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Les autorités du ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique décident qu’il faut être enseignant en classe de terminale pour être correcteur du baccalauréat session juin 2022. Cette décision va permettre d’éviter les intrus et certains enseignants qui n’enseignent pas les classes de terminale. Reportage.

Pour être correcteur du baccalauréat, session juin 2022, il faut désormais enseigner en classes de terminale. La décision a été prise par l’office national des examen et concours du supérieur (ONECS). Cette décision va permettre de corriger le mécontentement lors des corrections du baccalauréat. Dans les années précédentes, beaucoup d’enseignants qui n’avaient pas enseigné en classe de terminale avaient participé à la correction du bac et cela a créé beaucoup de frustration.

Pour le proviseur du lycée Félix Éboué littéraire, Chamsadine Mahamat Dahab, il y a une innovation par rapport à la correction du baccalauréat. Selon lui, cette année il est permis uniquement aux enseignants des classes terminales de corriger les épreuves écrites du Bac. Il ajoute que tous les enseignants qui interviennent en terminales sont enrôlés et auront la carte biométrique, il n’y aura plus des intrus cette année. Le proviseur souligne que l’enrôlement biométrique va permettre d’éviter certaines personnes qui ne sont pas des enseignants qui corrigent le bac et certains correcteurs qui n’enseignent pas les classes de terminale. Il estime que cette innovation va permettre aussi de voir d’une manière claire l’évaluation. C’est pourquoi ils ont choisi uniquement les enseignants qui interviennent dans les classes de terminale. Chamsadine Mahamat Dahab précise que ceux qui ne seront pas enrôlés seront membres du jury local, c’est-à-dire ils seront des superviseurs de correcteurs dans les centres où ils enseignent et ne concernent que les chargés de cours des classes de secondes et de premières qui vont aussi surveiller l’examen du bac. « Tout le monde sera impliqué dans l’organisation de cette année », ajoute-t-il. Le proviseur affirme que cette stratégie ne sera expérimentée que cette année pour permettre aux enseignants uniquement de surveiller et de corriger les copies des candidats. Chamsadine Mahamat Dahab soutient cette innovation d’améliorer.

Au sujet de l’enrôlement biométrique, il est demandé aux enseignants des classes de terminale de se munir d’une fiche fournie par l’ONECS, d’un emploi du temps de terminale signé par le proviseur qu’on envoie à l’inspecteur qui vérifie. Et à son tour il envoie à la délégation et le Directeur général signe et à la fin on envoie à l’ONECS pour la validation.

Pour Mme Eldjima Bla, professeur d’anglais en classe de terminale A4, l’enrôlement s’est bien passé. Elle dit que c’est depuis 2009 qu’elle participe à la correction du bac. Au sujet de l’enrôlement biométrique, elle souligne que ce sont les professeurs qui enseignent en terminales qui connaissent le niveau des élèves et si c’est eux qui doivent corriger les copies et faire un bon travail. Elle ajoute que si on respecte le processus, le résultat sera bon. Mais elle craint que ce processus ne soit biaisé.

Tohou Kokisolo, chargé de cours de philosophie et chef de département de philosophie au lycée Félix Eboué littéraire, ajoute que cette méthode d’enrôlement en elle-même n’a pas de problème, mais il a constaté que tout autour de cet enrôlement, il y a d’autres problèmes. Selon lui, la liste qui a été déposée par les chefs d’établissement devrait être prise en compte. Le philosophe a remarqué que même ceux qui sont au bureau dans les écoles privées se font enrôler. Il estime que cet enrôlement a occasionné d’autres faussetés. M. Tohou Kokisolo dénonce un faux dans la distribution des emplois du temps, soulignant que beaucoup d’enseignants qui n’interviennent pas en terminales sont munis des emplois du temps des terminales. Il propose un contrôle sérieux pour détecter le faux. Il suggère qu’on prenne en compte les listes déposées par les chefs d’établissements.

Pour le Secrétaire général (SG) du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), Ngartoïdé Blaise, le but de l’enrôlement biométrique est de permettre aux professeurs de terminale de corriger les copies du Bac de cette année. Il dit que le SET encourage cette nouvelle méthode qui permet de présenter les enseignants des classes de terminale à la correction du Bac et pour éviter la tricherie des chefs d’établissements. « Qu’on essaie cette nouvelle méthode pour voir ce que cela va produire », dit-il.

Jules Doukoundjé

L’association Bet Al-Nadjah en partenariat avec l’Agence française de Développement (AFD) organisent une exposition temporaire du 10 au 11 juin 2022 à l’Institut Français du Tchad (IFT) dénommée « Valorisation des produits locaux » sous le slogan « Je consomme locale ». Cette exposition regroupe les petites et moyennes entreprises (PME) qui exercent dans la transformation et la valorisation des produits locaux, l’environnement, la couture, etc. Reportage.

Dans le cadre de ses activités, l’association Bet AL-NADJAH organise depuis ce matin du vendredi 10 juin une exposition des produits locaux afin de valoriser et d’encourager la consommation des produits faits par les PME tchadiennes.  8h,  la mise en place des stands des promoteurs est terminée. Une trentaine d’exposants composés majoritairement des femmes, des jeunes filles et quelques hommes ont présenté au public des produits locaux variés. On y trouve les céréales nutritives pour la préparation de la bouillie, des dattes transformées en yaourt fermenté, oseille, gingembre et citron en poudre, le café traditionnel, les savons cosmétiques à base de beurre de Karité, des tissus en fibre, etc.

Pour El-Djima Mahamat visiteuse, l’exposition est parfaite. Elle relève que tout est traditionnel et biologique. Elle ajoute que ce genre d’initiative est à saluer et à encourager.  « Voir mes sœurs occuper presque tous les stands démontre à suffisance que la femme tchadienne a pris conscience de son destin », dit-elle. À  côté Djarabé Emmanuel, visiteur confie que cette exposition est un plus pour la population et les jeunes entrepreneurs qui travaillent dans l’industrie des produits locaux. Il souligne que « cette initiative incitera d’une part la population à consommer locale et d’autre part les entrepreneurs à valoriser nos produits locaux et générer des revenus ».

Si cette exposition est une satisfaction pour les visiteurs, les entrepreneurs ne sont pas du reste.

Mme Ripsa Weko, exposante et présidente du Groupement des Femmes Brodeuses, Tisseuse, Teinturières et Maroquinerie se dit satisfaites de cette exposition. Elle affirme que ces deux jours leur permettra d’exposer, de valoriser et de liquider ses divers produits comme les tissus fabriqués localement à base du coton tchadien par des tisserandes et brodeuses du groupement, des sacs en cuire de chèvres, vaches, chameaux, etc. « Nous fabriquons des tissus faits à 90% des matières locales et dessins inspirés des arts rupestres de grottes du Tibesti et tant d’autres choses », affirme-t-elle.

Aicha Abba Akhouna, exposante et Directrice générale de Gahwa Akhouna confie que son entreprise transforme localement les grains de café importés de la Centrafrique en poudre accompagnés de gingembre naturel et l’emballe de façon moderne.  

Konombaye Nayaram est aussi exposant et spécialiste de transformation alimentaire des produits locaux. Il souligne que son entreprise Ets Ko-Nar transforme le poids de terre, le manioc et les céréales en farine emballée pour une nutrition saine et bio. Il affirme que ces produits sont enrichissants pour les enfants mal nourris les femmes enceintes, les diabétiques, les anémiés et les personnes de troisièmes âges.  Il relève aussi que leurs produits sont purement locaux et proviennent essentiellement du sol tchadien. Konombaye Nayaram martèle que son « entreprise est la seule à fabriquer cette farine et livrer dans toute la capitale et bientôt dans l’ensemble du territoire».

Côté stands cosmétiques, Imane Annadif exposante et Directrice générale de « Tchad Natural Cosmetics » dit, « je transforme le beurre de karité en savon cosmétique, en huile de cheveux. Je fais aussi le gommage à base d’huile de palme… ». Ses produits locaux transformés en cosmétiques rendent naturelles les femmes et luttent efficacement contre la dépigmentation, dit-elle.

Si les uns s’occupent de la transformation des produits agroalimentaires, le cosmétique, Makaila Abdramane Djibrine  quant à lui s’occupe de l’environnement, de l’hygiène et l’assainissement.  Selon lui, son entreprise Maka service s’occupe de l’entretien de latrines traditionnelles. Il soutient, « nous transformons les latrines traditionnelles en sanitaire moderne. Nous éliminons les eaux usées par aspiration, chez nous, on propose également le curage des latrines avec des tricycles ».  Il ajoute que l’entretien des latrines constitue une richesse pour la santé humaine et l’environnement, le contraire causera d’énormes dégâts tant pour la santé que pour l’environnement, conclut-il.    

Youssouf Rahma Amane président de l’Association Bet AL-Nadjah et initiateur de cette exposition affirme que c’est avec l’appui financier de l’AFD et d’autres partenaires stratégiques que ce projet a vu le jour. Il vise d’abord à accompagner les porteurs des projets des produits locaux, ensuite à les aider à atteindre leurs objectifs  et  enfin à réduire le chômage en milieu jeune. Youssouf Rahma Amane promet que cette initiative ne sera pas la dernière, elle se tiendra une fois chaque mois.

Signalons que cette exposition temporaire de deux jours vise à valoriser la consommation locale et booster les entrepreneurs tchadiens qui exercent dans la transformation des produits locaux.

Ousmane Bello Daoudou
Abderamane Moussa Amadaye

Le centre de recherche et d’études en sciences politiques et droit (CRESPOD)de la faculté des sciences juridiques et politiques organise la journée scientifique ce mercredi à l’école nationale d’administration (ENA). Cette journée scientifique est un cadre d’échange et de partage de connaissances et d’expériences sur des questions d’intérêts nationaux. Plusieurs enseignants chercheurs et étudiants ont pris part. Reportage.

Le contexte de transition, dans lequel le Tchad se trouve engage et appelle à la réflexion de toute la communauté universitaire qui doit se saisir des enjeux de crises institutionnelles, constitutionnelles et sociopolitiques récurrentes dans le pays disent les organisateurs de cette journée scientifique.  C’est dans ce cadre que le CRESPOD organise une journée scientifique sous le thème « l’université, socle de réflexion autour du lien sociopolitique dans un état en transition ». L’objectif de cette journée scientifique est d’échanger et de partager des expériences sur les questions d’intérêts nationaux.

Pour le président de l’université de N’Djamena, Pr Mahamat Saleh Daoussa Haggar, l’université en tant que terreau de la science ne peut rayonner qu’à travers ses laboratoires et ses centres de recherches. Il souligne que les enseignants-chercheurs et les chercheurs doivent jouer le rôle d’intellectuels en cette période charnière de notre pays. Selon lui, l’université doit demeurer et assumer son rôle de socle où se nourrissent de réflexions prospectives sur la société. Il soutient que c’est par la recherche que nous parviendrons à relever le défi des réponses adaptées à donner aux mutations sociales, économiques et politiques dans notre pays.

Le Pr Abané Engolo Patrick de l’université de Yaoundé 2 présente l’universitaire comme un acteur singulier et doit être au service de la société. Le chercheur camerounais estime que l’université doit davantage être une force de proposition et non une force d’opposition. Selon lui, les universitaires doivent être consultés pour mener à bien la transition. Il soutient que les universités doivent être mesurées et ne doivent pas jouer aux pyromanes. Le Pr Abané Engolo Patrick exhorte ses collègues chercheurs tchadiens à faire preuve d’originalité pour avoir de solutions adaptées aux problèmes de leur pays et à ne pas s’inspirer du constitutionnalisme occidental. Il suggère un constitutionnalisme qui se fait avec le respect des exigences locales et que ce sont ces exigences locales qui les interpellent pour une transition réussie.

Abondant dans le cadre, le Dr Ramadji Alfred du CRESPOD, ajoute qu’ils ont initié ce projet de journée scientifique pour répondre à un besoin. Selon lui, le besoin, c’est rassembler toute la communauté universitaire, enseignant-chercheur et étudiants et de passer au crible les enjeux de cette transition. « Nous pensons qu’il n’y a pas encore la voix de l’universitaire qui est entendue dans cette transition », dit-il. Il souligne que les organisations de la société civile et les partis politiques se sont exprimés, mais les universitaires sont restés encore timides. Le jeune chercheur soutient que les universitaires peuvent apporter leur contribution. En jouant sur le mot réflexion, il dit que c’est une double flexion, c’est-à-dire qu’on réfléchit deux fois sur les problèmes de la transition.  « Nous réclamons que l’université reste ce socle-là, ce réceptacle où l’on se doit de nourrir les réflexions de tous les enjeux liés à cette transition », ajoute Dr Ramadji Alfred.

Il précise qu’à la fin de cette journée scientifique, l’on aura une cartographie complète des échanges et les deux panels de 4 thèmes pourront dégager quelques orientations stratégiques.

Jules Doukoundjé

Du 8 au 9 mai, 2022 s’est tenu à l’hôtel Ledger Plaza dans le 8e arrondissement de la capitale la revue conjointe de la performance du portefeuille de la Banque mondiale (BM) au Tchad. Reportage.

La rencontre entre les experts de la BM et les techniciens du ministère de l’Économie et les ministères sectoriels intervient dans un contexte particulier où le nouveau cadre de partenariat avec le Tchad, à savoir la « Note d’Engagement pays », est en phase de consultations entre les parties prenantes au développement. Au Tchad, la Banque Mondiale a 12 projets nationaux et 7 projets régionaux en cours d’exécution. Selon Rasit Pertev, représentant de la BM affirme que les engagements de son institution totalisent aujourd’hui 1,566 milliard de dollars américains. Il souligne que ces différents engagements ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie de la population. Pour lui, la revue du portefeuille de la BM interpelle les uns et autres à assumer leurs responsabilités pour la mise en œuvre efficace de ce projet. Il attire l’attention de tout un chacun à être efficient et régulier afin d’atteindre les objectifs fixés.

Pour le ministre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale Mahamat Hamid Koua la revue conjointe de la performance du portefeuille de la Banque mondiale au Tchad est d’améliorer le portefeuille de cette grande institution internationale financière. Il ajoute que celle-ci permet d’évaluer l’état d’exécution des recommandations, d’analyser les difficultés et les entraves à la mise en œuvre efficiente et efficace des projets de l’économie nationale et de proposer des pistes de solutions concrètes à l’attention du gouvernement tchadien et de son partenaire, la BM.

Mahamat Hamid Koua soutient que « les experts présents dans la salle doivent examiner les problèmes qui minent la société tchadienne afin de proposer des solutions idoines au gouvernement et à ses partenaires ».

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Doudou

Ce 9 juin 2022, la Secrétaire d’État à la Santé publique et à la solidarité nationale Dr Mbaidedji Dékandji Francine a participé à la revue conjointe de portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale (BM). 12 projets nationaux et 7 projets internationaux en cours d’exécution sont évalués à 1, 565 milliards de dollars américains, totalisant  les engagements de la BM actuellement. C’est une revue qui vise à s’assurer de réalisation des activités des projets et programmes mis en œuvre de manière pour atteindre les objectifs fixés. Les participants vont passer en revue toutes les activités des projets financés par la BM. Ils vont également échanger sur les recommandations de la précédente revue tenue en novembre 2021. Des pistes vont être explorées pour des solutions concrètes à l’attention du Gouvernement et de la BM en vue d’améliorer la performance des projets.

Le conseil d’administration a mobilisé une somme de 700 000 000 de dollars pour financer les projets dans le secteur de l’énergie, des infrastructures routières et de l’éducation. Ces projets qui seront mis en œuvre visent à soulager les populations vulnérables.

Quelques secteurs précis d’intervention de la BM ont été relevés. Il s’agit de l’énergie, un secteur extractif, du transport énergie, de l’inclusion sociale, d’agriculture, de l’élevage et de la santé nutritionnelle.

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la troisième phase du nouveau modèle de financement composante tuberculose du fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, il a été prévu l’organisation d’une réunion annuelle sur la prise en charge des pathologies notamment la tuberculose, le VIH SIDA les hépatites virales et le diabète dans les maisons d’arrêt. Ce conclave basé sur une méthode participative recense les points de vue des différents acteurs intervenant dans le domaine de lutte contre ces maladies infectieuses en milieu carcéral.

Les détenus sont classés parmi populations vulnérables à risque d’infection par ces pathologies. Ils font partie des populations qui ont un accès limité aux services de prise en charge de la tuberculose et du VIH SIDA. Pour améliorer leurs conditions sanitaires, le programme national de lutte contre la Tuberculose a initié une réunion à l’intention des régisseurs et infirmiers des maisons d’arrêt du Tchad, ce matin 9 juin, à N'Djamena. 

« La prise en charge de la tuberculose, le VIH, les hépatites virales et le diabète dans les maisons d’arrêt du Tchad » est le thème de cette rencontre. La réunion vise à faire le suivi des engagements pris et le bilan de la prise en charge de la tuberculose, du VIH SIDA, des hépatites et du diabète dans les maisons d’arrêt.

Du 5 au 26 juin 2022 se déroule la Compétition féminine Vacances Lifes à la Maison de la culture Baba Moustapha dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne au quartier Ambassatna. Durant un mois, les jeunes filles venues de dix-neuf établissements privés et publics de N’Djamena vont s’affronter sur les rubriques : danses, interprétations et enfin clôturer la compétition avec  l’élection miss. Reportage.

Depuis 2009, la Compétition féminine Vacances Lifes se  déroule à la Maison de la Culture Baba Moustapha pendant les vacances et regroupe plusieurs établissements publics et privés de N’Djamena. Pour cette année, 19 établissements prennent part à cette compétition. Il s’agit du lycée Technique Commercial, du lycée de Gassi, de la Concorde, du Communal, Assemblée chrétienne, etc.  L’âge requis pour participer est entre quatorze 14 et 18 ans. Cette compétition va se dérouler chaque dimanche du mois du juin. Le calendrier établit comme suit : le 5 juin c’est la présentation, suivra le quart de finale ce 12, la demi-finale le 19 et la grande finale le 26 juin.  

Pour Foré Yacoub Traoré, promoteur culturel et organisateur, cette compétition est exclusivement réservée aux jeunes filles. Il affirme que les jeunes filles sont très souvent discriminées. Et ajoute que cette compétition a été mise sur pied afin de pouvoir permettre aux filles de montrer leurs talents, de se créer un profil atypique que ce soit dans la musique, la danse et le monde de mannequinat. Foré Yacoub Traoré estime que la danse, la musique dans notre monde d’aujourd’hui rapporte beaucoup financièrement, cette compétition peut-être une opportunité aux filles de sortir le meilleur d’elles-mêmes afin de devenir de grandes musiciennes et danseuses, dit-il.

Malgré la forte volonté des organisateurs, cette compétition demeure sans sponsor. « J’ai les larmes aux yeux quand on me parle de sponsor. Toutes les démarches ont été faites pour le financement de cette compétition, mais, hélas, il n’y a que des promesses sans actes », conclut Foré Yacoub Traoré.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Le tchadien Attié Djouid Njar-Nalbi a participé à la première édition du festival international du livre gabonais et des arts tenu à Libreville le 27 mai dernier. Il a obtenu le premier prix Filiga de l’engagement littéraire africain. Il rentre combler du sacre et dédie le trophée au peuple tchadien. Reportage

« Un grand honneur pour le Tchad, pour ma modeste personne en tant qu’écrivain et pour toute la littérature tchadienne. Arracher un trophée à main levée lors d’un festival qui a vu la participation des pays africains francophones ajouter à ceux-là, la France et le Canada ce n’est pas facile. La première des choses qui m’est venue en tête quand j’ai reçu ce prix, c’est le Tchad. Ce beau pays avec ce beau monde, ces Tchadiens que j’aime beaucoup. Je leur  dédie ce prix » tel est le sentiment qu’a eu Dr Attié Djouid Njar-Nalbi enseignant en littérature à l’université Adam Barka d’Abéché.

Pour le récipiendaire, c’est un prix de l’engagement littéraire africain alors l’émotion et la joie était à son comble. Il déclare que tant qu’il est en vie, il va s’efforcer davantage pour rehausser le Tchad. Dr Attié d’ajouter que si les autres Sao tchadiens ratent les coups de l’autre côté, il faut dire haut et fort que la littérature tchadienne avance très bien. Il se réjouit de ce trophée surtout que c’est ces deux ans consécutifs il a reçu des prix. En 2021 au meeting international du livre francophone d’Abidjan et le sacre du festival du livre gabonais en 2022.

Écrivain engagé, il est a à son actif 8 ouvrages publiés dans différentes maisons d’éditions d’ici et d’ailleurs.  Dr Attié Djouid Njar-Nalbi déplore le fait que les autorités tchadiennes de manière générale et le ministère de tutelle en particulier ne soutiennent pas les écrivains. Il garde du ministère de la Culture un mauvais souvenir. « J’ai dit à mes amis, il faut qu’on parte. Il ne fallait pas que le Tchad soit absent à ce rendez-vous africain. On a fait le voyage par voie terrestre avant de prendre le vol au niveau de Douala ou on a eu toutes les tracasseries du monde. On n’a pas reçu de l’aide, nous avons fait les choses avec nos propres moyens », explique-t-il.

Dr Attié inspire et continue à inspirer certains de ses étudiants qui sont aujourd’hui à leur troisième ouvrage. Selon lui, lorsqu’il voyage, les gens lui posent des questions relatives à la littérature jeune. Il affirme que maintenant, la  littérature jeunesse commence à prendre sa place. « La seule chose que je peux dire aux jeunes qui veulent écrire, c’est d’avoir le temps quand on veut avoir une œuvre de qualité. La qualité exige le temps. Un bon écrivain est un bon lecteur, une personne cultivée. Un homme de lettres, un écrivain c’est celui-là qui construit l’homme, c’est celui qui détient la culture. Alors il faut se cultiver davantage à travers la lecture et tout ira pour le mieux », conseille-t-il.

Kouladoum Mireille Modestine

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