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Me Kagonbé Alain avocat des victimes de l’entreprise nigériane Planification Bitcoin a accordé une entrevue à Ialtchad Presse au sujet de plus de 2000 Tchadiens escroqués. C’est l’histoire des victimes de la crypto monnaie Bitcoin proposé par des Nigérians, un placement financier alléchant défiant toute concurrence avec à la clé un rendement mirobolant. Des nombreux Tchadiens ont mordu à l’arnaque. L’entreprise s’est volatilisée laissant ses investisseurs tchadiens dans le désarroi. Entrevue.

« Trois sujets nigérians de mèche avec deux Tchadiens une dame et un homme ont réussi à déjouer la vigilance des autorités tchadiennes. Ils se sont fait délivrer un IF, une patente et ont agi ainsi sous une légalité apparente », dit Me Kagonbé. Pour l’avocat, l’État a mis à leur disposition, trois agents de sécurité. Ils les ont placés à l’entrée de leur entreprise à escroquerie, dit-il. Selon l’avocat des victimes, ils ont mis en confiance leurs clients.  Alors que cette Entreprise Planification Bitcoin (crypto money) n’a jamais été autorisée à fonctionner au Tchad. Mais ils ont par leur malice gagné leur pari en s’installant ici avec tout leur document, souligne-t-il. « Ils ont fait une offre alléchante qui défie toute concurrence. Le montant de l’argent déposé génère un taux d’intérêt de 15% par semaine. Si un client dépose 50 000f, il a un taux d’intérêt de 7500f par semaine. Celui qui dépose 500 millions gagne par semaine, 75 millions », dit l’avocat. Face à cette offre, beaucoup de nos concitoyens n’ont pas résisté, explique Me Kagonbé.

Selon lui, les clients se sont saignés pour déposer beaucoup d’argent dans les comptes de l’entreprise. À l’instant, révèle-t-il, son cabinet a ouvert une liste de plus de 2000 personnes qui continuent à s’inscrire. « Après avoir fait leur plein, les trois Nigérians ont pris le large, ils sont en cabale. La Tchadienne a été cueillie juste à temps parce qu’elle était en possession d’un billet d’avion pour la France. L’autre compatriote aussi avait un billet pour voyager le 4 février. Les deux compatriotes ont été interpellés et gardés dans un lieu sûr à la DNRJ », confie Me Kagonbé. L’avocat exprime que son cabinet a sollicité obtenir auprès du parquet général de N’Djamena, un mandat d’arrêt international. Cette demande a été transférée dit-il, à la direction de la police nationale. D’après lui, la demande est actuellement dans la base de données de la direction de la police Interpole.

« J’en appelle à la vigilance de nos compatriotes, certaines offres qui paraissent trop belles doivent susciter systématiquement en eux une méfiance. Les gens se font arnaquer sur les Réseaux sociaux par des inconnus. Ils leur font des offres que toute personne avisée aurait pu refuser », conseille Me Kagonbé. Il regrette que l’entreprise arnaque en plein jour des milliards à nos compatriotes. La fameuse banque Bitcoin n’a existé que dans l’imagination fertile de ses escrocs, relate l’avocat.

À la question de garantie des clients à l’issue de la procédure, l’avocat affirme qu’il est prématuré de pronostiquer sur l’issue de la procédure.  « Ce qui est sûr, l’argent est là et placé dans un lieu sûr. Alors s’ils sont appréhendés, ils seront obligés de rembourser. Et dans le pire des cas si nous n’arrivons pas à mettre la main sur eux, je crois que la responsabilité de l’État sera engagée », affirme Me Kagonbé.  Selon lui, l’État doit savoir qu’il y a une décision dans un cadre communautaire qui interdit les cryptomonnaies dans notre espace. L’avocat soutient que l’État aurait pu mener l’enquête de moralité sur ces personnes (pays d’origine, leur profil, etc.). « Or ils sont passés comme une lettre à la poste et ils ont réussi. Si les arnaqueurs ne sont pas retrouvés, l’État nous doit des explications », insiste Me Kagonbé.

Moyalbaye Nadjasna

La mission gouvernementale qui s’est rendue au village de Sandana ou un massacre a eu lieu le 10 février dernier, après son retour à N’Djamena, capitale tchadienne a publié un communiqué. La délégation fait état de 13 morts. Le gouvernement signale une mission spéciale de désarmement dépêchée sur le terrain.  

Selon le ministre tchadien de la Communication porte-parole du gouvernement, Abdramane Koulamallah, le conflit intercommunautaire survenu dans le village Sandana, sous-préfecture de Koumogo, province du Moyen-Chari, a occasionné la mort de 13 paisibles citoyens. Il vous souviendra que le Président du Conseil militaire de Transition a dépêché 4 membres du gouvernement sur le terrain pour s’informer des réalités des faits.

Naturellement, la délégation a présenté ses condoléances aux parents éplorés dit le porte-parole du gouvernement. Abdramane Koulamallah souligne que les missionnaires ont écouté attentivement les préoccupations des parents des victimes. À l’effet dit-il, de prendre des mesures adéquates pour ramener la paix et la quiétude dans la localité. « Dans sa quête d’instaurer l’ordre public, la délégation a instruit les services de défenses et de sécurité de procéder aux arrestations des présumés auteurs et complices de ce massacre et rechercher les personnes en fuite », soutient le porte-parole du gouvernement.

Le gouvernement affirme-t-il, condamne ce massacre et la détention d’armes de guerre par des personnes non habilitées. Abdramane Koulamallah dit qu’une mission de désarmement est dépêchée sur le terrain afin de maintenir l’ordre dans la localité. « Une enquête est ouverte par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Sarh pour faire la lumière sur cet évènement malheureux et de situer les responsabilités des uns et des autres », rassure le ministre. Il évoque que le gouvernement met en garde toute personne qui profiterait de cette situation dramatique pour attiser la tension entre les différentes communautés. « Seule la justice bien rendue pourra ramener la paix », déclare le porte-parole du gouvernement.

La situation est calme et totalement sous contrôle, rassure Abdramane Koulamallah. Les habitants du village touché vaquent normalement à leurs occupations, signifie-t-il. Pour le ministre tchadien de la communication, le gouvernement se félicite de la retenue dont a fait preuve la population meurtrie. Le porte-parole du gouvernement promet à travers sa communication que justice sera rendue à la population victime.

Moyalbaye Nadjasna

Le conseiller national de la province du Moyen-Chari, Romadoumngar Félix et président du parti Union pour le Renouveau et la Démocratie(URD) a fait un point de presse ce matin, 12 février, il qualifie le massacre de Sandana de la boucherie humaine.

Le président du parti Union pour le Renouveau et la Démocratie(URD) Romadoumngar Félix a déploré la conclusion hâtive du chef de poste de la gendarmerie de la localité sur la thèse de l’assassinat d’un éleveur. Selon le Conseiller national de la province du Moyen-Chari, cette conclusion a tourné à une « boucherie humaine. » Romadoumngar Felix soutient que par manque de professionnalisme du chef de poste de la gendarmerie a entraîné la mort d’au moins quinze (15) personnes dont les enfants à bas âge et plusieurs blessés. « Ces éleveurs surarmés précédemment écroués suite à des affrontements survenus le 29 août 2019 dans le même village puis relâchés avec la bénédiction du gouverneur du Moyen-Chari à l’époque n’attendaient qu’une étincelle pour parachever leurs œuvres », évoque le président de l’URD. Pour lui, ces nomades ont été toujours bien accueillis par les populations autochtones. Le conseiller du Moyen-Chari regrette que ces éleveurs puissent perpétrer ces assassinats.

« A l’heure où nous nous évertuons à exiger toute la lumière sur ce drame, des esprits sataniques et démoniaques s’attelleraient à la tricherie pour corroborer la thèse d’un assassinat », lance Romadoumngar Félix. Selon lui, les phénomènes de migrations des populations obéissent à une loi naturelle. Il affirme que ce flux migratoire peut être une source de diversité, mais exige au moins aux populations allogènes une bienséance à la hauteur de l’hospitalité. Malheureusement, constate-t-il, la cohabitation avec ses populations essentiellement éleveurs armés de fusils de guerre. « Tout porte à croire que certains de ces chefs militaires (sous-préfets, préfets et gouverneurs) sont nommés pour le besoin de la cause, protéger que les éleveurs », dit le Conseiller Félix.

L’URD dit-il, condamne cette tuerie et exige du Conseil Militaire de Transition (CMT) et du gouvernement une enquête indépendante. Ce qui va élucider les responsabilités pour traduire les auteurs et leurs complices à la justice. Indemniser les victimes et ayants droit. Démanteler systématiquement tous les ferriques, nommer objectivement les autorités locales à différents niveaux tenant compte de critère d’homogénéité dans les unités de commandement.

Romadoumngar Félix rappelle le récent démantèlement de recrutement de Réni dans le canton Bedaya appartenant à la communauté peule et Haoussa sous l’égide du général Baba Ladé. Le conseiller national estime que récemment les Tchadiens sont tombés à Abéché. Il faut éviter d’autres drames. Une minute de silence a été observée en mémoire des morts d’Abéché et de Sandana.

Moyalbaye Nadjasna

Le village Sandana, dans le canton Koumogo au département de Bahr-kho, province du Moyen-Chari est victime d’une barbarie. Selon plusieurs sources un éleveur a connu un accident mortel avec sa moto ce 10 février. Les autorités et l’imam de Sandana se sont rendus sur les lieux pour constater et confirmer les faits. Les membres de la communauté des éleveurs ont estimé qu’il s’agit d’un assassinat. Ils ont organisé une expédition punitive. Reportage.

Le chef de canton de Koumogo Remneli Marcel joint ce 11 février déclare qu’ils sont encore en train de gérer la situation. Mais selon lui, tout est parti d’un motocycliste éleveur mort de suite d’un accident de circulation. Informés, l’imam du village Sandana et le chef du village se sont rendus sur les lieux d’accident, dit-il.  « L’accident s’est produit à 3km du village. De retour, l’imam a rassemblé les musulmans pour leur dire que leur frère est effectivement mort par accident. Il leur a demandé de vaquer à leurs occupations. Ensuite, la gendarmerie est allée faire son constat. Elle rapporte que cet accident est dû à un faux virage. Mais je ne sais pas par quelle alchimie, on nous rapporte une autre information que l’accidenté serait mort d’un coup de hache », explique le chef.

Le chef de canton de Koumogo se dit étonné que la nouvelle de l’accident se soit transformée en assassinat. La nouvelle s’est vite rependue et les éleveurs ont fait appel aux autres éleveurs des alentours, soutient Sa Majesté. C’est ainsi dit-il, que les éleveurs ont envahi le village Sandana. « Un éleveur est entré dans le village. Il a tiré un coup de feu et les autres aussi. C’était la panique au village. Ce n’est même pas un conflit agriculteur-éleveur classique comme on l’appelle.»

Au moment de publier ces informations, 11 paysans sont tués sans raison, rapporte Sa Majesté Rimneli Marcel. En ce moment informe-t-il, le gouverneur est sur le terrain et s’est rendu en brousse. « Certains envahisseurs ont été identifiés et la liste est avec le gouverneur peut-être qu’ils seraient arrêtés. Pour l’instant, on attend de voir. Actuellement, tout est calme à Sandana », dit le chef de canton. Selon lui, les paysans ne s’attendaient pas à une pareille surprise.  Si c’était un truc prémédité oui, mais ce n’était pas le cas, le calme est revenu, rassure le chef.

Le président de la Commission nationale des droits de l’homme(CNDH) Djidda Oumar Mahamat a réagi par un communiqué de presse. Il condamne cet acte qu’il qualifie de barbare. Il appelle les autorités à prendre leurs responsabilités afin de faire cesser ce massacre. La CNDH exige la promptitude des autorités à résoudre ce problème au risque de dégénérer en un conflit intercommunautaire. La CNDH demande aussi que les criminels soient poursuivis et jugés.

Moyalbaye Nadjasna

Grogne sociale dans les ministères de la Santé publique, de la Femme et celui de la jeunesse, des sports et de la promotion de l’entrepreneuriat. Les agents intégrés nouvellement en 2020 dans ces différents ministères revendiquent le versement intégral de leurs arriérés des rappels de salaire conformément au pacte social. Certains agents donnent des préavis de grève, d’autres observent déjà une grève d’avertissement. Reportage. 

La plateforme revendicative des arriérés de salaire des agents des ministères de la Santé publique et de la Solidarité nationale et celui de la femme de la famille et de la petite enfance intégrés en 2020 sont lassés d’attendre. Ils montent au créneau en accordant un délai d’une semaine au gouvernement à compter du 09 au 15 février 2022 afin de verser intégralement ces arriérés de rappel jusqu’au dernier agent. Pour la plateforme, ce préavis fait suite à une longue durée d’attente et des démarches vaines qui ont été menées auprès des syndicats. Elle dénonce le manque de volonté du gouvernement de payer les arriérés de rappel de salaire conformément aux dispositions du pacte social triennal qui indique que 50% des arriérés seront versés en fin octobre et les 50% autre en fin décembre 2021. La plateforme rappelle à tous ses membres qu’après l’expiration du délai, tous les agents doivent cesser le travail sur l’étendue du territoire et rester vigilants pour des actions futures de grande envergure.

Pendant que les agents des ministères de la Santé publique et celui de la femme donnent un préavis, ceux du ministère de la Jeunesse des sports passent à la vitesse supérieure. Ils observent depuis le 10 février dernier une grève d’avertissement de trois jours. Cette grève fait suite au préavis lancé du 28 janvier au 9 février dans le cadre de la réclamation des rappels de salaires. Le collectif des fonctionnaires intégrés en 2020 au ministère de la Jeunesse et des Sports est consterné du fait que jusqu’à nos jours, les arriérés des rappels de salaires restent impayés. Le collectif a lui aussi mené des démarches auprès des centrales syndicales et de la direction de la solde qui n’ont pas abouti. Les agents de ces trois ministères accusent le gouvernement de transition de bafouer les clauses du pacte social triennal. À ce titre, les fonctionnaires soulignent que la posture actuelle du gouvernement ne facilite pas un climat de paix et le respect des engagements pris avec les partenaires sociaux.

Le vice-président de l’Union des Syndicats du Tchad UST Younouss Mahadir affirme que ces agents ont la liberté d’agir ou de lancer une action de grève. Pour lui, le gouvernement n’a pas respecté ses engagements consignés dans le pacte. « Les autorités n’ont pas payé à terme échu conformément aux clauses du pacte. En plus des agents de ces ministères, il y a aussi les arriérés des retraités qui ne sont pas payés. Le pacte est violé à seulement 4 mois de sa signature », a-t-il indiqué. Le vice-président de l’UST ajoute que la centrale a écrit au ministre de la Fonction publique, au Premier ministre et au président du Conseil Militaire de Transition pour les rappeler la violation du pacte. Mais aucune réaction de leur part. De tout ce qui précède, Younouss Mahadir fait savoir que l’UST attend que les sections syndicales réagissent et elle va saisir l’occasion pour lancer une action générale. Il appelle les agents de ces trois ministères à réagir déjà au niveau de leur ministère de tutelle pour contraindre le ministre à porter leurs revendications au niveau supérieur.

Kouladoum Mireille Modestine

Il y a quelques jours, les Experts d’APEXAGRI, un cabinet d’Études français a fait la restitution des résultats de son étude sur le Développement de la Filière Bétail-viande au Tchad.  Ce  projet qui va aboutir sur le Label « Lam-Tchad » porte des enjeux et des retombées socioéconomiques importants. Ialtchad a rencontré Dr Djabire Adoum, directeur du développement, des productions des filières et de la promotion de l’industrie animale. Entrevue.

Selon Dr Djabire Adoum, directeur du développement, des productions des filières et de la promotion de l’industrie animale, dans le cadre de l’élaboration du plan national de développement de l’élevage, il y a un ensemble de projets. Ce plan, souligne le technicien, met l’accent sur le développement de la production et de la promotion des industries animales. Ce plan, dit-il, est intégré au Plan national de développement (PND) qui découle de la vision 2030 de l’État tchadien. Il rappelle que le plan d’action 2010-2020 est basé sur le contrôle et l’éradication de certaines maladies de bétail.  Le technicien évoque que sans combattre certaines maladies animales, on ne peut pas accroître le potentiel de l’élevage. « Le PND 2017-2021 présenté aux partenaires à Paris en France ont été faits pour avoir de financements. Le même exercice a été fait aussi à Doubaï et aux Émirats arabes unis(EAU). L’enjeu c’est toujours la recherche de financement. Ces plaidoyers ont porté de fruits », dit le Directeur. À son avis, c’est la pertinence du projet « Filière Bétail-viande » qui a fait que la société ARISE et un partenaire financier s’est intéressé pour accompagner le Tchad.

D’après Dr Djabire Adoum, une deuxième signature en 2021 d’un autre mémorandum entre le gouvernement tchadien et ARISE, toujours dans le même projet, a visé le développement de zones industrielles spéciales. Il précise que le contenu de ce mémorandum prévoyait un certain nombre d’activités importantes. « ARISE a sollicité l’expertise d’un Cabinet d’Études français « APEXAGRI ». C’est cette dernière étude qui a produit le plan de développement bétail-viande. Ils ont commencé cette étude en octobre et selon le calendrier, ce Cabinet devrait nous présenter en janvier les livrables. Qu’à cela ne tienne, le livrable a été présenté en ce début du février au comité interministériel », dit le Directeur de production animale. Il affirme que ce comité est constitué des ministres, des conseillers à la présidence et de la primature ainsi que certaines institutions clés. M. Djabire révèle que le plan de développement a été approuvé par le comité interministériel. M. Djabire soutient aussi que les livrables ont été aussi présentés le 8 février 2022 au CEFOD, aux cadres du ministère de l’élevage et autres parties prenantes. Ces parties prenantes sont les organisations de professionnels (représentants les éleveurs, les commerçants de bétail, de bouchers et des transformateurs des produits animaliers), dit-il. Il soutient que tous ceux qui ont contribué à l’étude suite aux informations collectées par le Cabinet d’Études Français sont informés des résultats. « L’objectif c’est de créer un Label appelé « LAM-TCHAD » pour valoriser notre viande à travers le monde ».

Retombées du projet

Au sujet des retombés économiques, M. le Directeur répond sans détour qu’elles seront très importantes. Ce projet dit-il, prévoit l’accompagnement des éleveurs pour qu’ils aient des animaux bien portants. « Lorsqu’on vise le marché extérieur, il faudrait que notre viande soit de qualité. Et Label c’est d’abord la qualité. C’est un travail en amont qui sera fait avec les éleveurs. Ils seront appuyés pour améliorer leur élevage », lance le technicien. Le spécialiste de Productions animales annonce que les activités prévues sont relatives à l’accès à l’alimentation (par la construction des usines des aliments au bétail), la multiplication des points d’eau (assurer un maillage assez important pour un accès plus facile à l’eau). La qualité doit être basée sur notre système d’élevage, dit le technicien. Aujourd’hui déclare-t-il, à travers le monde on cherche de la viande bio. « Alors si on améliore notre système d’élevage, on pourra produire en quantité et en qualité de la viande bio. Il faudrait éviter surtout le grand déplacement des animaux. Lorsqu’un animal effectue de longs déplacements, il perd de son poids. Ce qui peut jouer sur la qualité de la viande ».

Autre chose, le Directeur signale également la mise en place de sept (07) zones industrielles spéciales à travers le pays à l’horizon 2035. Il y aura des activités appropriées à chaque zone, « c’est un projet qui va également procurer beaucoup d’emplois aux Tchadiens. 5000 emplois directs et 25000 emplois indirects on suppose. Cela prouve l’importance du projet ». Autre enjeu spécial dit-il, ce projet va changer et moderniser l’élevage tchadien. Le technicien se félicite du fait qu’à travers ce projet, notre viande va accéder à tous au marché international. Cette présence à l’internationale va  rehausser notre Produit Intérieur Brut (PIB), assure le Directeur.

Moyalbaye Nadjasna

Un bus de l’agence de voyages société tchadienne de transport et location STTL qui a quitté le sud vers N’Djamena a pris feu à quelque kilomètres d’Étena ce 10 février aux environs de 7H. Aucun dégât matériel et humain n’est à signaler. Reportage.

Le bus a quitté le sud du pays et a roulé toute la nuit. Arrivé à 1 kilomètre d’Etena, le moteur du bus a pris feu. Alerté par la fumée provenant du moteur, le chauffeur s’est arrêté, les 60 passagers à bord ont été évacués. Avec l’aide des passagers, les bagages ont aussi étés dégagés des flammes avant que tout le bus ne prenne feu.

Selon les témoignages recueillis sur place, le pire a été évité. « Le bus a pris feu par l’arrière et le chauffeur pensait que c’était de la simple fumée provenant du moteur alors que ce n’était pas le cas. Il a fallu que les gens crient pour qu’il s’arrête. Les passagers effrayés descendent dans la précipitation », explique un témoin. Les passagers ont eu le choc émotionnel de leur vie.

Un des témoins pointe du doigt l’analphabétisme des chauffeurs. À son avis, beaucoup de chauffeurs ne savent ni lire ni écrire alors si le tableau de bord signale un danger il ne peut pas lire l’information. « Les conducteurs font comme si ce sont eux qui ont fabriqué les engins. Ils filent à toute allure et ne prennent pas le temps d’entretenir les véhicules. Imaginez un peu les dégâts si le bus fonctionne avec de l’essence », a-t-il déploré. Un autre bus a été envoyé de N’Djamena sur les lieux pour chercher les passagers. La direction de l’agence STTL basée à N’Djamena a refusé de répondre aux questions de la rédaction.

Kouladoum Mireille Modestine

Le personnel d’Abattoir Frigorifique de Farcha(AFF), dans le 1er arrondissement de N’Djaména(Tchad) s’ennuie. Les ouvriers de passent leur journée à ne rien faire. Ils se sont concertés sur le sort de leur entreprise ce matin, 9 février. La nouvelle équipe dirigeante a satisfait à 60% à leur revendication. Tout semble rentrer dans l’ordre, mais l’air d’abattage de l’usine est vide. Un seul dromadaire est à abattre. Reportage.

Farcha, 1er arrondissement de la ville de N’Djamena, il est 10h. L’abattoir frigorifique, nous nous ouvre ses portes. Un groupe des ouvriers se concertent. Au menu, le personnel passe toute sa journée à se tourner les pouces. « On s’ennuie franchement. Nous sommes prêts pour travailler, mais il n’y a rien jusque-là. Il n’y a pas d’animaux à abattre, c’est le seul dromadaire que vous voyez. C’est dommage, les bouchers n’amènent pas les animaux ici. Nous ignorons les raisons », disent-ils d’un air plaintif. Certains ouvriers estiment qu’il faut reconnaître les efforts consentis par la nouvelle équipe de direction. Abdoulaye Becouba est un retraité, il n’a pas touché ses droits sociaux depuis 2 ans. Il place tout son espoir en la nouvelle direction.

« On a repris, mais les activités sont aux arrêts. C’est depuis janvier qu’on a abattu quelques tête d’animaux pour l’exportation. Les gens ont fait un échantillon pour envoyer vers Congo Brazzaville. Il y a de l’espoir, on attend peut-être il y aura de changements », lance un autre ouvrier. Un autre s’indigne du vide au niveau des airs d’abattage.  « On ne sait pas pourquoi ce retard. En réalité, il n’y a pas de production. C’est quand il y a la production que l’usine fait de recettes et paye le personnel. Maintenant tout le monde vient pour ne rien faire », confie-t-il.

Pour l’un des délégués des ouvriers M. Taher Ali Brahim, ils ont obtenu ce qu’ils revendiquaient. Les ouvriers ont tous repris, dit-il. « il y a eu un changement avec le nouveau directeur. Il s’est grouillé pour nous verser 4 mois de salaire sur 6 revendiqués. Pour l’instant, il nous reste seulement trois mois d’arriérés y compris le mois de janvier. En tout cas il y a l’espoir », soutient le délégué. Seulement, Taher s’inquiète par rapport au temps mort que les ouvriers passent chaque jour à l’usine. « Ce qui retarde les choses ici ce sont les airs d’abattage qui sont partout dans les quartiers. Il faut que l’État privilégié l’AFF », exprime le délégué du personnel.

Le nouveau Directeur général de l’Abattoir M. Idriss Sougoudi affirme que des efforts sont en cours pour remettre les choses à la normale. Pour l’instant, dit-il, tout est momentanément aux arrêts. Il soutient que certains problèmes en interne sont à 60 % résolus.

En juillet 2021, l’AFF a fermé pour plusieurs raisons qui ont suscité le mécontentement des ouvriers. Ces raisons sont, les arriérés de salaire du personnel, les impayés de factures de la Société nationale d’électricité (SNE), la baisse de production, recettes faibles, etc. À sa création en 1958, l’AFF fonctionnait à merveille. C’est l’unique abattoir moderne qui fournissait une viande de qualité dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Moyalbaye Nadjasna

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