultats qu’il y aura statistique précise-t-il. Suite aux agressions des surveillants, des présidents des jurys lors de compositions des épreuves passées, Andjaffa Djaldi Jimon comme le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) lance un appel au gouvernement, aux candidats et aux parents d’élèves de s’impliquer personnellement pour le bon déroulement des secondes épreuves du baccalauréat afin d’éviter que les incidents comme celui de Bol ne se reproduisent, dit-il.
Djénom Josiane
Les agents de l’Agence National d’Appui au Développement Rural (ANADER) renouvellent leur grève pour 6 jours qui va du 14 au 21 juillet 2022. Ils revendiquent leurs arriérés des frais de transport et de salaire des années 2016, 2017 et 2018 pour les frais de transport. Et 2019, 2021 et 2022 pour les arriérés de salaire. La décision de la prorogation de la grève est prise lors d’une Assemblée Générale (AG) du personnel tenu le 13 juillet dernier au sein de l’ANADER. Reportage.
Les ex-agents des institutions étatiques fusionnées à savoir Office National pour le Développement Rural, (ONDR), la Société pour le Développement du Lac (SODELAC) et le Programme National pour la Sécurité Alimentaire (PNSA) revendiquent plus de 2 milliards 300 millions à l’État tchadien. Cette somme consiste à régulariser les arriérés des frais de transport des années 2016, 2017 et 2018, et les arriérés de salaire de 2019, 2021 et 2022. Lassés d’attendre la Direction Générale de l’ANADER qui ne fournit pas des informations claires sur la question, ils entrent en grève d’avertissement, renouvelée pour 6 jours.
Dans un communiqué de presse, le personnel demande à la direction de trouver une solution au problème, sinon les agents de la direction générale et ceux des antennes vont observer une grève sèche et d’autres éventuelles actions pourront être envisagées. Pour le chargé de revendication Bagaou Ndikwé Badinga, c’est une discrimination faite à l’égard des agents de l’ANADER. Sinon, comment comprendre que les revendications de certains agents des institutions fusionnées contenus dans le pacte social triennal sont réglées et celles des autres traînent. « Pourquoi on doit payer les ex-agents de manière sélective dans une même institution. Nous avons constaté le laxisme au niveau de la direction générale dans le traitement du dossier relatif à nos arriérés, nous refusons cela. Pendant les négociations avec la direction, une délégation est envoyée au Trésor public et il se trouve que notre dossier n’est même pas suivi. Cette information a irrité les agents et les a poussés à la grève », a-t-il confié.
Le chargé de revendication ajoute également que ce n’est pas la première grève ni la première revendication des ex-agents des trois institutions depuis qu’elles sont fusionnées. Mais les responsables refusent de trouver de solution à leur problème. Sinon, l’inspecteur du Travail a saisi le délégué du personnel de l’ANADER Manemon Mapouki pour une rencontre ce 14 juillet. Malheureusement elle est avortée compte tenu de l’agenda chargé de l’inspecteur. Entre-temps, le personnel continue sa grève et tient pour responsable l’administration de l’ANADER des préjudices que les activités de la campagne agricole en cours pourront causer. Le Directeur Général de l’ANADER refuse de nous donner des explications au sujet de la gestion de cette affaire.
Kouladoum Mireille Modestine